L'union sacrée: Résurrection de l'affreuse Prima Curia made Tshilombo !
Freddy Mulongo Mukena, Réveil FM International

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Le rôle des élites n’est pas d’alimenter les incertitudes mais plutôt d’ouvrir des pistes à la construction sereine d’une société moderne, gage d’un avenir meilleur pour les Congolais de tous les âges. Ces élites politiques extrémistes pour leur propre repositionnement se recrutent, comme par hasard au Centre et à l’Ouest du Congo, mais le feu brûle toujours dans la Province Orientale, dans le grand Kivu et au Katanga considérés comme de grandes zones moins contrôlées par le pouvoir central lointain de Kinshasa. La démocratie a ses valeurs et ses pratiques dans l’exercice du pouvoir d’Etat pour l’intérêt général, la cohésion nationale et la paix sociale. Elle exclut tout forcing politique d’un groupe et toute tentative de division sur des bases extrémistes ou intégristes et toute polarisation d’opinion extrémiste.
L’expression démocratique tient compte de ces deux niveaux de valeurs et de pratiques pour soutenir le pacte républicain et la volonté sociale de vivre-ensemble. Si les élections démocratiques permettent de dégager une majorité de conscience collective bien compétente qui gouverne et une opposition responsable qui surveille la bonne conduite du mandat des gagnants, il n’est pas permis à l’une et à l’autre de gâcher le pacte républicain et de rompre la paix sociale ou la cohésion nationale par goût excessif du pouvoir de la par d’une fraction extrémiste de la majorité ou par instinct stérile de nuisance de la part d’activistes extrémistes de l’opposition.
Des intellectuels corrompus , achetables et achetés, issus d’anciens partis politiques de l’opposition radicale, de la diaspora checkuliste, des universités locales et des partis politiques ayant servi les intérêts étrangers dans la Région, veulent faire croire , grâce à l'union sacrée made Tshilombo, ils sont devenus les plus grands défenseurs de la cause nationale.
Jean Kizuto 19 octobre · KITENGE YEZU , Très connu sous le règne de Mobutu pour son rôle très néfaste a côté du Terminator Honoré Ngbanda . Ministre de l'information du maréchal Mobutu , il a fait voir de toutes les couleurs aux journalistes Dimandja wembi , Chantal kanyimbo , Atufuka mbunze ..., Patron et tout puissant ministre de l'information, la Rtnc ( la voix du Zaïre ) lui appartenait , interdisant aux journalistes de couvrir les manifestations de la société civile et de l'opposition de l'époque représentée par l'Union sacrée . À son actif , les massacres des chrétiens à Kinshasa et sa haine vis a vis du cardinal Monsengwo .
Les opposants de Mobutu étaient qualifier de Tintin au Congo par ce sataniste de Kitenge Yezu , Après la fuite de Mobutu , les militaires ( kadogo ) de l'Afdl vont découvrir toutes sortes de fétiches dans sa résidence, il est le représentant de la prima curia en RDC et cela depuis l'époque de Mobutu .
C'est lui malheureusement que Félix Tshilombo à choisit comme conseiller spécial , un homme sans base , qui n'a jamais été élu aux élections démocratiques , mais qui ne bénéficient que des ordonnances .
Il est Devenu aujourd'hui l'homme le plus écouté de Félix TSHISEKEDI et donneur de leçons , Un homme qui à fuit le pays en 1997 quand l'Afdl de Kabila était encore à l'étape de Kisangani , Ironie du sort .
Merci , Jean kizuto à Mbe , Angola
Mobutu et la Prima Curia !
Saül consulta Yahvé, mais Yahvé ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par les sorts, ni par les prophètes. Saül dit alors à ses serviteurs : "Cherchez-moi une nécromancienne, que j'aille chez elle et que je la consulte", et ses serviteurs lui répondirent : "Il y a une nécromancienne à En-Dor. "Saül se déguisa et endossa d'autres vêtements, puis il partit avec deux hommes et ils arrivèrent de nuit chez la femme. Il lui dit : "Je t'en prie, fais-moi dire l'avenir par un revenant, et évoque pour moi celui que je te dirai. "Mais la femme lui répondit : "Voyons, tu sais toi-même ce qu'a fait Saül et comment il a supprimé du pays les nécromants et les devins. Pourquoi tends-tu un piège à ma vie pour me faire mourir ? "Alors Saül lui fit ce serment par Yahvé : "Aussi vrai que Yahvé est vivant, dit-il, tu n'encourras aucun blâme pour cette affaire. "La femme demanda : " Qui faut-il évoquer pour toi ? ", et il répondit : "Évoque-moi Samuel. "Alors la femme vit Samuel et, poussant un grand cri, elle dit à Saül : "Pourquoi m'as-tu trompée ? Tu es Saül !" Le roi lui dit : "N'aie pas peur ! Mais que vois-tu ?" et la femme répondit à Saül : "Je vois un spectre qui monte de la terre. " Saül lui demanda : "Quelle apparence a-t-il ?", et la femme répondit : "C'est un vieillard qui monte, il est drapé dans un manteau. "Alors Saül sut que c'était Samuel et, s'inclinant la face contre terre, il se prosterna. Samuel dit à Saül : "Pourquoi as-tu troublé mon repos en m'évoquant ? (...) " Pourquoi me consulter, quand Yahvé s'est détourné de toi et est devenu ton adversaire ?" Source Bible de Jérusalem : 1 Samuel, 28, 6-15 et 16.
I. À LA SOURCE DU SYNCRÉTISME MOBUTIEN
L'histoire des 32 ans de régime Mobutu à la tête de la RDC/Zaïre, vu dans l'angle de la transcendance spirituelle et du "Tout Autre", c'est-à-dire, Dieu, aura été un échec d'évolution cultuelle, (Notez que cultuel est différent de culturel), et un non avènement de dépassement au plan de la civilisation de l'intériorité mystique de l'humain rdécien. C'est le bilan du travail d'enquête canonique qui renvoie à cette conclusion. Au Congo-Belge, comme je l'ai dit dans la dernière communication, le futur chef de l'État zaïrois avait déjà jeté son dévolu sur le syncrétisme rituel de type oriental et la sorcellerie. Mobutu rêvait de pouvoir et de domination par la magie. Il se raconte, qu'au temps colonial, celui-ci avait obtenu des gourous du sous-continent indien une formule abracadabrantesque pour changer de race en vue d'être parmi ceux de siens qui n'avaient pas de problème d'être invités par les Blancs dans les rencontres institutionnelles et sociales organisées pour les cadres évolués et immatriculés de l'époque.
