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Journaliste congolais vivant à Paris, défenseur de la liberté d'expression. Fondateur de Réveil FM International.Créée en 1999 à Kinshasa, Réveil FM est devenu Réveil FM International depuis 2007 à Paris.

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Billet de blog 28 septembre 2014

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Rue des Poissonniers (Paris XVIIIe): Gigantesque attroupement, des africaines scandent "Valérie, Valérie" ! Madame Trierweiler

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Rue des Poissonniers (Paris XVIIIe): Gigantesque attroupement, des africaines scandent "Valérie, Valérie" ! Madame Trierweiler a des fanatiques !

Par Freddy Mulongo, dimanche 28 septembre 2014   Radio Réveil FM International 

En Afrique, l'état de santé comme la sexualité des dirigeants du continent sont, pour l'essentiel, des sujets tabous, et qui s'y frotte s'y pique. Sous nos tropiques, on n'emmerde pas le chef d'Etat- autocrate-dictateur-tortionnaire et sanguinaire avec des "histoires de fesses". Des chefs d'Etat qui s'amourachent des femmes de leurs ministres et collaborateurs, il y en a légion. Le dictateur-autocrate a droit de vie ou de mort sur ses compatriotes, a fortiori, le droit de "s'octroyer" les femmes qu'il veut et n'a de compte à rendre à personne même pas à sa conscience. Que les "Mamans de Château-Rouge" dont la majorité proviennent des familles polygames puissent prendre Valérie Trierweiler comme héros, cela prouve à dessein que les mentalités ont évolué. En bien ou mal ? Une africaine peut-il écrire dans son bouquin que son mari est un mauvais coup au propre et figuré comme l'a fait Valérie Trierweiler ?

Hier, Valérie Trierweiler faisant une apparition dans un quartier populaire de Paris, elle a déclenché une quasi-émeute. Elle a dû être escortée par des policiers pour quitter le quartier.

« Une émeute. » C'est ainsi qu'une brocanteuse qui avait dressé son étal rue Dejean, en plein coeur du quartier populaire de la Goutte-d'Or, dans le XVIII e arrondissement de Paris, résume le passage aussi inattendu que mouvementé de Valérie Trierweiler, hier après-midi. L'ex-première dame s'est aventurée avec une amie africaine vers 15 heures dans les ruelles tortueuses qui bordent le boulevard Barbès, incognito ou presque, espérait-elle peut-être. Mais elle y a évidemment été reconnue, elle qui vient de se voir ultramédiatisée par la polémique et le succès de librairie qui ont accompagné la sortie de son livre « Merci pour ce moment », dans lequel elle règle ses comptes avec François Hollande.

A Barbès, en quelques instants, son apparition a provoqué un gigantesque attroupement, et quelques mouvements de foule, notamment parmi les vendeurs à la sauvette qui sont légion dans le quartier. Encerclée, oppressée par la foule, qui lui demandait, brandissant une impressionnante haie de portables, des selfies en sa compagnie, Valérie Trierweiler aurait paniqué. « Un policier en civil qui était dans le coin m'a alors entraînée dans un magasin de tissus, a raconté hier soir Valérie Trierweiler. A l'extérieur, les gens scandaient : Valérie, Valérie !. Le policier m'a dit : Vous ne pouvez plus sortir sans être piétinée. Il a donc appelé des renforts et les policiers m'ont déposée à une station de taxi non loin », raconte-t-elle.

« On n'a pas compris tout de suite qu'il s'agissait d'elle, sourit un serveur de café. Je voyais juste ses cheveux ! Et j'entendais des cris sans vraiment distinguer ce qui se disait. Un brouhaha incessant, assourdissant. Mais ici, le bouche-à- oreille va très vite, donc on a rapidement su que c'était Valérie Trierweiler. Ce que j'ai perçu n'était pas méchant... Elle est connue, c'est tout. Alors les gens veulent la voir de près. Mais ce n'est peut-être pas le bon quartier pour elle ! Dans le coin, les gens vont au contact », conclut le barman.

