France Inter s'interrogeait récemment avec JF. MARMION pour savoir si nous vivions l'âge d'or de la connerie. IL est clair que l'humanité a sur le sujet des dispositions certaines. Et ce, semble-t-il, depuis la nuit des temps. Le problème est que les cons sont par définition les autres, et que la limite peut dès lors paraitre subjective et malaisée à tracer. Par ailleurs il en est de la connerie comme de tout, elle comporte des nuances, des gradations : les impétrants seront multiples, des petits aux grands, des gros aux sales, jusques'aux cons comme des balais, en passant par les cons débutants ou cons caducqs de la dernière averse si chers à Brassens.
S'il est donc malaisé d'affirmer que tel ou tel mérite définitivement cet infâmant qualificatif, je ne crois pas m'avancer en en répertoriant quelques uns sur lesquels personne ne me contredira. Qu'il s'agisse de l'envahisseur accusant l'envahi de vouloir le détruire. Ou du génocidaire en appelant au droit imprescriptible de l'occupant à se défendre contre l'occupé. En passant par le cow boy vantard se préoccupant plus des greens que du green deal* et prétendant promouvoir la paix universelle en tordant le bras à la planète entière, le diagnostic est clair. Mais à la brutalité ces membres de la confrérie ajoutent au jourd'hui le cynisme, le mensonge et le mépris qui aggravent leur connerie et la rendent insupportable. Sauf que nous la supportons : à quand la nécessaire révolte ?
* à propos de connerie : un B52 chargé de bombarder sans raison valable ni déclaration de guerre un pays qui n'a rien demandé, un B52 consomme 13500 litres de carburant à l'heure, l'équivalent en une heure de près de 20 ans de consommation d'une voiture de français moyen : tout va bien.
Frédéric PIC
Pau