Ceci n'est pas une anecdote, au cours d'une conversation que j'avais eu avec Papa Joseph Diangienda Kuntima, car je le fréquentais lorsque je le pouvais pour me faire expliquer les difficultés que je rencontrais ou me faire conseiller par lui au moment où mon savoir était à la lisière de sa gymnopédie cognitive. Ce jour là, j'ai voulu alors savoir si le Président se transformait en homme blanc. Son Éminence n'a pas dénigré le chef de l'État, mais il m'a dit qu'il l'a vu confronté à l'Establishment belge, celui-ci le reprochait de ses multiples transmutations raciales. Et quand il était témoin de ces genres de remontrance de visu, son geste d'aîné était d'inviter Mobutu à abandonner cette pratique là. Mobutu était en admiration de de Patrice Lumumba, Joseph Kasa-Vubu, de Joseph Albert Malula, de Cyrille Adoula, de Joseph Ileo. Ainsi, quand il les voyait reçus dans la haute sphère politico-sociale du Congo-Belge, il était ému et envieux. Devant ce spectacle, Mobutu voulait être aussi de la partie. Pour parvenir à ce piédestal, il lui fallait transcender autrement, ce faisant, ce fut par cette transfiguration.
Pendant les cinq premières années de l'Indépendance, Mobutu s'est mis à la recherche de ceux qui pouvaient lui apporter ce pouvoir mystique, il voulait posséder l'intelligence du sixième sens et interagir avec la puissance surnaturelle sur ses interlocuteurs. La première personne qui lui fait l'impression d'être en face de la fin de cette quête est "Mama Onema" en 1964. Elle avait été capturée après la débandade des Mulélistes lors de l'assaut des Gendarmes katangais, des parachutistes belges et des mercenaires. L'Armée Nationale Congolaise de cette année-là était un bloc hétéroclite des soldats brassés par la force idéologique véhiculée par la guerre froide.
II. LE PAPE ET LE FÉTICHEUR
IV ème Sommet de l'OUA, Kinshasa septembre 1967, visite Lovanium. Après la pendaison des Conjurés de la Pentecôte, Mobutu fut terrassé par une peur épouvantable et traversé par des remords à fleur de peau, l'acte qu'il a posé était plus lourd que le poids de sa carapace spirituelle de jeune-homme de 35 ans. Les jours et les nuits qui suivirent, ce sont des terribles cauchemars qui troublaient ses sommeils régulièrement. Le Président de la République, pour échapper aux visions nécropolitaines qui le hantaient matins et soirs, partait se réfugier au "Quartier Immocongo", devenu plus tard "Quartier du 20 mai", chez l'Archevêque de Kinshasa qui n'est nul autre que Joseph Albert Malula. Pour le délivrer de cette phobie mortuaire, le Prélat arrange très vite, au début de 1967, un rendez-vous de réparation philo-exorciste. Mobutu est reçu, avec toute sa famille, par le Pape Paul VI. Cette audience fut une demande d'absolution de la faute due aux peines capitales qu'il a infligées injustement aux victimes de cette condamnation.
Paul VI ne fut pas dupe, il a dit à Mobutu, comme Jésus a dit à Marie-Madeleine, Vas et ne pèche plus. Ce dernier n'était pas comme la femme infortunée que des vieux libidineux de cette Jérusalem là voulaient lapider, Joseph Désiré Mobutu a écouté le Pontife de Rome comme le jeune-homme riche des Évangiles a écouté le Christ. Cependant, à son retour à Kinshasa, des cauchemars, Mobutu n'en faisait plus, mais comme il tenait à garder le pouvoir sans avoir envie de le rendre en 1970, mal lui en prit de demeurer un Président recte, il a délibérément décidé de continuer à fréquenter le sous-sol de l'ésotérisme. Le drame insoupçonné pour Mobutu dans toute ses pérégrinations initiatiques, c'est le fait qu'il avait très peu de culture dans l'ésotérisme occidental. Il a alla de loge en loge sans jamais être satisfait, aussi le langage théosophique, théurgique philosophique et athéologique de ses maîtres ne lui permettait pas de comprendre les concepts des vocabulaires cachés portés à son intelligence d'apprenti.
Fatigué d'être ce disciple de l'école des Oracles venus des colonnes d'Hercule, à savoir la Hellade, la France, la Grande Bretagne, l'Europe occidentale et l'Atlantique Nord toute entière, Mobutu se tourna vers ses arrières coutumières. Il fréquenta "les Bapende", dont "Bongo Bosey" et le père de N'Singa Udjuu Unguankebi Untube. Précisons l'identité de certains personnage cité comme dans ce cas-ci. Bongo Bosey, c'est le père de "Papa Wemba le catcheur". Et de celui-ci, il n'obtint rien, car ce chef coutumier était d'abord un philosophe qui respectait les secrets de sa tribu. À Sontin, Village de N'Singa, que chanta Franco dans "Ongosungemene", en 1969, Mobutu n'obtint rien non plus, car le père de N'Singa voulait que son fils, co-rédacteur de la Constitution du 24 juin 1967, devienne présidentiable, en 1970.
Comprenant ce danger, le Président Mobutu va monter un piège contre N'Singa, il lui confie l'intérim du gouvernement pendant que lui va en périple au Japon (pays à vérifier). Or, N'Singa, quand il était encore "Ministre de la Justice", il avait fait promulguer une loi contre le détournement d'argent. Cet article stipulait que tout Congolais trouvé coupable de détournement d'une somme de 5.000 zaïres et plus était de facto condamné à mort. Pourtant, c'est le piège que lui tendit Mobutu. N'Singa durant son intérim dilapida 100.000 zaïres. L'affaire fit scandale, le Congo était à l'approche des élections présidentielles de 1970, le Bureau Politique du MPR trouva là un occasion de limoger ce Ministre de l'intérieur qui avait commis un crime financier de détournement des fonds. Pour mémoire, les rédacteur de la Constitution du 24 juin 1967 sont Joseph Désiré Mobutu, Étienne Tshisekedi et Joseph N'Singa, c'est-à-dire N'Singa Udjuu Unguankebi Untube. Malheureusement a fait parler la Constitution sa propre langue et celle de deux autres fut éteinte.
