Oui, il faut bien le dire. Les élections législatives ont été une défaite pour Mélenchon. Sa victoire devait rendre inéluctable qu'il soit porté à Matignon comme premier ministre, c'était bien l'objectif affiché, martelé à longueur de campagne. Ce n'est pas le président Macron qui a décidé qu'il n'en sera rien, ce n'est pas un vague complot qui a privé la FI d'une domination totale sur les gauches et qui a écarté Mélenchon du pouvoir convoité: ce sont les français, en tout cas ceux qui ont choisi de s'exprimer dans les urnes et qui ont souverainement décidé et refusé net tout aventurisme politique.
Mais là également, la tentation de vouloir changer le fer en or, l'eau en vin sont à l'ordre du jour. Mélenchon et ses séides ont perdu dans les urnes mais se targuent d'une victoire dont ils veulent apporter la preuve en entamant une guérilla sans fin à l'Assemblée et dont la motion de censure subrepticement transmutée en motion de défiance, le temps d'un enfumage de plus, est la première manifestation.
L'acte suivant est la volonté de mettre une commission d'enquête parlementaire en orbite avant les batailles à coup de tombereaux d'amendements pour bloquer les travaux de l'Assemblée à venir.
L'objectif est la paralysie pour contraindre à la dissolution pour un nème tour avec le fol espoir d'arriver enfin à leurs fins et en feignant de ne pas voir le RN et les amis de Ciotti en embuscade.
"Irresponsabilité et aventurisme ", disais-je déjà il y a quelques semaines.