Ce que j'en dis, c'est juste pour faire le malin, parce qu'en fait, je ne sais pas quelle est la vitesse optimale hors autoroute. 90 me paraissait un bon compromis ; mais après tout, pourquoi pas 80. Sauf que les accidents mortels sont probablement plurifactoriels, et côté vitesse, ils sont sûrement le fait de conducteurs qui foncent à 120, légèrement bourrés et téléphonant ou vapotant. Limités à 80, ceux-là lèveront peut-être le pied jusqu'à 110 km/h, mais resteront tout aussi dangereux, dépassant à tout-va, avec ou sans visibilité, c'est moi que je passe et tout le monde derrière...
L'expérimentation menée sur 3 tronçons de route de quelques dizaines de kilomètres, sans référence comparative sur le type d'accident, est forcément biaisée et ne peut convaincre personne ; avec un danger supplémentaire, c'est que s'il y a encore des morts avec cette limitation sur tout le territoire, la logique macronienne voudra qu'elle soit revue à la baisse, à 70, 60, voire 40 ou 30 km/h, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune victime!
Donc moi qui ne sais rien du problème, je me demande s'il n'aurait pas mieux valu, avec une économie de panneaux à la clé, circonscrire les limitations, de façon drastique si nécessaire, aux seules zones réellement accidentogènes ?
Bof, dans tous les cas, si l'on ne s'endort pas au volant, on fera des économies de carburant, dommage que ce facteur écologique – après tout très intéressant -, n'ait pas été davantage souligné que le côté coup de menton autoritaire, même assumé, de cette réforme.
Frédéric PIC