L'intervention internationale en Irak, entâchée des mensonges de la CIA, pouvait déjà justifier une légitime méfiance des instances internationales vis à vis d'une intervention dans un pays tiers.
Mais l'intervention en Lybie en a rajouté une couche, et non des moindres : alors qu'elle avait l'aval du bout des lèvres, mais l'aval tout de même de la Chine et de la Russie, l'activisme de Nicolas Sarkozy (aidé quand même des britanniques) a outrepassé la mission onusienne de protéger les populations civiles de bombardements aériens jusqu'à renverser Khadafi et le faire assassiner in fine.
ne peut on dire que cet activisme a douché Chine et Russie, qui se sont jurés qu'on ne les y reprendrait plus, et qu'il est plus que possiblement une des causes du blocage actuel du Conseil de sécurité ?
Autre question : si le Conseil de Sécurité reste hermétique, ne peut on demander à l'Assemblée Générale des Nations Unies de prendre position ?
Autre question, sur la responsabilité ou non d'Assad sur les frappes chimiques :
- compte tenu de sa responsabilité dans les autres actions contre sa population, faut-il vraiment se polariser sur cette seule dernière action pour se décider (ou non) à intervenir ?
- il y a peut-être des moyens logiques de savoir si cette frappe chimique incombe à Assad ou à l'opposition : qui possède ces armes ? qui a la possibilité logistique de les employer ? sur qui sont tombées - sur des pro ou des anti Assad - les armes chimiques et les bombardements qui, apparemment, ont suivi sur la même zone ?
dernière question :
- faut-il suivre le raisonnement de Chevènement, dire qu'il s'agit d'une guerre de religion chiites-sunnites dont nous n'avons pas à nous mêler, ou dire qu'il s'agit d'un problème politique régional qui nous concerne en tant que citoyens du monde ayant par ailleurs des responsabilités au Conseil de sécurité , nonobstant la réalité de l'affrontement religieux sous-jacent ?
Pour ce qui me concerne, j'en suis encore aux questions
Frédéric Pic