« J'ai immédiatement tweetté cette histoire, s'amuse une riveraine de la rue Dejean. Le plus insolite, c'est qu'en se promenant dans les rues comme une parfaite inconnue, elle donne l'impression de ne pas réaliser que toute la France parle d'elle, connaît son visage... Déjà quand elle était à l'Elysée... Mais alors maintenant, avec son brûlot ! »

La principale intéressée aussi y est allée de son tweet. Mais pour dédramatiser sa petite mésaventure. Panique ? Pas du tout, explique-t-elle en 140 caractères : « Merci pour l'accueil très très chaleureux à Barbès. Ni panique ni commissariat, mais Manioc et bananes plantains. Et beaucoup de selfies », dit son tweet envoyé hier soir à 20 h 33, une fois ses esprits retrouvés. L'ex-première dame, reconvertie en auteur sulfureuse à succès, veillera sans doute désormais à calibrer ses apparitions publiques...

Hollande et Valérie ne se parlent plus

Elle aurait aimé, pour l'instant, se faire discrète dans les médias. Après le phénoménal succès d'édition de son livre choc « Merci pour ce moment » (442 000 exemplaires vendus en seize jours), Valérie Trierweiler a adopté la stratégie du silence. A quoi bon, il est vrai, se répandre sur les plateaux de télé ou dans les pages des magazines quand son livre marche tout seul et que son prolongement à l'étranger (avec des traductions en cours aux Etats-Unis notamment) s'annonce sous les meilleurs auspices ? La journaliste de « Paris Match » ne juge pas non plus utile de commenter un sondage - le nôtre - dont elle n'apprécie guère le principe et en dénonçait par avance la brutalité, puisque, objecte-t-elle, elle n'est pas une femme politique. Façon pour l'ex-première dame d'oublier qu'elle s'est elle-même délibérément placée au centre de l'arène publique en révélant sous un jour aveuglant la vie intime d'un président de la République encore en exercice ?

Son brûlot, en tout cas, a provoqué des réactions à la mesure de son audace. Bernard-Henri Lévy a affublé Trierweiler du méchant surnom de Messaline de Prisunic, tandis que le metteur en scène Jean-Michel Ribes - ami de Hollande - allait jusqu'à la comparer à Hitler, qui a « lui aussi vendu beaucoup de livres »... On comprend que, dans la période présente, la blonde angevine ne cherche pas à s'exposer plus que nécessaire. Et la quasi-émeute provoquée hier par son apparition dans le populaire quartier de Barbès, dans le XVIII e arrondissement de Paris, ne pourra que conforter ce désir...

Au fil des jours, et même si elle jure ne pas regretter d'avoir écrit ces pages au si fort goût de soufre, Valérie Trierweiler mesure les dégâts provoqués. Ils sont irrémédiables, bien sûr, en ce qui concerne François Hollande. Les deux ex-amants ne se parlent plus. Pour tenter de se donner bonne conscience, elle regrette tout haut que les médias n'aient retenu que les passages les plus assassins de son livre et non les quelques gentillesses égrenées ici ou là. « Je ne suis pas sûr que Hollande soit l'homme qu'elle déteste le plus au monde, la haine envers lui n'est pas son moteur », assure désormais un de ses proches.

Dans son propre entourage, certains n'ont pas compris, et surtout pas admis, ce lavage de linge sale en public. Quelques-uns ont rompu avec elle, d'autres sont en froid. Elle en souffre. Pour trouver du réconfort, elle vient de réactiver sa page Facebook et a changé la photo de son profil. Il y a une semaine, elle a tweeté ceci : « Très touchée par vos nombreux messages sur Twitter et Facebook et vos lettres de sympathie après la lecture de #MerciPourCeMoment. »

Sa vie a changé. L'épisode de sa sortie traumatisante, hier à Barbès, n'en est qu'une petite illustration. Certes, à 49 ans, elle est désormais à l'abri du besoin jusqu'à la fin de ses jours : les ventes de son livre lui ont déjà rapporté 1 € et ce n'est pas fini. Et son avenir professionnel est assuré puisque « Paris Match », son employeur, se félicite d'avoir réalisé grâce à elle une de ses plus grosses ventes de l'année. Mais au fond d'elle-même, un remords la taraude. Cette femme de gauche vit mal d'être applaudie par une droite trop contente de trouver dans son livre (et dans celui qui suivra, espèrent à mi-voix certains ténors de l'opposition) des munitions contre Hollande. Ce que notre sondage démontre sans ambiguïté. Le changement, c'est maintenant. Et pour Valérie Trierweiler, il n'est pas si rose que cela.

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