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Billet de blog 30 juin 2022

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PRESIDENT DE LA COMMISSION DES FINANCES

Eric Coquerel est élu pour un an. A l'issue de ce mandat, il peut être reconduit pour un autre mandat ou révoqué démocratiquement pas ses pairs selon le règlement de l'Assemblée. En attendant, bon travail Monsieur Coquerel et soyez à la hauteur, ce dont je m'interdis de douter un seul instant.

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Aujourd'hui jeudi, Eric Coquerel a été élu président de commission des finances de l'Assemblée nationale.

 L'usage en vigueur pour désigner le président de la commission la plus convoitée a été respecté. Elle est attribuée à l'opposition ; les membres de la majorité de l'Assemblée se sont abstenus et, après trois tours, Eric Coquerel a été élu par 21 voix contre 11 obtenues par Jean Philippe Tanguy, candidat du RN, 32 suffrages exprimés et 42 abstentions en principe.

 Composition de la Commission : 73 membres (EELV 3, FI 10 Socialistes 4, Renaissance 22, RN 11, Indépendants 2, LR 8, Horizon 4, Modem 6, Nupes « pur » 3).

 Le RN n'a pas hésité à élever bruyamment ses protestations, accusant FI de « piraterie » et  son président d'être « une présidence illégitime ». Le RN c'est donc exprimé exactement dans le même registre que celui dans lequel FI s' exprime généralement, contestant sans cesse la légitimité de ceux qui les ont battus. «Alliances de facto» pour les uns, «combines sordides» pour les autres. J'en passe et des meilleures ; rien de nouveau sous le soleil, semble-t-il...

 Le pompon a été décroché aujourd'hui par Olivier Marleix, président du groupe LR. Pour lui, l'élection d'Eric Coquerel est une erreur car il aurait laissé entendre (à moins que ce ne soit un comparse) qu'il n'hésiterait pas à mettre sur la place publique le cas d'un grand groupe qui se serait livré à quelques turpitudes, voire tripatouillages fiscaux.

 C'est loin d'être fait évidemment, mais si cela devait se produire et que FI venait à utiliser la fonction éminente d'un de ses membres pour se livrer à une opération douteuse, il serait toujours temps de procéder à sa révocation par la voix la plus démocratique qui soit, c'est-à-dire en ne le reconduisant pas dans ses fonctions. Même les membres de FI ne trouveraient alors rien à redire ; n'avaient-ils pas inscrit cette possibilité dans leur programme avant les élections ? Ne sont-ils pas toujours friands de ramener à résipiscence les malveillants et les nuisibles ?

 Eric Coquerel est élu pour un an. A l'issue de ce mandat, il peut être reconduit pour un autre mandat ou révoqué démocratiquement par ses pairs selon le règlement de l'Assemblée. En attendant, bon travail Monsieur Coquerel et soyez à la hauteur, ce dont je m'interdis de douter, même un seul instant. Vous avez toujours semblé être un “insoumis” charpenté et ayant une solide  colonne vertébrale.

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