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Journaliste congolais vivant à Paris, défenseur de la liberté d'expression. Fondateur de Réveil FM International.Créée en 1999 à Kinshasa, Réveil FM est devenu Réveil FM International depuis 2007 à Paris.

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Billet de blog 22 mai 2014

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C'est quoi "Etre journaliste, international et résistant congolais" ?

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C'est quoi "Etre journaliste, international et résistant congolais" ?

Par Freddy Mulongo, jeudi 22 mai 2014  Radio Réveil FM International 

Réveil FM International est accrédité à l'ONU-Genève siège du Conseil des droits humains. L'un des principes fondamentaux des droits de l'homme: le respect de la liberté d'expression et de la presse. Dans la communauté congolaise, il ya une buzobérie outrancière avec démesure qui ne dit pas son nom! Pour avoir interviewé Vital Kamerhe le 5 mai dernier, des loups sont sortis du bois pour vilipender Roger Bongos-Afrique Rédaction et Freddy Mulongo, Réveil FM International. Monsieur Honoré Ngbanda, le Président de l'Apareco qu'on ne voit jamais, qui n'accorde aucune interview et qui ne s'exprime que sur ses radios patriotiques, ne récuse même pas d'être appelé "Excellence Honoré Ngbanda"comme les font les fayots-thuriféraires sur la RTNC et tous les médias à la botte du régime d'imposture, est allé trop loin en disant même que l'argent circule dans la diaspora, insinuant par là que Roger Bongos et Freddy Mulongo avions reçu des millions pour interviewer Vital Kamerhe. Notre interview avec VK est un véritable coup de pied dans la fourmilière, les uns et les autres sont contraints de se positionner. Un réveil soporifique du sommeil de bébé est entrain de s'opérer. On n'est pas candidat pour 2016 mais on voudrait empêcher ceux qui se proclament d'y aller, quelle vision de la démocratie ? Chose bizarre, un certain Roger Musandji, (membre du Pprd-Parti-Etat dans la diaspora congolaise?) fait l'interview des apparatchiks joséphistes en séjour à Paris accompagnant Joseph Kabila, l'incapacitaire de Kingakati: Le Vuvuzélateur Lambert Mende , le Goebbels de Joseph Kabila; Francis Kalombo, le garçon de course de Jo Ka; Jean-Marie Kasamba, le bonimenteur invertébré du régime...Personne n'a levé son petit doigt ni sa voix pour vitupérer. Pourquoi les deux poids et deux mesures ? C'est quoi donc être journaliste dans la communauté congolaise ?

Roger Bongos-Afrique Rédaction et Freddy Mulongo-Réveil FM International

Être journaliste, c'est être un homme ou une femme libre, passionné (e) qui a des convictions et valeurs. C'est surtout de ne jamais signer un pacte avec le diable, ni ses diablotines au risque qu'il (s) vienne(nt) un jour ou l’autre chercher son dû.

Être journaliste, c’est braver 1000 dangers au quotidien dont un régime impopulaire, illégitime avec ses tentacules, ses agents corrompus qui sont prêts à tout pour sauver le pouvoir aux abois qui vacille sur ses frêles appuis acculé de toute part.

Être journaliste, c’est dénoncer les agissements honteux de nos politicailleurs godillots et insconscients de la République, promptes à sacrifier la Mère-Patrie sur l’autel de la ventripotence et de leur égoïsme.

Être journaliste, c’est braver le sommeil et le repos et sortir aux aurores en quête de l' information, passer plusieurs heures au téléphone à ses propres frais. C’est supporter les intempéries et les saisons, les sarcasmes et les quolibets des uns et des autres avec le même flegme.

Être journaliste, c’est cette aptitude et cette habitude à s’entêter et à tenir tête aux hautes sphères de l’Etat et à sortir le peuple des abysses de l’ignorance et de la désinformation au risque de se retrouver battu ou derrière les barreaux d’une prison au meilleur des cas ou simplement mort.

Être journaliste, c’est croiser le fer avec tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir à défendre et qui vous regardent avec morgue et respect mêlés !

Être journaliste, c’est savoir supporter le regard des gens qui te détaille comme un extraterrestre tout droit sorti de Mars. Des regards loin d’imaginer que tu vis et respires comme eux et qu’au delà de ton travail tu est un être doué d’émotions.

Être journaliste, c’est forcer le respect par la plume et non la kalachnikov, par la langue et non l’épée au point d’instiller à ceux qui suivent ton évolution la culture du mérite et de l’effort.

Être journaliste, c’est abdiquer à tout repos, toute vie de famille pour un éphémère satisfaction qui use tes sens, ton corps et ton âme et toi tu y restes accroché et scotché comme un condamné à mort attendant qu’un miracle se produise quelques minutes avant l’exécution de la sentence.

Être journaliste, c’est planer dans le airs de son propre subconscient en quête de ce petit plus qui toujours saura marquer la différence.

Être journaliste, c’est avoir un carnet d’adresses fourni au lieu de poche garni et c’est devoir sans cesse se remettre en cause dans un monde où se côtoient l'ingratitude, l'appât du gain facile, la médisance, la calomnie....

Être journaliste, c’est savoir tourner ces méninges pour avoir en période de choux gras ou de vache maigre quelque chose à exposer pour assouvir l’appétit de celui qui vous lit , vous écoute ou vous regarde.

Être journaliste, c’est être un homme sacrifice qui voit pour les milliers de personnes et parlent pour elles en bon maître de la parole et qui après et comme plus souvent s’éteint dans l’ingratitude de tous .....

Être journaliste, c’est parfois être adulé ou haï pour de bon parce que les jugements ne te sont jamais cléments et te frappent plus sévèrement que tous les autres parce que de toi on attend des actes aseptisés et pures comme nulle part au monde, sous perpétuelle pression.

Être journaliste, c’est prendre des coups et les rendre avec la même énergie avec toujours plus de punch mais c’est aussi savoir traiter les uns et les autres avec le respect qu’il mérite tout en les obligeant à se détourner du mauvais chemin qu’ ils ont emprunté.

Être journaliste, c’est viser le haut !

En fait, pour être un bon journaliste il faut surtout être réactif, être capable de s'adapter aux situations, à des interlocuteurs aux personnalités très diverses, être habile, un peu provocateur mais toujours courtois. Je crois qu'il faut savoir se rendre aimable, sans en faire trop (au risque de passer pour un hypocrite). Être extrêmement patient, ça c'est important. Sans non plus se faire marcher dessus.

Être capable de savoir dire non, avec humour cela passe mieux, face à toutes les demandes de nos interlocuteurs, savoir conserver son indépendance en quelque sorte. Comprendre, sans interpréter, les propos de nos interlocuteurs. Et être capable de retranscrire ce que l'on a entendu et observé. Savoir écrire, enfin, de manière claire, précise, vivante...N'est pas journaliste, qui veut !

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