Paix سلام שלום
Le sentiment d'impuissance devant une situation qui nous révulse est certainement une des pires choses qui peut s'imposer à nous. Ce qui s'est passé ces derniers six mois à Gaza et ce que vivent aujourd'hui, jour après jour, ses habitants est plus insupportable que jamais, sans parler de ses coûts matériels et moraux, présents et à venir, pour eux, pour les Israéliens et pour la communauté internationale.
« Que pouvons-nous faire CONCRÈTEMENT ? », s'interroge un commentateur sur le blog NE PAS SUBIR initié par l'ancien officier Guillaume Ancel.
« Dire et écrire cela pour ne pas laisser les Israéliens s’enfermer dans l’impasse Netanyahou », lui répond ce dernier sur le même blog (il rappelle là son propre billet point de départ du commentaire rapporté; https://nepassubir.fr/)
Oui. Dire, écrire et documenter inlassablement ce qui se passe, aujourd'hui et depuis des décennies ; tenter d'en analyser tout aussi inlassablement autant les causes que les effets est certainement une première réponse. Sans jamais céder à la monophtalmie ou à une colère stérile comme certains nous y invitent parfois ou tentent de nous faire partager par des manœuvres sournoises.
Le Pays de Jérusalem mérite mieux que ce que B.Netanyahou et ses partisans cherchent à lui offrir. Le Pays de Jérusalem mérite mieux que la terrible impasse dans laquelle Yahya Sinouar persiste à vouloir le conduire.
Je veux croire que, même tardivement, le gouvernement de mon pays agit pour faire entendre raison à Netanyahou, que le président de la République use de toute son influence pour inviter les dirigeants des pays membres de l'Union Européenne à peser de tout leur poids sur le premier ministre israélien.
Il y a une expression que nous avons trop souvent entendue ces derniers mois : « SOUTIEN INCONDITIONNEL ».
Oui. L'Etat hébreu a une existence réelle et les juifs ont droit à leur sécurité. Oui, les palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont le même droit et celui-ci doit être reconnu tout autant.
Mais aucun soutien à ce droit ne peut être inconditionnel, c'est-à- dire que tout serait possible ou autorisé pour le garantir. L'attaque du Hamas du 7 octobre contre une population civile avec assassinats, viols et prise d'otages est un crime. La riposte disproportionnée d'Israël à Gaza, au prix de dizaines de milliers de morts dans la population civile, d'innombrables blessés et mutilés est un crime de guerre et la poursuite des actions proprement militaires par des privations de nourriture, d'eau et de soins susceptible d'être qualifiée d'intention génocidaire.
Benjamin Netanyahou et Yahya Sinouar ont tout fait et font encore tout pour retarder la paix de cinquante ou cent ans.
« Dire et écrire cela pour ne pas laisser les Israéliens s’enfermer dans l’impasse Netanyahou », avait répondu Guillaume Ancel.
« Dire et écrire cela pour ne pas laisser les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie s'enfermer plus longtemps dans le piège du Hamas et de ses commanditaires », pourrrions-nous poursuivre.
Netanyahou s'est non seulement éloigné du Deutéronome hébraïque qui commande «Tu ne jetteras aucun regard de pitié: oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied » chapitre 19, verset 21, mais en a fait une réécriture :« Tu ne jetteras aucun regard de pitié : pour un œil, les deux yeux, pour une dent, toute la mâchoire, pour une main, les deux bras et pour un pied, les deux jambes ».
Il y a des impératifs catégoriques auxquels même la politique ne doit et ne peut se soustraire. Dans un conflit, le respect de la vie et de la sécurité des populations civiles en est certainement le premier.
https://alponiente.com/gaza-israel-corte-internacional-de-justicia-cij-ordena-nuevas-medidas-provisionales-urgentes-a-israel/
https://www.arte.tv/fr/videos/118080-014-A/gaza-vous-ne-pouvez-etre-qu-avec-eux-ou-contre-eux/