Freddy Mulongo (avatar)

Freddy Mulongo

Journaliste congolais vivant à Paris, défenseur de la liberté d'expression. Fondateur de Réveil FM International.Créée en 1999 à Kinshasa, Réveil FM est devenu Réveil FM International depuis 2007 à Paris.

Abonné·e de Mediapart

3403 Billets

0 Édition

Billet de blog 10 septembre 2014

Freddy Mulongo (avatar)

Freddy Mulongo

Journaliste congolais vivant à Paris, défenseur de la liberté d'expression. Fondateur de Réveil FM International.Créée en 1999 à Kinshasa, Réveil FM est devenu Réveil FM International depuis 2007 à Paris.

Abonné·e de Mediapart

Gérard Riffard, un curé poursuivi pour avoir hébergé des demandeurs d'asile !

Freddy Mulongo (avatar)

Freddy Mulongo

Journaliste congolais vivant à Paris, défenseur de la liberté d'expression. Fondateur de Réveil FM International.Créée en 1999 à Kinshasa, Réveil FM est devenu Réveil FM International depuis 2007 à Paris.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Gérard Riffard, un curé poursuivi pour avoir hébergé des demandeurs d'asile !

Par Freddy Mulongo, mercredi 10 septembre 2014  Radio Réveil FM International 

Gérard Riffard, curé à la retraite de l'église Sainte-Claire à Saint-Etienne (Loire), est accusé d'héberger des demandeurs d'asile dans la salle paroissiale. Le parquet a requis contre lui une amende de 12 000 euros. Son jugement aura lieu le 10 septembre. Le prêtre s'insurge de la réaction des autorités et trouve légitime devant tant de misère.

Le Tribunal de police de Saint-Etienne a relaxé un prêtre de Saint-Etienne à la retraite accusé d'enfreindre un arrêté municipal en hébergeant des sans logis dans une église de la ville.


Un curé poursuivi pour avoir hébergé des demandeurs d'asile par leparisien

Relaxe pour le curé de Saint-Etienne qui hébergeait des sans papiers Le Tribunal de police de Saint-Etienne a relaxé un prêtre de Saint-Etienne à la retraite accusé d'enfreindre un arrêté municipal en hébergeant des sans logis dans une église de la ville. Le Tribunal de police de Saint-Etienne a relaxé un prêtre de Saint-Etienne à la retraite accusé d'enfreindre un arrêté municipal en hébergeant des sans logis dans une église de la ville.

Le père Gérard Riffard peut être soulagé. Accusé d'enfreindre un arrêté municipal en hébergeant des demandeurs d'asile, dans une église de la ville, ce prêtre à la retraite a été relaxé mercredi par le Tribunal de police de Saint-Etienne (Loire).

La justice a estimé que le droit à l'hébergement d'urgence relève de la «liberté fondamentale». Il était reproché au père Riffard, 70 ans, de mettre à la disposition de ces sans papiers en attente d'un hébergement, un local paroissial de l'Eglise Sainte-Claire, dans le quartier de Montreynaud de Saint-Etienne, classé en Zone de sécurité prioritaire.

Après avoir rejeté les nullités soulevées par la défense de l'ecclésiastique, le juge Henry Helfre a retenu les «motifs de nécessité invoqués, qui peuvent justifier son attitude par la sauvegarde d'un intérêt supérieur». Il s'est appuyé sur le Code de l'action sociale et des familles et sur une décision du Conseil d'Etat de février 2012 ayant «érigé le droit à l'hébergement d'urgence au rang d'une liberté fondamentale».

«Il est paradoxal que l'Etat poursuive aujourd'hui le père Riffard pour avoir fait ce qu'il aurait dû faire lui-même», écrit le magistrat.

Si la puissance publique n'a pas les moyens de satisfaire la demande d'hébergement d'un sans-abri, elle doit déléguer ce devoir à toute autre personne morale ou physique en capacité de l'accueillir, a encore fait valoir le magistrat.

Le juge a également cité une directive européenne de janvier 2013 qui permet «d'assouplir les normes de sécurité» pour ce type d'accueil.

Dénonçant «l'appel d'air en faveur des filières d'immigration clandestine créées par cette situation», le représentant du parquet, André Merle, avait requis une condamnation correspondant à 239 fois une amende 50 euros, pour ne pas avoir respecté un arrêté municipal de février 2013 ordonnant l'arrêt de l'hébergement dans ce bâtiment qui ne respecte pas toutes les normes de sécurité pour l'accueil du public.

Le jugement a été accueilli mercredi par les applaudissements d'une vingtaine de supporteurs du septuagénaire. Ce dernier a estimé qu'il était «important qu'il y ait eu un débat de fond sur la question, pas uniquement sur les aspects juridiques» du non-respect d'un arrêté municipal. «Le tribunal a reconnu que l'Etat devait prendre ses responsabilités», a-t-il déclaré. Soutenu par sa hiérarchie, il a indiqué que la salle paroissiale qui jouxte l'Eglise Sainte-Claire, accueille une «population majoritairement d'origine maghrébine» et «compte à ce jour 50 adultes et 14 enfants scolarisés. Certains restent 15 jours, d'autres y sont depuis un an et demi».

Interrogé par l'AFP, le procureur de la République de Saint-Etienne, Jean-Daniel Regnauld, a annoncé que le parquet ferait appel de cette décision.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.