EUROPA

La campagne pour la désignation de ceux qui nous représenteront au Parlement de Strasbourg est désormais ouverte même si les listes « sur le marché »  ne sont pas encore complètes.

Le comble revient à celle de Renaissance qui est censée représenter « la majorité » présidentielle dont nous ne connaissons que le nom de l'illustre inconnue qui lui sert de tête de liste. Nous croyons savoir que le président Macron envisage d'y reconduire Bernard Guetta, excellent journaliste au demeurant et observateur politique avisé, mais député européen de moyenne envergure en définitive. Sera-t-il en position éligible ou servira-t-il surtout d'attrappe-électeurs ? Nous croyons également savoir que Pongo et Perdita, des célèbres 101 dalmatiens, ont été pressentis et que le président Macron attend leur réponse.

Quant aux LR, ils se font désormais implorants en prenant leur air le plus contrit pour tenter de faire revenir à eux les électeurs qui les ont fuits pour aller rejoindre le président Macron ou même pour rallier avec armes et bagages le RN et parfois la succursale dont la nièce de l'héritière du soudard de Montretout est la tête de gondole. Il n'est pas de plus drôle spectacle que de voir Ciotti et Retailleau dans leur numéro de penauds repentants. Ils ont fort à faire pour faire oublier dans leurs rangs les bras cassés Hortefeux et Morano mais il est peu probable qu'ils y parviendront.

Nous voilà une fois de plus obligés de faire le ménage nous-mêmes. C'est une fois de plus à nous, citoyens et électeurs, de donner un signal fort pour mettre bon ordre dans le scrutin à venir et pour qu'une élection d'importance tienne ses promesses.

D'abord, en refusant de donner nos voix à tous ceux qui ne rêvent que de dynamiter les institutions européennes de l'intérieur, quelles que soient leurs motivations et surtout leurs talents de dissimulateurs de leurs intentions réelles . Exeunt par conséquent, les Aubry, Bardella et autres Le Pen. Il nous appartient ensuite d'éliminer cet étrange attelage rassemblé derrière Bellamy avec ses Hortefeux et ses Morano qui sont une véritable honte pour la nation tout entière si nous devions les conserver dans notre vitrine.

Restent dès lors les très volatiles EELV qui souvent n'ont pas grand chose à envier aux contorsionnistes de FI. Reste également la liste conduite par Raphaël Glucksman, pas tout à fait socialiste, mais un petit peu quand même et dont la gravité de ton et de mimique n'arrive jamais à dissimuler totalement la vacuité de ses colistiers, eux socialistes pur jus.

Alors que l'orage menace, est-il encore sérieusement envisageable d'accorder le moindre crédit à une liste conduite par quelqu'un qui à cette heure ne représente qu'elle-même en attendant que le président Macron veuille bien la doter d'un équipage ?

Alors que tous les dangers se pressent à nos portes, est-il raisonnable de faire confiance à des candidats qui pactisent avec l'ennemi ou qui s'évertuent à minimiser les menaces qui pèsent sur nous ?

Il nous reste peu de temps pour nous décider. Il leur reste encore moins de temps pour reprendre leurs esprits et prendre la mesure des réalités auxquelles nous seront confrontés de manière de plus en plus inexorable.

Parfait !, allez-vous me dire. Pour qui nous proposez-vous alors de voter ?, allez-vous me demander. Et moi, d'avoir quelques difficultés à vous répondre et de me féliciter de ne pas être à la veille de passer dans l'isoloir...

A suivre

Fortsetzung volgt

To be continued

Continuarà