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Journaliste congolais vivant à Paris, défenseur de la liberté d'expression. Fondateur de Réveil FM International.Créée en 1999 à Kinshasa, Réveil FM est devenu Réveil FM International depuis 2007 à Paris.

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Billet de blog 22 juin 2014

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Affaire Me Aimé Kilolo: Le silence inquiétant des lobotomisés "Censeurs, museleurs, bâillonneurs et tribalo-ethniques" !

Par Freddy Mulongo, dimanche 22 juin 2014   Radio Réveil FM International 

Cour pénale internationale (CPI), La Haye, lundi 22 novembre 2010, Maîtres Aimé Kilolo et Liriss Kwebe lors de la conférence de presse. Photo Réveil FM International

Jean-Pierre Bemba, le président du MLC devenu artiste peintre au quartier pénitentiaire de la CPI à Scheveningue, près de La Haye, n'a pas la "Baraka" car poursuivi par un œil indien. Ses deux brillants avocats Congolais ont été mis hors d'état de le défendre, sans qu'un remous se fasse dans la communauté congolaise de l'étranger ni que des "Censeurs, museleurs, bâillonneurs et tribalo-ethniques" de tous poils montent au créneau pour dénoncer ce qui se passe. Résident à Kinshasa, le très brillant Me Liriss Kwebe est décédé en février 2012 on ne sait toujours pas de quoi. Personne n'a pipé un mot, il a été enterré comme si de rien n'était. Quant à Me Aimé Kilolo, belge d'origine congolaise, sans aucune résistance, il a été arrêté à l'aéroport de Zaventem à Bruxelles le 24 novembre 2013 puis transférer à la CPI. Pourquoi Me Aimé Kilolo n'a pas bénéficié de la solidarité de la Communauté congolaise ? Dans une démocratie peut-on mettre sur écoute un avocat sans enfreindre sa liberté de la défense ?

Me Aimé Kilolo Musamba. Photo Réveil FM International

Le MLC, une bande des vautours qui se repaissent sur la bête tant qu'il y a encore quelque chose à prendre, par machiavélisme des ambitieux, farceurs font métier de politicailler. Pourquoi ne lit-on pas des messages de soutien à Me Aimé Kilolo Musamba ? Lorsqu'il s'agit de défendre les Brontosaures, Dinosaures et Mammouths qui depuis 54 ans ont contribué à mettre le Congo à genou, des écervelés sortent des eaux profondes "Na se ya mayi" remontent à la surface pour inoculer leur venin de haine, propager des ragots et rumeurs. Ce qui tue la résistance congolaise, c'est le tribalo-ethnicisme.

En mars 2014, Au lendemain des révélations de Mediapart, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, qui réfutait les accusations de trafic d'influence, avait annoncé aux médias qu'il allait porter plainte pour violation du secret de l'instruction. Pourquoi Me Aimé Kilolo n'a-t-il pas bénéficier du même respect des procédures pour la défense ?

Des enquêtes visant exclusivement des ressortissants du continent, une politique du deux poids deux mesures : les accusations fusent contre la CPI, qui voit sa légitimité mise en doute. Remplit-elle correctement sa mission ?

C'est l'histoire d'une cour de justice installée en Europe mais qui ne traite que de l'Afrique, financée par des puissances occidentales qui ne sont autres que les oppresseurs coloniaux d'hier et qui se consacre à juger ces délinquants de luxe que sont les dirigeants africains, alors que les citoyens ordinaires doivent se contenter de leurs propres tribunaux, jugés précaires et éminemment corruptibles. Ainsi peut se résumer le procès intenté à la Cour pénale internationale (CPI) par l'Union africaine, mais aussi par nombre de juristes et d'intellectuels sur le continent. Une chose est sûre : jeter le bébé avec l'eau du bain et prôner un retrait massif des États africains de la CPI serait une incontestable régression, tant que cette solution conviendra à des chefs d'État dont l'unique objectif est d'organiser leur propre impunité. Mais Fatou Bensouda, qui a hérité d'une institution largement modelée par l'ego de son prédécesseur, Luis Moreno-Ocampo, serait bien inspirée de penser à réformer les modes d'intervention d'une cour pénale qui pour l'instant n'a d'internationale que le nom. Il est vrai qu'ici comme ailleurs qui paie commande. Or la grande majorité des 34 pays africains membres de la Cour n'a jamais mis un seul dollar pour financer cette lourde machine (Quatre pays assurent à eux seuls près de 50 % du financement de la CPI : le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France). Tant que perdurera cette situation, l'épée de Damoclès qu'est la CPI restera suspendue au-dessus d'un seul continent : l'Afrique.

