Très cher Nkambo David Mulongo Mukena Kafuti !

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Fils unique de ton père Nkulu Wa Kabila et ta mère Sangaji Wa Ku Ndala, tu portes le nom Mulongo de la première épouse de ton père.
Je t'ai vu trop gamin, lorsque toi et Nkoko Lidia Ilunga Pamba Letchela, sommes venus en 1970 à Kinshasa, nous rendre visite à Dibaya. Nous étions papa, maman, Da Astrid Mulongo Kabila, moi et Da Irène Ilunga.
Plus tard, tu es revenu seul à Kinshasa en 1982, puisque tu es décédé, deux ans après en 1984.
Le départ de Nkambo Lidia Ilunga Pamba Letchela, une année plus tôt t'avais beaucoup chagriné.
Tu aimais la terre. Au delà de ta concession et ferme à Malemba-Nkulu, c'est surtout ta recommandation d'aimer tous tes petits-enfants : filles comme garçons. Impétueux, irascibles, impossible à vivre, insolents, orgueilleux, moches, beaux et belles...pour il méritait d'être aimé, puisqu'ils portaient ton sang et ton nom.
Avec ton salaire d'administrateur de territoire de Malemba-Nkulu, tu payais les études des enfants intelligents.
Être premier administrateur du territoire, après des colons n'était pas une mince.
Tout jeune garçon, lorsque tu travaillais à l'imprimerie à Lubumbashi, tu étais parmi des jeunes qui avaient rendu visite à MFUMU TATA KIMBANGU DIANTUNGUNUA à la prison coloniale de Kasombo, à Lubumbashi.
Tu n'étais pas très grand de taille mais ta présence en imposait.
Tu étais respecté. Je vois encore papa debout au garde à vous pour te parler au grand salon.
Nous tes petits-enfants, on pouvait KuKubozola la tête, surtout que tu avais des cheveux blancs.
Tu parlais l'anglais, le français, le flamand, le Kiluba Katanga, le Swahili et le Tshiluba.
Je me souviens t'avoir accompagné un jour à la galerie présidentielle à Kinshasa, pour rencontrer ton ami, le pasteur Kalonji Mutambai wa Pasteur Kabongo, qui plus tard, présida la conférence nationale Souveraine de Mobutu.
Lorsqu'on est adolescent, on ne perçoit pas tout. Tu étais toujours tiré à quatre épingles. Tu mangeais de la salade, des tomates et légumes bio.
En souvenir de ta ferme, papa avait baptisé notre résidence Kanonua !
Tu avais exigé la simplicité. A ton enterrement pas de cercueil, ni grosse croix, un linceul et une natte. Les clairons de militaires n'y ont rien changé.
A Kalubi où tu dors pour l'éternité, sois en paix !
Wafwako, Wafwako, Wafwako
Freddy Mulongo Mukena
Réveil FM International