Les frondeurs PS !
Par Freddy Mulongo, mercredi 30 avril 2014 Radio Réveil FM International

Paul, le Monsieur 35 milliards
Christian Paul, le député de la Nièvre est, comme d'autres abstentionnistes, un proche de Martine Aubry. Il conteste depuis le début le montant des économies et plaide pour 35 milliards au lieu de 50 pour ne pas « asphyxier la reprise ». « Il est dans une logique de sécession depuis le début, dénonce un ministre. Il a notamment été secrétaire d'Etat sous Jospin, il ne l'est plus, il y a une forme d'amertume et aujourd'hui il aspire à être le contre-président de groupe. »

Emmanuelli, l'anti-Valls
Il y a quelques semaines, dans le bureau de François Hollande, Henri Emmanuelli avait été cash : « Ne me demande pas de voter la confiance à Manuel... » Ce fut chose faite le 8 avril pour l'ex-premier secrétaire du PS hostile à la ligne et à la personnalité de Valls, à qui il n'a pas accordé sa confiance. Hier, l'expérimenté Emmanuelli est resté fidèle à cette position, entraînant avec lui une douzaine de députés classés à l'aile gauche du PS.

Germain, le fidèle d'Aubry
Discret mais figure essentielle de la fronde, Jean-Marc Germain est l'un des initiateurs de l'appel des cent, une centaine de députés souhaitant être plus écoutés par le gouvernement. Surtout, Germain, député des Hauts-de-Seine élu en juin 2012, est l'ex-dircab de Martine Aubry, alors à la tête du PS. Du coup, certains députés voient dans son travail de l'ombre une façon pour l'ancienne première secrétaire du PS de régler ses comptes avec Valls et Hollande.

Guedj, le turbulent
Jérôme Guedj, l'un des plus bruyants de l'aile gauche du PS, est à l'Assemblée parce qu'il a été le suppléant de François Lamy, ministre d'Ayrault. Depuis le début du quinquennat, il fustige la politique de Hollande et a voté contre la position du groupe PS sur le traité européen ou les retraites. Lamy n'étant plus ministre, Guedj va retourner à la présidence du conseil général de l'Essonne. Hier, il envoyait des SMS à la presse pour prévenir de son pot de départ...

Lienemann, la médiatique
Certes, Marie-Noëlle Lienemann n'est pas députée. Mais la sénatrice de Paris a été l'une des plus actives dans les médias pour fustiger ici « une politique de rigueur », là « des économies qui n'ont aucun sens ». L'ex-ministre de Mitterrand est sortie très émue hier de la réunion de groupe des sénateurs PS après avoir écouté Valls, écrasant une larme de dépit. « A l'entendre, la gauche s'est trompée et lui sait mieux que tout le monde ! » s'est-elle exclamée face aux caméras.