Dans cette démocratie "moribonde" comme croient pouvoir le dire certains, la liberté d'opinion et d'expression est toujours garantie, de la même manière que protester sur la voie publique par des rassemblements et des manifestations. Nous en sommes la preuve vivante ici même.
Le droit à l'émeute, au vandalisme et au saccage ne l'est toujours pas. "L'action directe", c'est à dire un démontage de Mac Do, l'arrachage d'OGM pour attirer l'attention et sensibiliser une opinion n'étaient à mes yeux pas du vandalisme. Ces actions procédaient d'une réflexion approfondie et d'un choix d'action dont les initiateurs n'ont jamais perdu le contrôle.
De la même manière que quelques décennies plus tôt, les manifestations et rassemblements de protestation contre l'extension du camp militaire du Larzac étaient toujours restées sous la direction et le contrôle des principaux intéressés qui avaient su élargir leurs soutiens socialement et géographiquement. Et cela en gardant toujours à distance ceux qui auraient pu voir là une simple occasion de faire du surf sur une vague porteuse pour vendre leur propre camelote.
"L'action directe " est à manier avec une infinie précaution car nous savons qu'elle déchaine des pulsions sans jamais atteindre les buts que nous pouvons lui assigner et qu'elle génère de ce fait des insatisfactions qui virent très vite à la frustration et au ressentiment. Que Mathilde Panot et ses petits camarades de jeu aient déplacé leur tribune et leurs micro à la Maurienne pour tenter d'en faire leur nouveau théâtre d'opération n'est donc pas étonnant.
Non pas pour appeler à " l'action directe", leurs connivents s'en chargent très bien pour eux en leur permettant de garder les mains propres (du moins en apparence). La citoyenne Panot et ses complices n'étaient venus que pour une partie de surf de plus et elle-même a vite retrouvé son doigt pointé pour chercher qui vitrifier.
Une dynamique infernale est en voie de s'enclencher une fois de plus, elle offre une voie royale à Darmanin pour dénoncer comme terroristes ceux qui protestent contre les atteintes à l'environnement et cherchent des réponses pertinentes pour avancer dans la transition climatique. L'étape suivante sera de laisser se développer quelques noyaux ivres de frustrations et de haines pour renouer avec les pratiques de ceux qui s'étaient appelés eux même "Action Directe" avant de passer aux assassinats purs et simples et au mercenariat au service de causes qui n'avaient à l'époque déjà plus rien à voir avec les motivations d'origine.