A toute allure est un vaudeville de bonne facture correctement servi par quelques comédiens qui n'en font jamais assez, mais surtout pas trop, tout en veillant à concentrer convenablement, en 1 h 26 exactement, ce qui se passe avant la mission d'un sous-marin nucléaire lanceurs d'engins de notre Marine nationale, pendant les trente jours que dure la mission et ce qui se passe dans les semaines qui suivent le retour.
Marco/Pio Marmaï, steward de l'aviation commerciale et Marianne/Eye Haidara, officier de la Marine nationale ratent de peu un accouplement dans les cuisines de l'hôtel où ils font fortuitement et séparément escale en raison d'un cyclone.
Il n'est pas courant que l'on découvre dans un sous-marin de la Marine nationale un passager clandestin, involontairement clandestin, mais clandestin tout de même.
Marco et Marianne finiront par terminer ce qu'ils avaient commencé parmi les louches suspendues et les casseroles. Tout laisse à croire qu'ils envisagent d'aller beaucoup plus loin quand Marianne refera escale à Brest après peut- être sa dernière mission.
A toute allure est du cinéma de boulevard qui aurait pu virer à la farce pure et simple si le réalisateur avait suivi ce que la dernière scène du film m'a inspiré.
Au moment de l'appareillage du sous-marin, le lieutenant Marianne manque à l'appel. Elle arrive à la dernière minute au volant d'un cabriolet décapoté en compagnie de son sigisbée avec un trio de musiciens mexicains et roucoulants à souhait juchés sur la tablette arrière. Dans mon imaginaire, j'ai cru entendre un chapelet de boîtes de conserves résonner sur l'asphalte. Il n'en était rien, le réalisateur n'a pas voulu aller jusque là, mais il aurait quand même pu trouver quelque chose à faire traîner au sous-marin dans lequel la belle a embarqué. Ne serait-ce que pour marquer le coup et finir en beauté.