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Calle Santa Fé et La flaca en un coffret de DVD. Dans le premier film Carmen Castillo revient dans la rue qu'elle habitait avec son compagne Miguel Enrico au moment de l'arrestation. Elle s'entretient longuement avec des voisins et des habitants de la rue. La flaca traduction "la maigre". C'était le surnom d'une jeune femme militante du MIR, elle-même arrêtée et martyrisée par la DINA. Elle cèdera, trahira ses compagnons et devint un instrument de la traque des militants par les sbires de Pinochet. Carmen Castillo s'entretient longuement avec elle, sans haine et sans colère pour comprendre simplement et nous aider à comprendre l'insupportable. Une leçon d'humilité.
Quand j'ai regardé cet entretien, j'ai retenu ma respiration pour ne pas déranger ces deux femmes. Quelques années après, à l'occasion d'une conversation avec un camarade, ce dernier se mit à éructer et à regretter que Carmen Castillo n'ait pas flingué celle qui avait cédé. Nous évoquions les difficultés rencontrés pour faire fonctionner efficacement la Commission de vérité et de réconciliation mise en place en Afrique du sud et l'épreuve humaine que représente le dépassement de la rancune et du ressentiment.
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