La préoccupation principale de Mélenchon et de ses affidés, la seule sans doute, est de faire le vide. Peu leur importe que L'union qu'ils affichent soit une coquille vide, il s'agit de déblayer au plus vite le terrain de tout ce qui l'encombre, afin de couvrir la France des affiches déjà prêtes. Tout doit être prêt pour faire remonter sur la scène au plus tôt et avant l'investiture du nouveau président tant haï, le Caudillo dans la splendeur de ses prétentions et de ses ambitions.
EELV et désormais dans le sac. Une centaine de députés leur sont promis. Monsieur Bayou et Sandrine Rousseau son ravis, les autres on ne les a pas beaucoup entendus. La vocation de EELV est la trahison. Ils rassemblent d'année en année des gens dont les ambitions tiennent lieu de principes ; sans foi ni loi, ils se trahissent sans cesse les uns les autres et leur histoire est jalonnée de toutes les félonies dont leurs électeurs sont toujours les dindons de la farce.
Le destin du PCF est loin derrière lui. Dans leur grande mansuétude, les nouveaux maîtres leur permettront de conserver leurs vieux fiefs. De toutes les façons le PCF est promis à l'ossification définitive et à la dissolution dans l'acide de FI. Est-il bien nécessaire d'écouter encore ce qu'il dit alors qu'il n'a plus rien à proposer ? Avec un peu d'indulgence peut-être, comme on prête une oreille à peine attentive à un ancien combattant parfois, à condition qu'il ait été méritant, ce dont le PCF ne saurait pas vraiment se vanter. En ce mois de mai, le PCF se rend à Canossa, col relevé, chapeau mou dans les yeux, en rasant les murs une fois la nuit tombée. Le rendez-vous était lundi soir à 22h quand tous les chats sont gris.
Le vendredi 1er mai, Roussel, en compagnie du fils de Marchais, a organisé un dernier carnaval devant l’Autorité des marchés financiers. C'était pour évoquer le poids de l’évasion fiscale.
Le PS, quant à lui, mérite toute notre commisération. Ils savent que la volaille sera plumée. Un grand parti ressuscité des cendres de la SFIO dont, tel le phoenix, Mitterrand et Chevènement, l'avaient fait renaître. Un grand parti, métaphore du French Cancan, à moins que ce ne soit l'inverse. En tout, incarnation radieuse pendant longtemps de sa plus belle figure : le grand écart.
Aujourd'hui plus personne ne sait très bien où habite le PS. Le sait-il lui même d'ailleurs ? Dans le doute, lors de la présidentielle, les électeurs ont déjà tranché en offrant moins de 2% des voix à la candidate de cet objet politique qui désormais n'est plus identifié.