Bientôt les législatives ! Après une semaine de discussions entre partenaires potentiels en désaccord profond sur presque tout, qu'il s'agisse du nucléaire, des réformes institutionnelles ou des traités qui nous lient et nous contraignent, qu'il s'agisse de la manière et encore davantage, du contenu de la réforme des retraites à venir, nous avons assisté à des déclarations publiques qui sont un véritable festival de langue de bois.
On peut dans les grandes lignes les résumer :
« Nous avons eu de longues et fructueuses discussions faites d'échanges approfondis sur des questions essentielles dans une ambiance chaleureuse et fraternelle fondée sur le respect mutuel et le bonheur de joyeuses retrouvailles. Nous avons assisté à des avancées considérables qu'il reste à cerner, à approfondir et à finaliser ».
Il faut se réjouir de ce que l'impossible à réaliser en cinq ans, entre 2012 et 2017, ait connu un si heureux dénouement en une une semaine. Serait-ce avec la mutiplication des pains, la transmutation de l'eau en vin, un nouveau miracle à inscrire au crédit de la Mélenchonie ? L'avenir nous le dira.
Il est par ailleurs utile de préciser que toutes les dagues sont restées au fourreau, ce d'autant plus que les uns et les autres ont été invités à les laisser au vestiaire et à ne les reprendre qu'à la sortie.
Un premier accord entre LFI et Générations a vu le jour. Nous ne savons pas encore s'il s'agit de "Génération.s " ou d'un autre
" Générations " encore non repertorié. S'agit-il de l'avatar, fruit des petits délires de Benoît Hamon qui, un jour de grand vent, a créé ce mouvement du futur désirable ou d'une autre subtilité de la collection de poupées gigognes de la Mélenchonie ? No lo sé.
Pour ce qui est du PCF et d'EELV, les discussions patinent encore ; il est probable qu'un aboutissement ne sera trouvé qu'après les saints de glace quand tous les risques de gelée sont en principe écartés.
Pour ce qui est d'un accord éventuel avec le PS, Boris Vallaud, héritier de fait de la circonscription d'Henri Emmanuelli, a fait savoir que, pour sa part, il le subordonne à l'absence de toute candidature de LFI dans sa circonscription des Landes. Dans le cas contraire, il pourrait faire valoir ses nombreux désaccords sur le fond. Il précise toutefois qu'il pourrait d'autant plus facilement s'asseoir sur ces désaccords qu'une bonne circonscription pourrait également être trouvée et attribuée à Najat Belkacem dans les mêmes conditions.
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En dehors de la répartition de circonscriptions, quels sont les différents points qui ont été discutés ? Aucune précision n'est donnée à ce jour, mais nous nous réjouissons avec les futurs candidats des gauches que le chemin de l'unité ou de l'union ou de la confusion (appelez cela comme il vous plaira et selon votre humeur de l'instant) soit enfin trouvé.
En cette veille de 1er mai, il ne nous reste plus qu'à nous embrasser, à mêler nos larmes de bonheur et à danser la sarabande comme chaque fois que nous ne boudons pas un plaisir partagé. Aux gauches en luminescence, nous adressons nos vœux de pleine réussite à survivre à de simples accords de circonstance et les invitons encore à nous rejouer le numéro des discussions franches, fructueuses et prometteuses : on adore, comme on a adoré autrefois le sketch mémorable « La drague » de Sophie Daumier et de Guy Bedos.