De plus en plus de monde dans la rue, ces dernières heures, en Birmanie. Sur les réseaux sociaux, les Birmans mobilisés contre le coup d'Etat militaire du 1er février avertissaient : "Ceci est peut-être mon dernier post." Suivait un appel : s'ils nous privent d'Internet, nous isolent, s'il vous plaît, continuez à dire que nous n'acceptons pas le coup d'Etat. La plupart, désormais, ne sont plus joignables : l'armée tente d'isoler la population.
Dans le même temps, la police se positionne, ce que montre la vidéo ci-dessous, tournée à Rangoun (Yangon). Elle date d'il y a maintenant quatre heures.
Ceux qui sont familiers des agissements de l'armée en Birmanie ne peuvent que s'inquiéter : on se rappelle la répression brutale de 2007 et le bain de sang de 1988. Chaque fois que les Birmans défient l'armée, celle-ci tire dans le tas. Il n'y a aucune raison, à ce stade, de penser que Min Aung Hlaing, chef de l'armée et auteur du coup d'Etat, fera preuve de modération : les atrocités envers les Rohingya, qui ont ému le monde entier en 2017, c'était lui.
https://youtu.be/dELZoKI6ETg