La défenestration de Joseph N'Singa fit un séisme politique, car avec ce scandale, Mobutu avait presqu'achevé d'éliminer les Grands politiciens congolais de la scène nationale. Déjà, en ce moment là, le Président a réussi à permuter Tshisekedi, du Ministère de l'intérieur à celui des Plan, puis comme Ambassadeur au Maroc. Cependant, les Grands congolais limogés ou tués sont (Vérifier toujours mes dates pour les assigner à leur événement d'une manière juste, mais je me trompe très peu là-dessus) parmi ces noms choisis pour illustrer le récit :Joseph Kasa-Vubu, après le coup fut relégué à Tshela dans son patelin d'origine, mort à 59 ans ; Moïse Kapenda Tschombé fut exilé en Espagne, mais la complicité d'un de ses proches le fit arrêter par détournement d'avion, il mourut à 50 ans en prison en Algérie après avoir consommé chaque jour du poison dans la nourriture que ses geôliers lui versaient. Le détourneur de son avion est un français, un repris de justice, nommé Francis Bodnam ; Cyrille Adoula, fut envoyé à Washington comme Ambassadeur, en 1966, et il mourut en Suisse à Lausanne, à l'âge de 56 ans, après un long séjour d'internement sans rémission, avant cela, au début de sa maladie, aux Cliniques Universitaires de Lovanium, il était le voisin de mon père par chambre mitoyen ; Les Conjurés de la Pentecôte, ils étaient pendus le jour de la descente du Saint-Esprit dans le calendrier du paroissien romain, c'est-à-dire catholique ;Les Colonels Tshatshi, Puati, Tshimpola, Kudia Kubanza, l'ex-gouverneur Lubaya, le technocrate Kashama Nkoy, etc...Évariste Kimba, Premier Ministre pendupar Mobutu, le 2 juin 1966 à Pentecôte,Il avait 40 ans, le deuil des conjurés fut interdit sur tout le territoire congolais.Ceux qui sont écartés, quand ils ne sont pas assassinés ou confisqués à la vie, ne dépassent pas 60 ans dans la plupart des cas. Ce sont donc des jeunes que Mobutu a éliminé de l'existence et du théâtre de la vie politique et publique. Toutefois, ce n'est pas sans rituel que ces personnages enjambent, par la transcendance, l'autre rive. Les corps des conjurés de la Pentecôte et ceux des officiers, comme le Colonel Tshimpola, perdent quelque chose de leur intégrité. Ces morts, à part Kudia Kubanza qui mourra plus dans les mêmes conditions, sont récupérés pour le laboratoire qui décide de quoi prendre et de quoi laisser.
Lorsque ces officiers Kalume, Mwepu, Panu-Bule sont exécutés au petit matin à Djelo Binza, le Président Fondateur prend soin de soustraire à leur dépouille des reliques devant entrer dans sa collection des victimes dont il garde le souvenir. Il y avait à ce spectacle de condamnation à mort, de 1977, tous les membres du Gouvernements et du Bureau Politique. Mobutu voulait leur faire peur et leur dire que les prochaines exécutions seront plus cruels encore pour ceux qui tenteraient de menacer son pouvoir. Le peloton d'exécution n'était pas fait des caporaux et soldats, mais des majors et Capitaines, amis intimes des condamnés. Celui qui a tué Kalume est son propre collègue dans la vie de tous les jours et un copain, sinon ami de longue date.
Le Président Mobutu n'était aucunement emballé par l'idée d'embrasser la rectitude morale de sa confession auprès du pape Paul VI, lequel n'était pas un myope. Néanmoins, comme Pontife et synthèse de l'autorité de l'Église, il n'avait pas à suivre les pérégrinations d'un chef de l'État qui était arrivé chez lui pour jouer au laveur d'étoffe sali en public. Ce n'est pas sa proxémie à côté du Pape qui a changé son cœur, Mobutu politique était d'abord un féticheur avant d'être Président de la République. Et comme tel, c'est la puissance de la cité qui l'intéressait beaucoup plus que la componction du coeur après des exécutions capitales le jour où l'Esprit Saint traversait le ciel pour descendre sur l'Église en prière.
Après cette audience hautement médiatisée, Mobutu n'a pas abandonné ses pratiques superstitieuses. La mort des adversaires politiques a repris de plus belle dans l'arène de l'État, mais le scénario de ces massacres et liquidation prirent vacances de l'espace public pour devenir un rituel de l'anti-chambre. La tombe collective de bien des victimes se trouve être le Fleuve Congo dans sa partie Est à Kinsuka. De l'autre rive du fleuve à Brazzaville, la zone témoin des barbaries la plus proche est le pont de Djoué sur la Lufulakari.
III. TRENTE DEUX ANNÉES DE NÉCROPHILIE
Le Domaine de la N'sele est semblable à un vrai nécropole. Quand les Européens, avant la Conférence de Berlin, durant ses assises et après sa tenue, s'intéressaient à l'Afrique et au Congo, ceux-ci, à cause du fait qu'ils ont longtemps évolué avec des pactes et des alliances chez eux, ils ne s'étaient approchés des populations locales aventureusement sans principe de précaution sécuritaire ni jurisprudentielle. La course vers l'occupation des terrains étaient comme le disent les Anglais "un must". Certes, de temps en temps leur conduite était déplorable et souvent sans respect vis-à-vis des Noirs, mais la motivation de s'installer pour plusieurs années en terre africaine les avait rendu sage. Pour acquérir des territoires au nom de leurs pays, ces soi-disant explorateurs prenaient soin d'avoir une bonne tenue et surtout de la retenue. Ce sont les cadeaux de toutes sortes qu'ils apportaient aux rois et chefs coutumiers des tribus rencontrés. C'est ainsi que pour devenir propriétaire d'un lieu, ils s'arrangeaient de telle sorte que l'acquisition réponde à trois critères essentiels. il fallait qu'il y ait entre les deux parties concluantes, un accord de principe sanctionnant l'hypothèque du terrain offert ; une signature pour ratifier l'endroit dûment donné ;Une célébration bilatérale pour nouer les liens ainsi crée.Dès lors, il ne pouvait rien s'accomplir sans que ce rituel ne fut au centre de la négociation initiale. Partant, il faut comprendre que chaque fois qu'une initiative de type bilatérale convoquant à la rencontre les Congolais et les Belges, la procédure de transaction dans une entreprise donnée devait absolument faire l'objet d'une consultation sérieuse avant toute conclusion d'accords ou d'accommodements. Il résulta de cette formule de communication transactionnelle une tradition qui se perpétua sans déroger au principe de consultation mutuelle, surtout du côté congolais propriétaire des lieux, cela jusqu'après 1960.
