ONU: Le Haut-Commissaire Zeid Raad al-Hussein tire sa révérence fin août !
Par Freddy Mulongo, mardi 19 juin 2018 Radio Réveil FM International
Zeid Raad al-Hussein quittera ses fonctions de Haut-commissaire aux droits de l'homme à la fin août
Droit comme une aiguille, intègre et indépendant, le Jordanien Zeid Raad al-Hussein a décidé de ne pas rempiler au Haut-Commissariat des droits de l'homme, pour ne pas vouloir "ramper" devant les grandes puissances qui valideront le prochain mandat, explique-t-il.
Après 4 ans, le Haut-Commissaire Zeid Raad al-Hussein a livré son dernier discours dans la salle du Conseil des droits de l'homme de Genève.
C'est une ovation debout d'une salle comble saluant le travail d'un homme. Plutôt un Prince Jordanien, qui a renoncé à son titre de Prince, pour devenir à part entière Haut-Commissaire aux droits de l'homme.
Un homme qui a osé pendant 4 ans le poids des mots: n'hésitant pas à dénoncer les "abattoirs d'êtres humains" dans plusieurs régions du monde. Outre la Syrie ou le Yémen, il cite notamment deux pays du continent africain: la République démocratique du Congo et le Burundi. Des propos tenus ce lundi matin 26 février devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, réuni à Genève en Suisse, à l'occasion de sa 37e session ordinaire. Le Haut-Commissaire des droits de l'homme n'a pas hésité durant son mandat de dénoncer des gouvernements qui massacrent leur propre peuple, ou encore des droites européennes ouvertement xénophobes.
Zeid Raad al-Hussein ne s'est pas contenté de dénoncer les atrocités à travers le monde. Il a pris position politiquement n'épargnant personne et s'attirant la foudre des puissances et puissants.
Zeid Raad al-Hussein n'aura jamais cédé ! Il aura bousculé le Conseil des droits de l'homme mais surtout ses Etats membres pendant 4 ans !
Qui pour succéder à Zeid Raad al-Hussein?
Plusieurs noms circulent pour succéder à Zeid Raad al-Hussein à la tête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Parmi ceux-ci figurent l'ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, qui ne serait toutefois pas intéressée, l'ancienne directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova, la récente présidente argentine de la Cour pénale internationale (CPI) Silvia Fernandez de Gurmendi ou le conseiller spécial de l'ONU sur la prévention du génocide Adama Dieng.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ne cache pas sa préférence pour une femme.
Concernant la République démocratique du Congo
Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein est depuis dimanche 17 juillet en visite en RDC. Il a débuté sa visite à Goma, puis à Bukavu où il a visité l’hôpital Mpanzi et s’est entretenu avec le docteur Denis Mukwege, l’homme qui répare « les femmes victimes des cas de violence sexuelle ». Invité par le gouvernement congolais, à Kinshasa, Alias Joseph Kabila sans gêne avait fait poireauter plusieurs heures le Haut-Commissaire Zeid Raad al-Hussein avant de le recevoir.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra’ad Al Hussein (centre), lors de sa visite en République démocratique du Congo en juillet 2016
21 juillet 2016 A l'issue d'une visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, s'est inquiété jeudi du rétrécissement de l'espace public et de la répression étatique contre l'opposition à l'approche des échéances électorales, appelant créer les conditions d'un dialogue démocratique ouvert.
« Alors que des échéances électorales cruciales approchent, la tension monte », s'est inquiété M. Zeid lors d'une conférence de presse dans la capitale de la RDC Kinshasa, concluant une mission de quatre jours dans le pays.
Le Haut-Commissaire a notamment mentionné l'augmentation des violations des droits civils et politiques fondamentaux par des acteurs étatiques, y compris la liberté d'expression et de réunion pacifique, qui sont pourtant inscrites dans la Constitution congolaise. « L'espace public pour l'expression des voix dissidentes est maintenant clairement sous pression », a-t-il regretté.
M. Zeid a déclaré que le pays se trouvait à un moment charnière. « Ce pays a des atouts formidables, y compris le dynamisme et l'ingéniosité légendaires de son peuple », a-t-il déclaré. Mentionnant notamment les progrès accomplis par le pays en matière de lutte contre les violences sexuelles, il indiqué que la RDC avait le potentiel de peut façonner une société forte et cohésive, basée sur les droits de l'homme, la démocratie et l'état de droit. « Mais si le pays tombe dans la répression, la méfiance et les griefs croissants, les incertitudes politiques actuelles pourraient conduire à une crise grave pouvant détruire des nombreuses avancées réalisées par le peuple congolais », a-t-il mis en garde.
