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Billet de blog 21 mars 2023

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REFERENDUM D'INITIATIVE PARTAGEE

Donner une vigueur nouvelle à ce que les Pères fondateurs du Conseil National de la Résistance ont voulu aux lendemains de la seconde guerre mondiale.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En attendant, que cela nous plaise ou nous déplaise, le président Macron est, et reste, le président en exercice ; donc les résultats du second tour sont toujours en vigueur. Il est celui qui a initié une réforme des retraites qui rencontre une forte opposition dans l'opinion publique, ainsi qu'un rejet total par une intersyndicale unie qui a repris la main, ce qui coupe en partie l'herbe sous les pieds aux aventuristes politiques pour qui la question des retraites n'est qu'un prétexte.

Pour FI, derrière qui moutonne une troupe de ralliés, qui ont perdu leur autonomie politique, soit pour cause de faiblesse, soit sous l'effet d'une véritable sidération mentale, toute proposition de loi du gouvernement créé un véritable auto-allumage dans son entreprise permanente de déstabilisation des institutions de la République.

Force est de constater il est vrai que cette loi a été insuffisamment préparée par le gouvernement et a connu une suite de cafouillages dans les argumentations développées ; elle n'a pas su imposer ses pertinences dans l'opinion.

Les partis de ceux qui soutiennent le président Macron, ou sont censés le faire, ne sont qu'un agglutinat où se mêlent diverses formes de paresse intellectuelle, d'opportunisme, de versatilité et même de lâcheté parfois. Si la première ministre Elisabeth Borne, les ministres Olivier Dussopt, Gabriel Attal et Olivier Véran ont ferraillé ferme, il ne semble pas que l'intendance ait toujours suivi. Ce n'est sans doute pas Aurore Bergé qui pourra me contredire.

Ont dès lors pris le dessus des slogans pour amuser la galerie, souvent lapidaires, toujours d'un extrême simplisme, dans le seul but de frapper les esprits, mais jamais de mettre en avant un enjeu réel. A l 'Assemblée, FI a mené l'absence de débat par des tombereaux d’amendements et l'a remplacé par l'invective devant le silence sidéré de ses alliés, que seul l'ancien assistant parlementaire de Mélenchon a rompu parfois. Et même opportunément quand il a dévoilé un errement d'Olivier Dussopt.

Nous avons été privés pour toutes ces raisons d'un véritable débat, avec une mise en évidence des enjeux réels de la réforme. Nous ne pourrons pas faire l'économie très longtemps de ce débat dont l’absence a ouvert une fracture politique gravissime et menaçante pour les institutions. En cas de dissolution de l'Assemblée, nous pourrions découvrir que in fine FI et ses domestiqués auront joué “les idiots utiles” pour le RN qui attend tranquillement que tout passe en espérant ramasser tôt ou tard la mise.

Pour quelles raisons ne pas mettre en oeuvre le référendum d'initiative partagée pour que le débat s'ouvre enfin devant le pays, avec des arguments politiques loyaux et non des slogans qu'on se lance à la gueule en trépignant de rage. La loi sur les retraites ne doit donc pas être promulguée et le moment est venu de contrecarrer devant la nation entière les approximations oiseuses des uns comme des autres pour pérenniser et donner une vigueur nouvelle à ce que les Pères fondateurs du Conseil National de la Résistance ont voulu aux lendemains de la seconde guerre mondiale.

Post scriptum :

Le président Macron, comme il y eut avant lui le président Hollande, le président Sarkozy, le président Chirac et le président Mitterrand. Cela reste pour moi la manière la plus correcte d'appeler celui que le scrutin universel a désigné comme chef de l’État.

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