En d'autres mots, lorsque Mobutu arriva au pouvoir, il ne pouvait pas agir sur l'ensemble du territoire nationale, du moins dans certaines questions majeures, sans pouvoir consulter les responsables de l'espace entrevu ou appréhendé. Car, passer outre les gardiens traditionnels de ce patrimoine aboutissait souvent en queue de poisson et en révolte des populations autochtones lésées. Les exemples les plus en vue sont :Lors de la Construction d'une Église ;Lors de l'érection d'un pont sur une rivière ;Lors de l'installation d'un représentant de l'Administration coloniale, etc.À la fin de ces agréments, la partie congolaise et la partie belge célébraient ce momentum par des cérémonies significatives soulignant le mérite de l'entente ou de la transaction. Au début de l'État Indépendant du Congo et du Congo-Belge, les manifestations de cession de territoire s'accompagnaient des Traité d'amitié de coopération ou de Concorde d'amitié perpétuel ou ponctuel. Au bout du compte, ces contrats sanctionnés avec courtoise aboutissent par la collaboration entre fonctionnaires belges et chefs Congolais, cela sous-entend aussi qu'à l'avenir les deux parties devront échanger des informations sur presque toutes les questions de la vie partagée dans la bipolarité communautaire et institutionnelle belgo-congolaise.
Mais il y a plus, le seul fait d'avoir conclu des Traités d'amitié, de coopération et de concorde est en soi la signature d'un pacte, d'une alliance, d'une convention. Partout où ces actes juridiques ont eu lieu, il s'est établi dans la mentalité des gens des deux bords un sentiment de profond attachement, mais surtout un immense respect spirituel pour les gestes cérémoniels qui ont été accomplis en fonction des contrats conclus. Donc, là où on a construit une église, un pont, un sanctuaire ou un monument, personne ne devait aller déranger l'ordre spatial qui y a été inauguré. Les anciens que sont nos parents nous ont raconté que pour ériger tel pont, il y a eu des cérémonies intenses de négociations avec les chef de la tribu, car auparavant le service de Ponts et chaussé de l'État n'ont pas réussi à fixer un brique. Tel hôpital, malgré son inauguration, a continué à faire beaucoup des décès, il a fallu que le "Mfumu des Bena Tshitolu" soit d'accord pour que la taux de mortalité décline. Cette église a été construite à cet endroit quand le lieu a été exorcisé et le chef a contraint les sorciers à ne plus se manifester sur l'adresse que Dieu choisi pour la mission.
Ce sont ces consécrations qui ont fait peur à Mobutu quand il pris le pouvoir. Au lendemain du 24 novembre 1965, Mobutu a décidé de soumettre ces adresses et ces lieux sous la coupole de sa puissance spatio-temporelle acquise auprès de ses gourous. Avant un mois, si mes souvenirs sont bons, le jeune Général entreprit un voyage pan-congolais qui dura plus de 45 jours. Mobutu visita toutes les provinces de la RDC du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. Nous sommes à la fin de 1965 et au début de 1966. À chaque escale, le nouveau Président faisait ramasser chaque terre pour l'emporter avec lui à Kinshasa. En février 1966, Mobutu avait toute la terre de tous les coins du Congo en sa possession. C'était le premier échantillon de la propriété commune des Congolais qui était soustrait à leur communauté nationale pour les exposer aux forces du mal.
Le but de Mobutu, après le coup d'État de 1965, était d'incarcérer l'effervescence de la vie intérieure des Congolais, il voulait inaugurer une ère de longue obscurité des libertés de conscience et surtout celle contre toute les objections citoyennes allant dans le sens d'interpeller ses faits et gestes politiques, civils et sociaux. L'Église catholique et les Églises majeures de la RDC l'inquiétaient sur ce projet. Les Protestants, les Kimbanguiste étaient des terribles blocs à son projet de contention de l'activité cérébrale créatrice des Rdéciens. Alors, face à cette muraille de protection de l'intégrité morale des Congolais, Mobutu résolu de frapper contre cette résistance. Ses conseillers en matière occulte lui demandèrent de mettre l'ésychie en prison. L'ésychie est un terme théologique, c'est le silence de l'esprit qui donne à l'âme vivante le repos intérieur pour élever l'individu par l'oraison mystique, par la retraite ou carrément par l'examen de conscience. Les Congolais, de 1960 et de 1965, priaient beaucoup et prenaient le temps de se ressourcer à travers plusieurs re-collection et cela sous aucune instigation des Révérends improvisés. La construction de la cité de Nganda, à Kintambo, par Monseigneur Malula, en 1967, est un témoignage qui en dit long.
Emmanuel Bamba, ancien Ministre des Finances. La première victime directe de cette résistance relative à l'hypothèque des âmes aux désirs exprimés par le chef de l'État est Emmanuel Bamba, pendu le jour de Pentecôte. Mobutu a vu comment cette personnalité, avec Papa Joseph Diangienda, a gardé son intégrité face aux Belges. Aussi l'histoire du Kimbanguisme est un édifice qui montre que la force et la persécution ne peuvent rien quand les consciences sont éveillées et décidées à atteindre l'idéal qu'elles se sont fixées. En un mot, l'incarcération de l'effervescence et de l'autorité de l'âme, comme le voulait Mobutu, consistait : À inhiber les mouvements spirituels et mystiques présents dans tout être humain, c'est ce sentiment qui fait que les hommes de race blanche, jaune, noir ont les mêmes états d'âme et les mêmes aspirations devant les joies et les peines. Ce n'est pas différent d'un Belge quand un Congolais dit à une femme "je t'aime" ou quand un Belge est indigné devant les propos contre la RDC de son compatriote Karel De Gucht ; en la négation de son propre moi pour sublimer celui du culte de la personnalité du Président de la République, c'est-à-dire en inaugurant dans le pays spatio-temporel l'iconographie de Mobutu. C'est ce qui deviendra le mobutisme plus tard ; à séparer les affinités des Églises avec le peuple en vue de produire un type nouveau de citoyens qui est détaché de la législation ecclésiale et de la pratique religieuse conventionnelle. Ici, il faut voir la célébration des grandes fêtes liturgiques, à savoir : Pâques, Noël, Pentecôte. C'est pourquoi Noël fut supprimé entre 1972 et 1974, mais c'était impossible d'expurger Pâques et Pentecôte, parce que ces fêtes-là ne tombent que le dimanche. Toutefois, la plupart de ces journées là, le MPR organisait des meetings pour empêcher lesdites célébrations. Tel fut le cas de la pendaison des conjurés de la Pentecôte ;À aveugler les Congolais dans leurs efforts de progression vers la construction d'une