M. Zeid s'est aussi dit très préoccupé par les rapports faisant état d'un « harcèlement croissant » des représentants de la société civile et des journalistes, de « la répression des voix qui s'opposent au gouvernement » et des « dispersions excessives et parfois mortelles de manifestations ». Il a dit avoir documenté plus de 800 victimes de telles violations entre juin 2015 et mai 2016, condamnant notamment les pertes en vies humaines lors de manifestations à Butembo, Goma et Kinshasa, les arrestations arbitraires, et les actes d'intimidation et de répression dans les grandes villes du pays.
« Les manifestations et réunions organisées par l'opposition et par la société civile sont souvent entravées ou réprimées, alors que celles organisées par la majorité présidentielle se déroulent généralement sans obstruction », a-t-il par ailleurs noté, constatant également d'apparentes interférences politiques dans le système judiciaire, y compris des violations du droit à un procès équitable, des poursuites injustifiées à l'encontre des voix dissidentes et des peines disproportionnée dont écopent ces derniers.
Pour surmonter les nombreux défis auxquels est confronté le pays, le Haut-Commissaire a plaidé en faveur d'un dialogue ouvert et honnête. « Le Président [Joseph Kabila] a appelé à un dialogue national relatif aux élections à venir. Je soutiens cet appel », a-t-il dit, avant d'ajouter : « Cependant, ce dialogue est tout simplement impossible dans une atmosphère qui étouffent la discussion et l'expression de griefs et d'opinions ; et ou des médias indépendants et le respect des libertés fondamentales sont menacés ».
M. Zeid a insisté sur le fait que le respect des droits de l'homme pour tous était un prérequis essentiel à tout dialogue inclusif et crédible. « Il faut des garanties juridiques qui permettent aux personnes d'exprimer leurs points de vue et de travailler ensemble, sans craintes de représailles des forces de sécurité ou des autorités judiciaires », a-t-il ajouté. « Les jeunes doivent être encouragés à contribuer – et ceux qui s'expriment ne doivent pas être forcés de se taire ni punis pour avoir exprimé une opinion dissidente ».
Des policiers tentant de maintenir l'ordre durant des manifestations à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, en 2015
22 septembre 2016 Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a émis une forte mise en garde jeudi contre la détérioration de la situation en République démocratique du Congo (RDC) et insisté sur le fait que des comptes devaient être rendus pour la mort de dizaines de civils et autres violations des droits de l'homme commises lors de la flambée de violence survenue en début de semaine.
« Je suis profondément attristé par l'explosion de violence survenue récemment dans la capitale, Kinshasa. Le nombre important de victimes civiles, l'incendie du siège de plusieurs partis politiques et la situation toujours très tendue sont un avertissement clair qu'une crise de grande envergure pourrait survenir très prochainement », a déclaré le Haut-Commissaire. « Les signes sont là, et les autorités doivent abandonner leur position extrêmement conflictuelle et construire des ponts avec l'opposition. »
Au moins 50 personnes, dont quatre policiers, auraient été tuées lors des heurts et violences survenus dans la capitale Kinshasa les 19 et 20 septembre, et au moins 77 autres personnes blessées. Les vérifications se poursuivant, ces chiffres pourraient être significativement revus à la hausse.
« Des civils ont été tués par des tirs dans la tête ou à la poitrine, et je condamne fortement la force excessive dont ont clairement fait usage les forces de défense et de sécurité à l'encontre de manifestants dans la capitale. Je suis tout particulièrement choqué par des rapports selon lesquels des hommes en uniforme ont directement pris part à certaines des attaques contre les sièges de six partis politiques d'opposition, dont celui de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) », a déclaré M. Zeid. « Il s'agit, sans aucun doute possible, d'une attaque contre la démocratie et les droits de l'homme les plus fondamentaux. Ce dont la RDC a besoin aujourd'hui, c'est d'un climat plus favorable à un dialogue inclusif et à des élections libres et équitables. »
Le Haut-Commissaire a déclaré avoir reçu des rapports indiquant que la Garde républicaine, l'Agence nationale de renseignements (ANR) et la Police nationale congolaise (PNC) avaient mené des raids et des perquisitions dans des résidences de certains quartiers de la capitale, empêchant les civils de quitter leurs maisons pendant plusieurs heures. Il a aussi fait part de sa préoccupation toute particulière concernant les allégations de détention arbitraire par la police non seulement à Kinshasa, mais aussi à Kisangani, Tshikapa et Goma, y compris à l'encontre de journalistes qui tentaient de couvrir les manifestations dans la capitale le 19 septembre. Selon des rapports, quelque 300 personnes auraient été arrêtées depuis lundi.
