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Billet de blog 3 avril 2018

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Pourriez vous s'il vous plaît massacrer avec un peu de retenue ?

face au énième massacre de palestiniens par l'état d'Israël, le Quai d'Orsay a publié un communiqué faisant état de sa "préoccupation" et appelant l'état d'Israël "à la retenue". En demandant en quelque sorte au massacreur non pas de stopper immédiatement ses exactions, mais de les poursuivre pour - comment dire - massacrer en sourdine ?

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Pourriez vous s'il vous plaît massacrer avec un peu de retenue ?

17 morts si les informations sont vérifiées, 17 civils armés de cailloux, de leur drapeau et de leur colère massacrés quasiment à bout portant par des snipers surarmés, et des centaines de blessés.

Qui s'inquiète encore d'un massacre de plus ? Il suffit d'un mort israélien – un de trop – pour que la communauté internationale s'émeuve, et qu'ici tous les médias, de peur d'être taxé de complicité avec – forcément – le terrorisme – en fasse ses titres.

Mais que sont 17 palestiniens ? Rien : le Quai d'Orsay s 'est  fendu de sa sempiternelle « préoccupation » devant une énième tuerie, comme il l'a fait face au mur illégal, aux expropriations, aux assassinats extrajuduciaires, aux colonies de repeuplement en territoire occupé, à la torture légalisée, aux enfants incarcérés, aux maisons détruites, à l'arraisonnement d'un navire français en eaux internationales, aux vexations de notre personnel consulaire, à la nouvelle incarcération de notre compatriote Salah Hamouri, au blocus de Gaza la martyre.. Sans le moindre débute de commencement d'une esquisse d'efficacité.

Netanyahou peut donc continuer à se pavaner, à se moquer comme de colin-tampon avec sa morgue habituelle des innombrables décisions de l'ONU jamais respectées et féliciter avec ce cynisme qui lui va si bien les militaires qui ont « protégé ses frontières », lui qui n'en a jamais respecté aucune, qu'elle soit terrestre, aérienne ou maritime.

Cette tragédie ne finira donc jamais ? Comment convaincre nos dirigeants de se départir de cette aveugle veulerie et de redonner espoir à cette nation palestinienne, bouc émissaire depuis deux générations de la culpabilité de la shoah dont nous n'arrivons pas à nous défaire ? Redire et redire encore, crier notre indignation face à la bêtise animale et sadique. Redire aussi notre honte, car si nous n'arrêtons pas cette folie, alors c'est que nous sommes fous aussi.

Frédéric PIC

Pau

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