Et donc, après un (petit) tour d'horizon, sur de gros médias, des réactions de certains (ir)responsables politiques et de certaines "personnalités" au résultat du premier tour de ces élections législatives anticipées, réactions auxquelles il convient d'ajouter la façon très orientée dont de peu remarquables journalistes conduisent leurs entretiens, l'on constate que, non, on n'en finira décidément pas de cette pourtant bouffonnerie sur "les extrêmes", et ce même lorsque certains de ces commentateurs indiquent que la priorité doit être que l'extrême-droite ne parvienne pas à emporter ce scrutin.
Il n'y a donc rien à faire pour que ces gens cessent franchement de mettre sur le même plan, sans honte aucune, une formation de gauche et une formation d'extrême-droite. La question n'est pas seulement ici celle du sérieux intellectuel de ces individus parmi lesquels des gens qui se revendiquent de la gauche : on peut aussi poser la question de leur moralité.
Car si l'extrême-droite devait passer, le risque est grand sinon assuré que les agressions de personnes racisées augmentent.
Mais il est vrai que l'on trouve parmi ces pourfendeurs des soit-disant "extrêmes" des gens qui ont décidé, dans leur petit confort, que les racisés étaient racistes et que la "culture woke" et blablabli et blablabla et cela jusqu'à satiété, et que je te parle d'islamo-gauchistes et enchaîne les inepties.
La vérité nue est que la plupart de ces acteurs politiques et commentateurs sont blancs, comme moi, et rarement au bas de l'échelle sociale et que le risque qu'ils font courir aux racisés en n'interrompant pas leur discours confusionniste montre ce que vaut leur refus déclaré du racisme comme plus généralement leur sens des responsabilités (s'agissant, par exemple, du dérèglement climatique) : presque rien.
Frédéric Debomy