démocratie solide et durable. Tous ceux des acteurs politiques comme ceux du journalisme soucieux de la santé du système de valeurs qui tenteront de raisonner Mobutu là-dessus seront purement et simplement limogés ou assassinés. Les cas les plus flagrants dans la presse sont le limogeage de : Sylvain Gontcho, Clément Vidibio, Cyrille Momote, Léonard Kadima, Tshitenge Madika, Benoît Lukunku Sampu et même d'Alphonse Mavungu. Les cartes blanches que ce dernier (Mavungu) écrivait l'avaient été sous la menace d'un canon et lorsqu'il ne pouvait rien rédiger les textes y relatifs lui étaient envoyés de la Présidence de la République, c'est-à-dire, le Mont N'Galiema. Notez que Léonard Kadima, le David Poujadas de l'OZRT, a été limogé à partir de Naïrobi ou Dar-Es-Salam non pas parce qu'il dormait, cette raison est fausse car ce fut un piège, mais parce qu'il avait refusé de devenir membre de la "Prima Curia". Je dis ceci parce que je le connais personnellement, Gaston Diomi l'avait recommandé à moi pour m'exercer à raffiner mon écriture éditoriale en ce qui concerne les déclarations d'État. C'est d'ailleurs lui, en collaboration avec Diogas, qui a écrit la Déclaration de la candidature de Gaston Diomi en 1977. Par ailleurs, nous n'habitions pas loin l'un de l'autre, il était sur Nzobe et moi à Timansi, dans Bandal. On prenait souvent un verre à eux quand on discutait politique, chez lui à domicile.En somme, les trente-deux années de Mobutu au pouvoir furent une période du règne de "la nécrophilie". Tout ce que Mobutu a entrepris de faire pour son régime l'avait été avec le concours d'invocations des morts, de profanation de cadavres et de collection des restes mortuaires de ses victimes. Le MPR lui-même est né sur l'ossuaire des individus enterrés sous la stèle de N'Sele. Ceci est su de tous, quand bien même cette affirmation passerait pour de la présomption dérivant des légendes urbaines. Il n'en reste pas moins vrai que les grands monuments du MPR à Kinshasa sont construits sur la profanation des tombeaux. En voici quelques exemples :Le Palais du Peuple est construit sur un ancien cimetière ;La Cité de la Voix du Zaïre est construite sur un ancien cimetière ;Le Théâtre de la Verdure a pour coupole le cimetière des premiers Belges de Kintambo ;Le monument de l'indépendance inauguré le 30 juin 1966 devant le Palais de la Justice en périphérie de l'Athénée de Kalina (Gombe). Sous ce bas-relief, que surveillait nuit et jours les militaires, il y a des cadavres d'inconnus que Mobutu fit ensevelir la veille,Le "Bouclier de la Révolution", cette ouvre magistrale de Maître Liyolo, qui a remplacé la statue de Stanley, a été destiné au rôle que le Grand Liyolo ne lui avait pas conçu. Mobutu y enterra encore d'autres morts et des fétiches pour s'assurer d'être le propriétaire mystique des lieux, etc.Les exemples sont pléthores, mais je me limite aux moments que tous connaissent par cœur. Les compagnons de la fondation de MPR ont aussi écopé, à travers des différentes étapes, de construction du pouvoir érigé sur la nécrophilie et la profanation des tombeaux. Comme Mobutu craignait les accords que les ancêtres congolais avaient signés avec les Belges sur tous les endroits qui rappelaient leur présence, à savoir les églises, les ponts et chaussées, les monuments, il lui fallait démanteler les puissances de ces lieux telles qu'elles étaient installées. C'est cette raison-là qui explique à priori et à fortiori le déboulonnement des monuments. Cette initiative est louable, mais elle n'a pas été conçue dans l'intérêt des Congolais, le but de cette décision fut celui d'implanter la puissance démonologique des esprits envoutant de Mobutu. L'horreur est allée à son comble, le 27 octobre 1971, dite journée de la débaptisation du pays, le MPR a même fait croire aux Congolais que le nom Congo était étranger à leur histoire. Pourtant, c'est le nom Zaïre qui est portugais, à la suite d'une mauvaise prononciation du portugais Diego Câo, en 1482.
Entre 1965 et 1970, il s'est passé beaucoup d'événements de transgression contre l'Église (catholique, protestante, kimbanguiste) et les traditions spirituelles de la RDC. Pour construire le régime sur la nécrophilie, Mobutu organise ce quinquennat de telle sorte qu'il parvienne à inaugurer son règne avec le concours des stratagèmes morbides et occultes. De temps en temps, chers lecteurs, je dois récapituler ce que j'ai déjà dit, mais en ajoutant à ces prérequis des nouveaux détails. L'échiquier de cette montée est échafaudé de la manière ci-après :1965 : aussitôt après le coup d'état du 24 novembre, Mobutu entreprend un voyage dans toute la république avec le motif de se faire connaître à la population, mais ce ne fut pas cela la vraie raison, car cela aurait suffit s'il n'était allé que dans les chefs-lieux des provinces. La réalité est que le nouveau chef de l'État, en deux mois, visita tout le Congo de la Province jusqu'aux plus petits secteurs du territoire national, à chaque escale sa délégation ramassait les terres tribales pour les ramener à Kinshasa dans ses laboratoires occultes. Tout Congolais soucieux de connaître l'histoire de son pays peut se renseigner sur la véracité du voyage que j'évoque ;1966 : Mobutu, le 2 juin 1966 ordonne la pendaison de ceux que l'histoire nomme aujourd'hui comme étant les Conjurés de la Pentecôte. Les corps de ces derniers ne sont pas rendus à leur famille, mais offerts aux féticheurs pour fabriquer les pentacles, les épiscanes et les talismans de Mobutu ;1967 : la naissance du MPR à N'Sele se fait au devant d'une stèle nécropolitaine.
Pour les uns, c'est son enfant mort-né qui est en dessous pour les autres ce sont des victimes redoutés qui sont là, mais la vérité intégrale à ce mystère se résume par l'épandage des restes des condamnés de la Pentecôte, ils étaient plus nombreux que ceux que la presse a communiqué. Cette année-là est aussi l'année de la suppression du mouvement scout, car Mobutu ne voulait pas entendre que les Églises voulaient la jeunesse pour le Christ ;1968 : les enjeux sont capitaux et la barre des objectifs à atteindre est très haute. Mobutu reçoit tour à tour toutes les Institutions, les Églises, les Forces vives et les Masses populaires au Mont Stanley (Mont N'Galiema). Ce défilé de la République auprès du chef de l'État fut appelé "Le Grand Dialogue National". Nuitamment, avant l'arrivée des responsables conviés, il y a eu des cérémonies incantatoires pour envoûter tout le monde et aligner tout le monde sur les vues mobutien de la République. Je dispose encore des photos de mon père quand ils étaient reçus avec tout l'État Major de la Police Nationale.