Dans un communiqué daté du mercredi 14 mai 2014, Guylain Mafuta Laman, avocat au barreau de Bruxelles et membre de l’équipe de défense de son confrère Aimé Kilolo-Musamba - conseil du sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, arrêté le 24 novembre 2013 à Bruxelles et transféré à la Cour pénale internationale à La Haye –, faisait savoir que son client accusait le procureur près la Cour pénale internationale ainsi que les membres de son office d’abuser de leurs fonctions pour « intimider » les avocats de la défense. Pour Me Mafuta, son confrère Aimé Kilolo-Musamba, en sa qualité de conseil de Jean-Pierre Bemba, avait obtenu des informations établissant que 22 témoins à charge appelés à la barre par le procureur avaient reçu des «sommes d’argent» et de «nombreux avantages». Pour lui, l’accusation a précipité l’interpellation de Kilolo pour étouffer dans l’œuf les révélations que celui-ci comptait faire au cours d’une prochaine audience. Dans son communiqué, l’avocat Mafuta reprochait par ailleurs au procureur une certaine discrimination raciale en ciblant «uniquement les avocats de race noire au sein de l’équipe de défense de Jean-Pierre Bemba».

vendredi 26 novembre 2010 sur Réveil FM International, nous écrivions:"Dire que la justice doit être équitable et impartiale, ne veut en aucun cas dire l'égalité des moyens. Et à la Cour Pénale Internationale (CPI): le greffe, le bureau du procureur et le bureau des victimes sont les trois organes- à part entière-qui bénéficient des moyens énormes. La défense est l'enfant pauvre de la CPI. Et c'est sans beaucoup de moyens financiers que les avocats de Jean Pierre Bemba défendent leur client à la Cour Pénale Internationale. Quelque soit l'issue qu'aura le procès République Centrafricaine contre Jean Pierre Bemba, les Congolais peuvent être fiers de deux de leurs fils. Maîtres Liriss Kwebe et Aimé Kilolo sont Congolais. Liriss Kwebe est originaire de la province du Bandundu, tandis que Aimé Kilolo de la province du Katanga. Me Kwebe est inscrit au barreau de Kinshasa, tandis que Kilolo au barreau de Bruxelles. Dès qu'ils quittent leurs toges noires et sortent de la Cour, ils sont acclamés, chouchoutés par la Communauté congolaise venue à La Haye pour l'ouverture du procès de la RCA contre Jean Pierre Bemba. Pour la diaspora, Maîtres Liriss Kwebe et Aimé Kilolo sont des petits "David" qui se battent contre le grand "Goliath".Maître Liriss Kwebe et Aimé Kilolo apparaissent à la Cour Pénale internationale (CPI) comme deux avocats décomplexés.Contre le procureur Luis Moreno Ocampo et son bureau, Maîtres Liriss Kwebe et Aimé Kilolo se battent avec l'expertise de leurs forts arguments. Ils expliquent, déficellent, décortiquent, réfutent les propos de l'équipe du procureur Luis Moreno Ocampo, composée de 25 personnes".

Où sont donc les Résistants-Patriotes-Combattants qui clament qu'ils se battent pour un Congo libre ? Me Aimé Kilolo n'est-il pas fils du Grand Congo ? Qu'un katangais puisse défendre un Ngwandi n'est-ce pas le symbole même de l'unité nationale congolaise ? Pourquoi ceux qui pondent à longueur des journées des réflexions souvent alambiquées n'arrivent-ils pas à écrire ni se prononcer ? Les congolais sont-ils tous devenus "Calculateurs" ?

« Aujourd’hui, Maître Kilolo est une victime pour avoir voulu affronter jusqu’au bout le procureur dans le cadre d’une bataille judiciaire. Il a contacté des témoins à décharge qui ont mis à mal la démarche du magistrat. Le procureur savait que Me Kilolo s’apprêtait à dénoncer le fait que des témoins à charge ont été soudoyés ». « Si mener des enquêtes, contacter des témoins pour la manifestation de la vérité, défendre et réussir à faire libérer un accusé est considéré par le procureur comme un crime qui conduit un avocat derrière les barreaux, alors quel est finalement le rôle des avocats à la Cour pénale internationale ?», s' interrogeait Me Guylain Mafuta Laman à Bruxelles, le mercredi 14 mai 2014.

Ceux qui croient au complot contre la République démocratique du Congo, sans toucher à ses dignes fils et filles, son élite engagée et dynamique, n'ont rien compris !

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