Zeid Ra'ad Al Hussein a rappelé au gouvernement ses obligations concernant le respect des standards internationaux en matière de recours à la force lors de manifestations. « Le déploiement de la Garde républicaine pour contrôler la foule, en dépit de leur forte implication dans des cas d'usage excessif de la force ayant fait de nombreuses victimes lors des élections de 2011, est profondément préoccupant. J'exhorte le gouvernement à retirer la Garde républicaine des rues sans aucun délai et à déployer, à la place, des forces de police formées de manière adéquate et dotées d'un équipement approprié pour contrôler les foules », a-t-il dit. Le Haut-Commissaire a aussi regretté que nul n'ait été tenu responsable pour les graves violations des droits de l'homme commises par les membres de la Garde républicaine et de la police dans le cadre des élections de 2011.
« Lors de ma visite en RDC en juillet dernier, j'avais souligné que le pays était à un moment charnière, avec une hausse des tensions et l'approche d'échéances électorales cruciales. J'avais aussi averti que l'incertitude politique pourrait aboutir à une crise grave et à une flambée de violence. Pour quitter cette trajectoire dangereuse, un dialogue réellement inclusif doit être rétabli et toutes les parties en présence faire preuve de retenue. Il est absolument crucial de garantir que justice soit faite pour les nombreuses violations des droits de l'homme survenues cette semaine, grâce à une enquête rapide, transparente et impartiale. »
Le Haut-Commissaire a aussi fortement condamné les attaques par des assaillants non identifiés contre le siège du parti au pouvoir, un tribunal, une école et plusieurs bâtiments gouvernementaux, dont des stations de police, et d'autres actes criminels, parmi lesquels des pillages et des destructions de propriété. Il a insisté sur le fait que l'enquête devrait aussi chercher à identifier les personnes responsables de ces attaques et garantir qu'elles répondent de leurs actes, en conformité avec la loi.
« Mon organisation est prête à fournir tout le soutien nécessaire aux autorités congolaises dans leurs enquêtes », a déclaré le Haut-Commissaire.
Le Haut-commissaire aux droits de l'homme a eu droit à une ovation debout à Genève pour son dernier discours devant le Conseil des droits de l'homme. Zeid Raad al-Hussein a dénoncé "le silence à l'ONU" face au retour des nationalismes. "Le nationalisme est l'opposé de l'ONU", "son ennemi", a estimé Zeid Raad al-Hussein à l'ouverture de trois semaines de travaux de l'enceinte. Il a appelé les Etats membres à "faire davantage" pour que les droits de l'homme soient honorés dans le monde. Menace de retrait américain Le Jordanien a dénoncé à plusieurs reprises la politique de Donald Trump. Lundi encore, il a à nouveau ciblé la décision "déraisonnable" des Etats-Unis de séparer migrants adultes et enfants. Une mesure jugée "illégale" par son bureau.
Le Haut-commissaire aux droits de l'homme a eu droit à une ovation debout à Genève pour son dernier discours devant le Conseil des droits de l'homme. Zeid Raad al-Hussein a dénoncé "le silence à l'ONU" face au retour des nationalismes.
"Le nationalisme est l'opposé de l'ONU", "son ennemi", a estimé Zeid Raad al-Hussein à l'ouverture de trois semaines de travaux de l'enceinte. Il a appelé les Etats membres à "faire davantage" pour que les droits de l'homme soient honorés dans le monde.
Le Jordanien a dénoncé à plusieurs reprises la politique de Donald Trump. Lundi encore, il a à nouveau ciblé la décision "déraisonnable" des Etats-Unis de séparer migrants adultes et enfants. Une mesure jugée "illégale" par son bureau.