La même année, les étudiants de l'Université Lovanium vont se faire tuer au mois de janvier quand ils protestaient contre le passage du Vice-Président américain, Hubert Humphrey. Ce n'est pas tout, durant le Grand Dialogue National, l'UGEC, dira au Président qu'elle ne lui accorde pas son soutien ;1969 : le carnage des étudiants est chose faite le 4 juin, la plupart des corps décédés ne furent pas rendus à leur famille, ils connurent une destination inconnue, mais dans le fond ce sont les mediums et les féticheurs de Mobutu qui les ont repris et le Chef de l'État va envoyer toute l'université en prison sous forme de service militaire. Quels sont ces soldats qui font l'armée sans toucher à une seule arme ? Comprenne qui pourra ! ;1970 : comme dirait Jean de la Fontaine : "Respirons maintenant, dit la mouche aussitôt, j'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ça, monsieur les chevaux, payez-moi de ma peine." C'est ce qu'il advint, à la veille du premier congrès ordinaire du MPR devant désigner Mobutu comme le candidat unique à la présidence de la République, les rédacteurs de la Constitution de 1967, à savoir : Étienne Tshisekedi et Joseph N'Singa Udjuu Unguankebi Untube étaient déjà limogés. L'un fut Ambassadeur au Maroc et l'autre remercié comme un vulgaire voleur de 100.000 zaïres. Et, etc.Ce ne fut pas qu'une mécanique d'ajustement pour les élections qui se préparait, mais un véritable chasse aux sorcières contre toutes les figures inquiétantes évoluant dans le système. Les pivots des origines du MPR vont pour la plupart être renvoyés et mourir peu après ou encore perdre la vie par inadvertance souhaitée par le chef de l'État lorsque ses plans sont démasqués. Ceux qui mourront successivement au début du deuxième mandat ont pour nom Albert Mavungu, ancien Bourgmestre de Bandal et Prosper Mandrandele Tanzi, ancien cadre de la Fonction Publique. Ces personnalités, quoi qu'on dise étaient très intelligente avec un indice de pigné au dessus du Général-Président. Mobutu, en réalité, ne les voulaient pas, mais ils furent utiles pour ériger les structures de son système politique.
Au sujet de la mort de Mandrandele Tanzi, un Congolais anonyme raconte tout simplement cette fin de vie telle qu'elle était ressentie par la plupart des citoyens du Zaïre :
L'enterrement de Mobutu en 1997 à Rabat, au Maroc"Certaines spéculations laissèrent entendre que sa mort fut provoquée par l'absorption d'un poison destiné au Cardinal Malula. Rusé ou informé, le prélat eut la malice de procéder au changement de son assiette minée avec celle du citoyen Mandrandele, lors du toast porté en guise de la réconciliation de l'État et de l'église catholique Congolaise. C'est la mort dans l'âme que le vieux Prospère se mit à ingurgiter les succulents plats préparés à cette occasion. Après son décès, de grandioses obsèques eurent lieu. C'est Kithima Bin Ramazani qui se chargea de la lecture de sa biographie. Lors de l'homélie,le cardinal Malula défia de nouveau l'Etat en prénommant Mandrandele: "Prosper mon frère". En pleine période du recours à l'authenticité, où les prénoms chrétiens étaient bannis à jamais, cet affront provoqua un silence de mort dans l'église.Personne n'osa regarder son voisin, de peur d'être repéré par les barbouzes du régime."
L'évidence que le régime de Mobutu a été construit sur les nécropoles est bel et bien démontrée. Pour l'heure, il important que la Société civile se préoccupe de cette sépulturalisation qui rend inapte la RDC et les Rdéciens à se redresser d'eux-mêmes. Dans les groupes qui ne nous aiment, les esprits sarcastiques anti-congolais font chanter notre hymne national dans des versions offensantes : "Couchés Congolais, désunis par le sort...". Les Églises et cet avant-garde doivent aller interpeller des adeptes de la Prima Curia pour obtenir des réponses qui doivent aider la Nation à faire un exorcisme complet contre les démons en liberté au pays du Grand Kallé. La force des Congolais dans tous les enjeux actuels dépend de la manière dont ils vont s'y prendre pour se sortir de l'envoûtement qui n'a pas cessé d'embrouiller la souveraineté de leurs esprits exposé à la pollution de la démonologie.
Avant de passer à un autre aspect de cette question, il me semble important que je rappelle ceux qui furent les pivots incontournables du MPR dans les années suivantes : '60, Prosper Mavungu, Jospeh N'Singa Udjuu, Prosper Mandrandele Tanzi; '70, Sakombi Inongo, Nguz Karl-I-Bond; '80, Kithima Bin Ramazani. À la question de l'interpellation des ténors de la Prima Curia, il faut qu'une Commission informelle dont le but est de rétablir la vérité et la révélation des secrets ayant conduit à l'immobilisme spirituel des Congolais face au spectacle de la démolition de leur pays par les forces du mal qui massacré plus des 6.000.000 des Congolais, à savoir le FPR de Paul Kagamé, le Uganda Army de Yoweri Museveni, l'AFDL de Laurent Désiré Kabila et le RCD/Goma de l'odieux Azarias Ruberwa.
IV. FREIHEIT ZUM TEDE
L'expression est de Heidegger. Ce philosophe en employant ce terme "fait allusion à la liberté débile qui conduit à la mort". la voie dans laquelle Mobutu a engagé la nation est effectivement une piste de déchéance de l'homme congolais. En clair, quelque furent les monuments que laisse son régime, les Congolais n'ont rien gagné de son passage au pouvoir, au contraire, ils ont été infantilisé et rendu infra-humain à travers plusieurs processus d'abrutissement. Il est maintenant certain et clair que le mouvement culturel de recours à l'authenticité fut une stratégie proposée par les souteneurs occidentaux de Mobutu à maintenir dans l'ignorance les masses populaire. L'Atlantique Nord a deux langage, l'un de la Démocratie qu'il clame à tout scandale et l'autre de l'hypocrisie par le silence et le manque de courage pour dénoncer le mal de crainte de voir perdre ses assises sur la jachère des richesses qu'il exploite.
Aujourd'hui, cette démonstration n'est pas à rechercher à la loupe, les intimés des crimes contre l'humanité ne sont que des Congolais que l'on envoie à La Haye, le dernier et le plus lourd est Jean-Pierre Bemba. Or, l'auteur des plus grands massacres tel que jamais commis après la Deuxième Guerre Mondiale, est Paul Kagamé. Jusqu'à date, aucun Rwandais du giron kagaméen n'a été remis au CPI. Par ailleurs, si on doit poursuivre ceux qui ont endeuillé le Congo tout le long des cinquante dernières années de son accession à son indépendance, on devrait commencer par demander aux nations occidentales de rendre elles aussi des comptes :La Belgique des affaires et de la Finance pour avoir commandité la sécession du Katanga, cette première guerre civile, pour avoir déversé les mercenaires qui ont tué les Congolais comme des être inutiles, ceci est corroboré parce qu'en dit un mercenaire :«Je peux tuer n’importe quel noir, ça m’est égal. (...) Oh !
