L'intervention scatologique du président via son interview dans le débat sur la loi afférente au pass vaccinal pose deux problèmes : de fond, sur la pertinence de l'action de son gouvernement face à la crise sanitaire ; de forme, et non des moindres, du fait qu'il est ainsi intervenu – et a forcément pesé – lors d'un débat législatif toujours en cours.
Sur la forme, que s'est-il passé ? Un débat législatif est en cours. Et la séparation des pouvoirs (si cette notion existe encore?) exige que l'exécutif, s'il doit répondre aux légitimes questions des députés avant leur vote pour savoir ce que propose le gouvernement qui est à l'origine de cette proposition de loi, cet exécutif donc doit ensuite se retirer et ne doit en aucun cas chercher à orienter ou influencer les votes de la représentation nationale. Or la phrase du président venant alimenter la paranoïa déjà envahissante visant les non vaccinés en les stigmatisant une fois de plus est à l'évidence à même d'orienter le vote, ce qui risque de le rendre par avance possiblement anticonstitutionnel.
Sur la gestion de la crise sanitaire, nous assistons à une quasi déification du vaccin qui serait l'alpha et l'omega face à la pandémie, l'atout majeur et surtout le seul et irremplaçable. Est-ce si sûr ? Où en sommes nous donc après un an de vaccination forcenée ? Ouvrons les yeux :
l'hôpital public n'est pas surchargé par une avalanche de non vaccinés (moins de journées de séjour en 2020 qu'en 2018 et 2019 ) mais malade de la T2A (merci CASTEX), de la pénurie organisée de longue date à laquelle le président Macron n'est pas étranger, au mépris affiché pour les soignants dont il a fait fuir une bonne partie, des contraintes idéologiques enfin coupées de la réalité médicale imposées par les ARS. Et si l'on comprend le désarroi des réanimateurs qui sont en première ligne (les autres ayant été supprimés par le pouvoir) ils pourraient se souvenir qu'en 2019 ils ne manifestaient pas contre les non vaccinés, mais contre le pouvoir en place.
Mais l'hôpital public n'est pas le seul à souffrir (rassurez-vous, l'hospitalisation privée est en excédent) L'école est en feu, les parents d'élève n'en peuvent plus, les entreprises bien que grassement aidées (vive l'étatisme capitalistique qui sauve le privé en détruisant le service public) s'insurgent d'un possible pass vaccinal, la rue est en feu, les soignants sont épuisés, les transports désorganisés. Ni les vaccins ni le pass sanitaire n'ont réglé la crise, ni franchement réduit la mortalité globale par covid, ni seulement stoppé la circulation du virus qui atteint des sommets . Enfin, les vaccinés restent contaminables et contaminés et sont contraints de multiplier les tests tout en restant astreints aux gestes barrière et peuvent – malheureusement - se retrouver en réanimation tandis que l'on persiste à maltraiter les enfants tant sur le plan physique que psychologique. Superbe palmarès ! Ce n'est pas moi qui le dis, mais Mr CASTEX : « tout va mal, nous sommes en état d'extrême danger ». Ah bon ? Tout irait donc mal après deux ans de sa gestion ? Celle-ci ne serait donc pas un succès, mais de fait, un échec ? Et il nous proposerait de persévérer sur le chemin qui nous a conduit à ce fiasco ? Einstein donnait un nom à ce comportement : la folie.
La réalité est que nous avons un vaccin inefficace, et de plus en plus inefficace (ce qui n'est pas étonnant puisqu'il était formaté contre la souche Wuhan qui a disparu depuis longtemps, Pfizer écoulant ses vieux stocks imprudemment commandés tandis que les autres vaccins dits « parfaits » ont été évacués avec une discrétion de libellule qu'il convient de saluer). Et cette inefficacité nous conduit à nous en servir de plus en plus (cf ci-dessus la définition de la folie) alors que l'on sait que chaque « rappel » implique une plus grande fabrication d'anticorps facilitants délétères, d'autant plus s'ils sont pratiqués en période d'explosion pandémique, ce qu'il ne faut surtout jamais faire. Et ne parlons surtout pas de la protéine Spike dont la toxicité propre envoie nombre de vaccinés à l'hôpital. Tout faux donc. Et on voudrait en rendre responsable les non vaccinés dont le seul défaut est d'avoir craint, ou subodoré avec clairvoyance cette impasse aujourd'hui réalisée ? Ce n'est pas sérieux.
D'autant moins sérieux que ces vaccins, chut, seraient possiblement dangereux. Je dis chut car le déni de leurs effets secondaires signalés (même s'ils ne sont pas tous évidemment imputables) et surtout leur nombre et la proportion importante d'effets graves (environ 25%) dont de très nombreux décès, ce déni infantile ne les empêche pas d'advenir. Quant à la dangerosité des non vaccinés, elle est forcément, statistiquement, mathématiquement moindre que celle des vaccinés en ce qui concerne la transmission, puisqu'ils sont 10 fois moins nombreux et qu'ils restent par force isolés là où les vaccinés multiplient les contacts. C'est peut-être dur à entendre, mais un enfant aujourd'hui a mathématiquement davantage de risque d'être contaminé par un vacciné que par un non vacciné.
Concernant les chiffres et les proportions de non vaccinés en hospitalisation et réanimation, je rappelle que le conseil scientifique a produit au moins 2 études volontairement non sincères par l'intermédiaire de ses membres de l'institut Pasteur (avril 2020 sur le confinement et juin 2021, cette dernière ayant servi à légitimer – à tort donc - la loi du 5 aout avant d'être retirée) tandis que la Drees, courroie de transmission statistique du ministère de la santé a pondu l'étude Epiphare concluant à 10 fois plus de décès de non vaccinés. Faux, l'erreur a été reconnue : sur cette période d'octobre il y avait davantage de décès de vaccinés. Mais tous les commentateurs et tous les médias continuent de reprendre les conclusions de cette étude pour stigmatiser – à tort encore une fois - les non vaccinés. Ces derniers servent donc de boucs émissaires pour tenter de masquer les insuffisances du pouvoir. La routine, mais le savoir peut nous aider à mieux comprendre et à mieux choisir nos options à venir.
Enfin rappelons quelle a été, avec la décision de vacciner les jeunes et les femmes enceinte, la pire erreur du pouvoir : celle du ministre VERAN validant l'article complotiste du Lancet et en profitant pour couper court à tout traitement ambulatoire, et ce pendant deux ans, décision jamais vue je pense dans l'histoire de la médecine, que d'empêcher non seulement aux soignants de prescrire (et pas seulement le protocole RAOULT, d'autres traitements existent), mais même de chercher ou d'essayer avec des moyens simples d'éviter par un traitement précoce aux patients de finir en réanimation. Tandis qu'en schizophrène tenace, le pouvoir nous engage dans un processus quasi totalitaire à long terme tout en nous disant que la vague Omicron serait probablement la dernière à très court terme.
Donc oui Monsieur CASTEX, oui Monsieur le Président, oui Monsieur le ministre VERAN, oui messieurs (ou dames) des lobbies, il y a urgence. Urgence à cesser les insultes, les discriminations, la stigmatisation, le mensonge, la propagande, la pensée unique et les décisions arbitraires en comité restreint, les traitements imposés sous contrôle des forces de police. Urgence à demander un audit indépendant sur cette gestion de deux ans à mon sens calamiteuse. Urgence au contraire au consensus, à la confiance rétablie, au retour de la médecine de ville, raisonnée, personnalisée, diverse, écoutante, empathique, retour en un mot à la médecine, la vraie.