Le panachage, voilà qui aurait du panache !
Incroyable, stupéfiante, cette volonté de rendre service ! A l'heure de figurer sur les listes, c'est à qui sera le plus militant, le plus disponible, à qui sacrifiera sa vie personnelle pour le bien commun, pour son parti, pour son programme, pour la bonne cause, pour la défense de l'union, de l'Europe, que dis-je de l'Europe, du monde, de la planète, de la galaxie !
Mais quand je dis figurer sur la liste, attention, pas n'importe où, non non, en tête, ou pas loin, bref en position éligible, là où la défense du bien commun et de l'univers passe aussi par le soin apporté - accessoirement – à son curriculum vitae, à sa carrière, à son pouvoir, et pourquoi pas à ses pépettes ?
Et d'assister, incrédules, à ce jeu de massacre, d'influence, de tractations souterraines, de trahisons, de petits meurtres entre « amis » pour favoriser tel candidat ou tel parti qui profitera par ricochet de la manne qui viendra avec son élection. En attendant le retour d'ascenseur ...
Vivement donc le retour au panachage de liste où l'on pouvait rayer et rajouter des noms dans la mesure où le quota de la liste le permettait. Exit par exemple les cumulards qui ne disent pas s'ils démissionneront une fois élus de leur mandat en cours, les apparatchiks multiparachutés et absentéistes chroniques, ou les ambitieux parasites.
On serait sûrs au moins que l'électeur aurait, au delà du choix d'un programme, celui des personnalités pour le porter qui lui sont aujourd'hui imposées par les appareils et les campagnes de communication. Chiche ?
Frédéric PIC