Désormais , jour après jour, la presse relate les interrogations sur la poursuite d'un soutien au combat de l'Ukraine contre ceux qui ont attenté à l'intégrité de son territoire.
Ces interrogations prennent des formes multiples allant du questionnement, parfois insidieux, sur le bien fondé de la stratégie ukrainienne à celui sur une corruption endémique qui serait toujours à l'oeuvre en Ukraine, en passant par le dénigrement du président Zelinsky et de sa fortune supposée et de la vie insouciante d'une jeunesse dorée dans les club huppés des villes de ...l'arrière.
La tentation s'installe de minimiser la portée réelle de l'agression de la Russie de Poutine et d'étranges voix s'élèvent pour exiger un cessez le feu et une paix qui entérinerait toutes les annexions. Elles se trouvent majoritairement parmi ceux qui hier encore se voyaient accorder crédits et prêts par les banques du régime de Poutine et même rémunérations substantielles pour des consultations aux contenus mal identifiés.
Il me paraît être grand temps de remettre les pendules à l'heure et de rappeler ce à quoi nous assistons réellement et quels sont les enjeux de cette véritable guerre à nos portes.
Tout aussi graves, sont les menaces qui jour après jour se font jour sur la cohésion de l'Union européenne dont certains membres semblent très prompts à conjuguer tour à tour leurs égoïsmes nationaux et une réceptivité certaine à la petite musique munichoise des premiers.
Un pays, qui a vu se succéder des régimes qui n'ont jamais eu quoi que ce soit de rassurant, s'est rendu coupable d'une agression envers un pays limitrophe souverain, pour occuper puis annexer une partie de son territoire avant de conclure qu'en définitive c'est sur tout son territoire qu'il entend exercer son emprise et sa domination.
L'Ukraine ne s'étant pas laissée faire, la Russie de Poutine a décidé d'élargir son agression en étendant systématiquement et indistinctement ses frappes sur des objectifs militaires et civiles du pays. En cela, le soutien qu'elle avait apporté la veille au dictateur syrien Al Assad ressemble étrangement « à la mise en bouche » qu'Adolf Hitler avait pratiqué à Guernica en 1937.
Des agressions de cette ampleur et de cette nature et cela totalement indépendamment des raisons et prétextes invoqués, ont déjà été commises à deux reprises en Afghanistan, une autre fois en Irak. L'une d'entre elle impliquait déjà la Russie encore sous domination communiste, les deux autres étaient du fait les Etats-Unis d'Amérique. Une coalition européenne, dont la France, s'était formée pour la seconde agression en Afghanistan ; dans le cas de l'agression contre l'Irak, la France a refusé de s'associer à ce qui lui paraissait être une entreprise aventuriste et aventureuse, ce que les faits n'ont pas démenti.
Ces guerres, qui ont englouti des milliards, dont le coût humain est exorbitant et les conséquences géopolitiques catastrophiques, tant dans l'Orient proche et moyen. que dans le reste du monde. Elles se sont tenues sous le regard
de nations dont nous nous étonnons aujourd'hui qu'elles restent sur leur réserve dans ce qui se passe désormais en Europe à notre porte et n'accordent désormais plus qu'une confiance relative à l'universalité des valeurs dont l'ancien « monde libre » et particulièrement l'UE se voulaient être le porte-étendard.
L'agression de l'Ukraine par la Russie ne peut pas en rester là, en passant simplement en pertes et pro fits les crimes de guerre et exactions et en cédant à la loi de celui qui réussirait ainsi à la faire passer pour celle du plus fort. Cela donnerait non seulement crédit à la force contre le droit mais ouvrirait la porte à d'autres agressions, y compris contre des membres de l'UE.