"L’un des sujets les plus bouleversants." Interrogé sur la situation dans la bande de Gaza, ce mardi 13 mai au soir sur TF1, et sur le blocage de l’aide humanitaire, le président de la République a estimé que ce que faisait "aujourd'hui le gouvernement de Benyamin Nétanyahou [était] inacceptable" et même "une honte". La question d'une révision des "accords de coopération" entre l'UE et Israël était donc "ouverte".
"Ouverte". Emmanuel Macron ajoutait qu'il avait été "l’un des seuls dirigeants à aller à la frontière à El-Arich, avec le président égyptien Sissi. J’ai vu des femmes, des enfants blessés. Une femme avec la colonne vertébrale brisée, qui avait passé six mois sans soins. J’ai vu des femmes qui, les cicatrices n’étant pas refermées, disaient ’je veux retourner à Gaza’". C’était même, précisait-il, "l’une des pires choses qu'il m’ait été donné de voir. Et j’ai vu toute l'aide que la France et d’autres pays acheminent bloquée par les Israéliens." Où l'on glisse au passage que la France serait, dans cette affaire, du côté de l'humanité.
C'est vite dit. La France d'Emmanuel Macron n'a pas reconnu, à ce jour, l’État palestinien, contrairement à près de 150 pays. Et la question d'une révision des "accords de coopération" entre l'UE et Israël n'est donc, dit-il, que sur la table. C'est prendre son temps.
Le président de la République a évoqué également le problème "des armes américaines", indéniable, mais il convient alors de rappeler ceci :
et ceci
En bref, qu'Emmanuel Macron précise complaisamment qu'il a été "l’un des seuls dirigeants à aller à la frontière", c'est une chose. Mais ce qui compte, la seule chose qui compte face à l'horreur, c'est l'action. Le président de la République a précisé que son "boulot" était de "tout faire pour que ça s'arrête". Il est, en effet, plus que temps.
Frédéric Debomy