Air Hollande One: Pour l'Australie, le président français passe 22 heures dans son bureau volant
Par Freddy Mulongo, vendredi 14 novembre 2014 Radio Réveil FM International
En l'espace de six jours, il a passé plus de quarante heures dans son avion. Avec escale, à l'aller et au retour, à Singapour. François Hollande a vite adopté l'Airbus A330, longtemps surnommé Air Sarko One parce que l'ex-président UMP l'avait racheté et aménagé pour 180 M€ en 2010. Un petit palace flottant d'une soixantaine de mètres de long dans lequel le chef de l'Etat et ses invités ont leurs habitudes.
Première d'entre elles pour le président : venir saluer les passagers, un savant mélange de ministres, patrons, conseillers et parfois journalistes, avant le décollage. Une composition que le président valide lui-même sur proposition de son cabinet et du protocole. « Ce n'est pas facile car les places sont peu nombreuses », souligne-t-on à l'Elysée. Soixante au total, et le président aime quand c'est plein. Cela vaut mieux, avec un réservoir de 139 000 litres de kérosène et autant de rejet de CO²...
Fabius en chaussons
Au plus près des appartements du président sont placés les ministres : ils seront cinq pour le Pacifique, dont Laurent Fabius (Affaires étrangères), un habitué de l'Airbus où il n'est pas rare de le croiser en... chaussons. Tout comme Jean-Yves Le Drian (Défense), qui peut, lui, se mettre à l'aise... en chaussettes. Plus loin dans la partie accompagnateurs sont installés les éventuels journalistes et les conseillers.
En vol, place au travail. « Dans l'Airbus, le président est comme dans son bureau à l'Elysée », relève un habitué. Pendant les vingt-deux heures de vol aller, le président a prévu de relire ses nombreuses prises de parole. Tout en restant connecté à la France. Car Hollande peut recevoir SMS et e-mails grâce à son ordinateur de bord et passer des appels téléphoniques. Les dépêches lui sont régulièrement transmises. C'est d'ailleurs dans cet avion que Hollande a appris, en septembre, l'enlèvement d'Hervé Gourdel.
Restent les repas précédés d'un immuable cérémonial, une hôtesse alertant les sélectionnés, patrons et ministres, à l'heure du dîner - « Vous êtes invité par le président... » - pour un menu préparé à l'avance et pris dans la salle de réunion. « Il n'y a pas de cuisine à bord », démystifie un conseiller. Ni de four à pizzas ou de jacuzzi comme l'a longtemps laissé croire la légende. En revanche, Hollande dispose d'un grand écran.
Avec vidéos à la demande, d'« Astérix et Obélix » à « Certains l'aiment chaud » en passant par quelques dessins animés.