Vous savez, le sang colle, le sang a mauvaise odeur, une fois qu’il coule, il ne semble plus appartenir quelqu’un. En le voyant, sortir de la blessure de votre ennemi, vous vous sentez si soulagé de ne pas être celui qui saigne, que la valeur du sang n’a plus d’importance. (...) Nous tuons des gens parce que nous sommes payés pour ça, c’est tout. Si l’on me payait pour soigner des gens, ou mettre les enfants au monde, je le ferais aussi. Je le dis sans rougir, j’ai quelque fois envie de dégueuler quand je vois ces pauvres macaques crever, se vider de leur sang sans que personne ne les considère comme des êtres humains ...» Source : "Le Soir illustré, 25 novembre 1993, pg 95-96.", c'est un mercenaire belge engagé pour tuer au Congo qui fait ce sermon à un journaliste belge ;La Belgique Pour avoir commandité l'assassinat du Premier ministre Lumumba. C'est autre belge, Ludo de Witte qui révèle cette affaire à travers sa propre littérature de recherche académique :La France pour avoir délibérément laissé Bob Dénard assassiner les Congolais, ce qui est impossible à être entrepris aux États-Unis, car la France s'alignerait très vite sur la directive de faire arrêter son sujet avant même qu'il ne quitte le territoire de l'Hexagone :"Le sociologue flamand Ludo De Witte accuse la Belgique de porter "la plus grande responsabilité" dans ce crime.
"La mort de Lumumba a toujours été présentée comme une affaire entre Congolais qui s'entredéchirent, ce qui est faux. Les conclusions de mes recherches sont que la Belgique porte la plus grande responsabilité dans son assassinat", (...) "De A à Z, des Belges ont eu en main le cours des événements, c'est-à-dire le transfert de Lumumba au Katanga, son exécution, puis la disparition (de son corps)", (...) le but de cette élimination était, en pleine guerre froide, de maintenir le Congo dans la sphère d'influence occidentale, en attendant l'avènement en 1965 de Mobutu, ami des États-Unis et de la France. Il met en cause le Premier ministre belge de l'époque Gaston Eyskens, le chef de la diplomatie Pierre Wigny et le ministre des Affaires africaines Harold d'Aspremont Lynden, ainsi que des diplomates, des militaires et des sociétés belges ayant soutenu la sécession du riche Katanga minier ... L'auteur appuie sa thèse sur des archives du ministère belge des Affaires étrangères et de l'ONU, qui lui ont été ouvertes.
Une note adressée le 5 octobre 1960 par M. d'Aspremont Lynden aux diplomates belges au Congo, rapporte que "l'objectif principal à poursuivre dans l'intérêt du Congo, du Katanga et de la Belgique est évidemment l'élimination définitive de Lumumba. Source : Skyrock, projetcongo.skyrock.com/5.html ;La France pour le "Saut sur Kolwezi" en 1977, car il serait souhaitable de rétablir la vérité dans une affaire Mobutu VGE, en d'autres mots, réclamer l'interpellation de Valéry Giscard d'Estaing, car les Légionnaires ont tué et violé les femmes. Un ancien légionnaire, Roger Rousseau rapporte cette épisode dans un livre poignant dont voici un extrait :"La grande muette garde ses vieux démons bien cachés. Avec le temps, les langues se délient pour nous rapporter des témoignages sur des conflits armés, occultés parfois pendant des décennies. Témoigner, révéler font office de thérapie pour certains soldats blessés dans leur corps sur le champ de bataille et plus encore dans leur âme après coup.
C’est dans ce contexte, que nos dirigeants mènent la barque, que notre société contemporaine s’est construite. Le mensonge autour des guerres prédomine parfois sur la réalité des faits, laissant les victimes à leur propre sort. Depuis quelques années seulement, nous connaissons la violence des tortures commises en Algérie. Un exemple parmi tant d’autres. Il manque dans nos livres d’histoire, dans les reportages télévisés formatés, un grand nombre de vérités sur les interventions militaires. Le secret défense permet de voiler le pire; le silence camoufle les horreurs, les magouilles, les exactions; l’honneur de la patrie est sauf". Sources : éditions REXYWashington, Bruxelles dans tous ces dossiers criminels des persécuteurs des Congolais et de la RDC affichent une peur devant l'odieux tueur des masses, Paul Kagamé. Paris, par Bernard Kouchner, ce militant controversé de droit de l'homme, est même allé jusqu'à faire ses excuses à ce Paul Kagamé au lieu d'adresser ces regrets au peuple Rwandais, surtout aux familles de 800.000 victimes disparues à cause entre-autre de ce sanguinarisme assoiffé du pouvoir et chef des hordes du FPR. C'est une bien triste histoire pour laquelle aucune puissance ne laisser ce général de pacotille donner règne au Freiheit zum Tode. Mais au bout de cette analyse, c'est Mobutu qui a lobotomisé son peuple avec des pratiques superstitieuses d'un ordre démoniquement satanique. Les trente deux années de 1965 à 1997 n'ont pas profité au pays. D'ailleurs, tout ce que ce régime a bâti est tombé en ruine. De Gbadolite à Kawele et de Gemena à N'Sele, c'est la mort de tout le décor et de tous les souvenirs.
Aux jours derniers du régime contraint à se dissoudre, Mobutu fit venir un à un sa Cour pour décider de la fin de vie de ceux qu'il voulait voir partir avec lui. Les deuils se mettent en place par le détraquage des moteurs d'avions. Tous les invités de Gbadolite y vont la mort dans l'âme, car ce n'est pas certain qu'ils reviennent à Kinshasa sain et sauf. Le plus cruellement frappé par ce sort sont Mpinga Kasenda, Gabembo, Lengema, Bingoto et bien d'autres comme le personnel naviguant. En fait, c'est la Pentecôte qui nous a échappés et sans la renaissance de nouveau à la vie de l'Esprit, la RDC va continuer à être le maillon faible de l'Afrique et les Rdéciens des objets du travail ingrat que Lumumba avait dénoncé le 30 juin 1960.
