Fatema Saidam, tuée par l'armée israélienne alors qu'elle n'avait que neuf ans, compte parmi les innombrables enfants que cette armée soi-disant morale a emporté (des dizaines de milliers d'enfants ont été tués ou blessés dans la bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023 selon l'UNICEF).
Elle avait écrit ce poème, que récitait hier un manifestant londonien engagé pour la Palestine tandis que la police l'arrêtait.
Des mots aux antipodes de la barbarie du gouvernement israélien et de tous ceux qui marchent avec lui, de la majorité de la population israélienne à nos commentateurs publics sans humanité.
Je restitue le poème tel qu'elle l'a écrit : en langue anglaise et en en respectant les césures.
Eyes are for looking
And seeing sun
Tongues are for greeting
And saying fun
Legs are for walking slowly
And also run
Hands are for shaking
with friends
Not for shooting gun
En français :
Les yeux sont faits pour regarder
Et voir le soleil
Les langues servent à saluer
Et à dire des choses amusantes
Les jambes sont faites pour marcher lentement
Et aussi pour courir
Les mains sont faites pour serrer des mains
entre amis
Pas pour tirer au pistolet