Battus, privés de médicaments et de nourriture, obligés à boire une eau souillée et plus encore : les membres de la Global Sumud Flotilla ont commencé à rendre compte de la façon dont ils avaient été traités par les autorités israéliennes, mettant cependant l'accent sur le fait qu'ils n'avaient pas subi ce que peuvent subir les Palestiniens détenus dans ces mêmes geôles ni bien sûr ce que traversent les Gazaouis affamés et massacrés.
Toute personne douée d'humanité sait arrêter de se moquer d'un adversaire qui a été torturé.
Pas Bérengère Viennot, contributrice au Point dont les tweets expriment non pas le désaccord mais la haine. Haine des Palestiniens, haine de leurs soutiens. Ici, nul excès de langage de ma part : que chacun s'emploie à vérifier cette affirmation en parcourant ses publications. J'en ai donné un aperçu dans un précédent billet intitulé "La croisière s'amuse, disaient-ils (bis)". Auparavant, je ne savais rien de cette journaliste et traductrice commentant par exemple ainsi une manifestation de soutien à la Palestine à Amsterdam : "Anne, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" (sur X le 5 octobre).
Il faut donc considérer que Viennot, elle, sait ce qu'elle fait. Et ce qu'elle fait, aujourd'hui sur le site du Point, c'est ironiser sur les mauvais traitements subis par les membres de la flottille par le biais de son supposément spirituel "Journal de bord imaginaire d'une flottille pour Gaza". On y lit : "Nos conditions de détention sont épouvantables : papier toilette hyperrêche, matelas posé à même le sol, déco sinistre". Et le reste à l'avenant.
Un mot s'impose à mon esprit : dégoût.
Frédéric Debomy
Post-scriptum du 8 octobre : tandis que Bérengère Viennot ironise, on apprend que Margaret Pacetta, âgée de soixante-dix ans et membre de la Global Sumud Flotilla, a dû être hospitalisée à son retour en Écosse du fait des mauvais traitements qui lui furent réservés par ses geôliers israéliens. Je suggère à Viennot ou toute autre plume de cet acabit, Sophia Aram ou autre, de nous tomber un nouveau trait d'humour en se moquant de cette femme.
P. P. S. Bérengère Viennot est apparemment fière de ce passage de son "Journal de bord imaginaire d'une flottille pour Gaza" puisqu'elle le signale sur X ce 8 octobre : "Si chacun d'entre nous a conscience de n'être qu'une toute petite merguez dans le grand couscous du sacrifice, nous savons, tout au fond, que chaque saucisse compte." Que dire ? Parcourir les publications en ligne de cette journaliste et traductrice est rapidement éprouvant tant s'y exprime une saisissante vulgarité tant de la pensée que de l'expression. Qu'elle soit l'autrice d'un livre critique (que je n'ai pas lu) sur l'emploi que Donald Trump fait des mots paraît dès lors assez irréel.