V. LE VIOL DU FEU SACRÉ
Prométhée voleur du feu sacréPour construire le système occulte, Mobutu se sert du bras qui tient un flambeau allumé. Le sens de cette représentation est étranger à la philosophie politique et religieuse ancestrale. Pour comprendre le mystère de cet énigmatique figure de l'avant-bras, il faut descendre les marches du temps jusqu'à la Grèce antique, l'Europe druidique et la Mésopotamie ancienne. Le feu sur le flambeau est un divorce de l'homme contre le ciel. C'est la puissance terrienne qui défie la puissance céleste. Mobutu s'est divinisé en devenant la lampe veilleuse du sanctuaire et de Dieu il aura dit : "Dieu est mort", à la manière de Nietzsche dans "Ainsi parlait Zarathoustra". Les pendaisons de la Pentecôte avaient d'ailleurs pour mission l'extinction de la spiritualité congolaise par le défi arrogant de l'homme contre la lumière de l'Esprit Saint. Lorsqu'on chante la Zaïroise, on cite cette phrase "Tricolore enflamme-nous du feu sacré". Ces paroles invoquent Mobutu personnellement comme le dieu du Zaïre, par qui arrive tout bien à la Nation. C'est pour cela qu'il n'était pas donné à tout le monde d'intégrer le Bureau Politique du MPR ou encore le Cercle rapproche du Maréchal.
À propos du feu sacré profané et violé, c'est la manie de tous les chefs ambitieux qui sont passés au pouvoir et qui voulaient comme Pharaon passés pour des divinités. En tout cas, Mobutu ne s'empêchait pas de passer pour tel. Cependant, lorsqu'on lit la Bible, on constate qu'en plusieurs chapitres de ce livre sacré Dieu n'aime qu'on se substitue à Lui, il est un Dieu jaloux qui punit de générations en générations et qui s'adoucit aussi lorsque la personne humaine fait pénitence. De contrition, les Congolais n'en n'ont pas fait. De Mobutu à Kabila ce n'était que des brimades et des massacres. Pour comprendre la relation qu'il y a entre régime politique et la symbolique du feu, la plus belle illustration de cette référence est le renvoi au mythe de Prométhée.
De quoi Zeus est-il fâché pour destiner Prométhée à un si cruel supplice ? Celui-ci a tout simplement volé le feu du ciel en vue de ne plus être subordonné aux dieux auprès desquels il est en constante supplication. Dans plusieurs histoires de religions et de mythologies, bon nombre de récits rapportent la tentation qui s'éprend des humains à vouloir devenir les égaux de Dieu ou des dieux, sinon les dépasser même. Le démon a dit à Ève qu'elle serait plus intelligente et qu'avec Adam, son époux, ils vaudront Dieu le créateur en connaissance, en savoir et en science, si et seulement si, ils mangeaient du fruit interdit. Deveniez ce qui advint, la Bible raconte leur chute et celle de tout le genre humain, parmi lequel Djamba Yohé, le Congolais de l'Atlantique Nord.
Le recours à l'orgueil, en se divinisant, est la plus ignominieuse posture de l'esprit que l'âme ait eu à adopter. L'Allemagne nazie est une Nation qui a rêvé de cette utopie et qui a cru qu'elle inaugurerait un règne de mille ans sur la terre. Encore une fois, lorsqu'on regarde dans le collimateur de la symbolique portée comme emblème de force ne fut rien d'autre qu'un défi lancé contre le ciel. Le Troisième Reich s'employa à vouloir dominer le monde avec un signe renversé qui ramenait tout à l'Allemagne et arrachait tout contre les hommes par ses ambitions criminelles et démoniaques. La croix gammée fut un signe de sacrilège. Appelée aussi Svastika, ce symbole insultait la puissance de Dieu par les angles de ses potences orientées contre la "Souveraine Majesté de Yahvé". Cette croix s'est affichée comme une croix ennemie à celle du Christ. C'est l'arrogance humaine qui insulte la mémoire éternelle des cieux. En France, Ben Ulmo est celui qui a prédit, avant la "Deuxième Guerre Mondiale" que ce symbole va dans si peu endeuiller le monde et provoquer les catastrophes sur toute la surface de la terre.
C'est dans le même ordre qu'il faut voir le feu brûlant dans le drapeau du Zaïre. Chaque chef a sa propre complaisance pour se représenter la capacité d'une hétéronomie, le distinguant des autres despotes ayant agi comme lui. Partant, les Zaïrois n'étaient pas enflammant par le tricolore pour leur bonheur et leur bien-être spirituels, mais ils étaient définitivement grillés sur la bar-b-que des forces occultes mobutiennes. Pour mémoire, il est important que d'aucun sache que pour arriver à la Prima Curia, qui signifie la première curie, dont Mobutu est le premier curé, il eut depuis 1960 jusqu'à la chute de Mobutu plusieurs échafaudages de loges érigées en société secrètes par la Général de l'ANC et plus tard Président fondateur du MPR, ce sont :Le Groupe de Binza ;Le Bureau politique du MPR ;
Les Compagnons de la Révolution ;La Prima Curia. Aussitôt que l'installation du MPR fut achevée dans l'envergure du poids que Mobutu lui voulait, le Président fondateur se frotta les mains, il avait fini de construire le temple de sa religion occulte dont la tour de la N'Sele indiquait la cathédrale. Le tabernacle du MPR était symbolisé par le bras de Mobutu tenant le flambeau, mais le cathèdre, c'est-à-dire la chaire du Révérend Mobutu n'était pas à la N'Sele, mais au Palais du Peuple dont la photo en exergue offre la magistrale posture. En effet, il fallait qu'à ses pieds un léopard réel soit placé pour montrer la puissance de sa férocité lorsque son pouvoir pouvait être inquiéter par un courtisan envieux ou par une rébellion montée par les officiers réfractaires.
Désormais, assis de cette façon là dans la salle du Congrès de 3.500 personnes, Mobutu pouvait rayonner comme un cardinal sur le siège apostolique de son archidiocèse. Le décor du Palais du Peuple lui-même n'est pas un ouvrage du hasard, mais un placement ordonné des signes et des couleurs émettant les ondes vibratoires adaptées aux cultures et aux origines de tous les auditeurs du MPR. Enfin, le Congrès ordinaire et extraordinaire du MPR était pour le Chef de l'État un grand consistoire qui lui permettait de renouveler sa puissance au contact des esclaves de son esprit qu'étaient les Zaïrois. Tous les premiers vendredi du mois, Mobutu, selon ses proches que j'ai connus buvait du sang humain de ses victimes pour la jouvence de son pouvoir présidentiel. Jusqu'à présent, les Congolais ne sont pas encore sortis de l'envoûtement, car ce Palais demeure encore un odéon de la démonologie. C'est pourquoi, le Congolais n'a que de Parlementaires Ma'Hele.
VI. SYNOPSIS DE LA VALISE DU TEMPS
La mémoire des temps anciens et nouveaux est dans la valise de la durée de l'histoire et de l'existence. Dans le contenu des 32 années de présence au pouvoir, le régime de Mobutu n'a accouché que d'une souris. L'analyse politique qui en découle est virulent, véhémente et amère. Tiré du mur de R. Kasongo.