Tout a été dit - et bien dit - sur les récupérations inhérentes à la manifestation parisienne du 11 janvier
Mais inviter le religieux fanatique massacreur des musulmans de Gaza pour dénoncer les religieux musulmans massacreurs de Paris, il fallait oser !
J'espère que cela ne dégénèrera pas, mais tous les musulmans pourraient légitimement se sentir insultés. Si l'on ajoute que le sieur Netanyahu s'est élégamment immiscé dans les affaires intérieures françaises en proposant aux juifs français de quitter le territoire pour gagner Israël qui serait leur seul véritable foyer, c'est la totale !
Comment raisonner dans un tel contexte de violence et d'émotion ?
le terrorisme musulman s'est nourri, on l'a peut-être oublié, de l'humiliation légitime de la nation arabe au vu du scandaleux déni de droit imposé à la nation palestinienne depuis 60 ans. Et je voudrais ici dire mon dégoût, il n'y a pas d'autre mot, aux 110 parlementaires français cyniques (dont certains se réclament de la gauche) qui ont cru devoir écrire au Président cette misérable lettre l'incitant à ne pas reconnaître l'Etat palestinien.
Pour autant, tous les opprimés ne deviennent pas égorgeurs, et l'islam "modéré" n'est pas exempt de reproches, lui qui persiste à pousser ses femmes et parfois très tôt - à peine gamines dont le raisonnement ne peut déjà être formé -à investir l'espace public voilées pour installer durablement comme un fait acquis la présence dans la rue et dans les esprits de leur religion. Et ce après avoir longtemps manifesté pour le droit à l'élégante burka sans laquelle toute croyante bien entendu est pire que nue et en état de péché mortel. Cette insistance maladive à vouloir imposer à la vue de tous quelle qu'ensoit la gêne ressentie un rite interne à leur foi dont les autres n'ont pas à connaître n'a pas été de nature à faciliter une intégration déjà rendue malaisée par un incontestable racisme anti-arabe, bien réel celui-là.
(inutile de m'insulter, c'est déjà fait depuis longtemps, mes camarades de la Gauche Alternative ex CNCU m'ont déjà traité d'abjection parce que je critiquais le port de la burka dans l'espace public, je suis blindé). Mais comme disait un abonné, il ne faut pas confondre islamistophobie (allègrement pratiquée à juste titre par Charlie) et islamophobie, insulte récurrente faite à chaque critique du comportement public musulman (lequel ne devrait être que privé), insulte qui commence à devenir assez semblable à l'insulte d'antisémitisme faite devant toute critique de l'état d'Israël (je vous rassure, je suis abject et antisémite)
Ayant voulu détruire le rire qui est le propre de l'homme, les assassins de Paris se sont retranchés du genre humain. N'allons pas croire pour autant qu'ils se sont ravalés même au rang de la bête, car aucun animal ne saurait jamais avoir un comportement aussi proche de l'électro-encéphalogramme plat.
Dès lors, que faire ?
1/ Dans l'immédiat,
- signifier gentiment mais fermement aux religions quelles veuillent bien (s'il vous plaît) regagner l'espace privé qu'elles n'auraient jamais dû quitter. Leur expliquer que la loi civile est supérieure à la loi religieuse, qui n'a d'ailleurs strictement rien de sacré, et qu'ils ne sauraient (nous en sommes désolés) appliquer leur loi religieuse de leur propre décision aux non-croyants. Qu'enfin la religion et ses pompes ne relèvent pas d'une opinion et du droit qui va avec, mais d'une simple croyance, éminemment respectable mais ne pouvant en aucun cas donner lieu ni à controverse ni à discussion.
- reconnaître l'Etat palestinien. Sans délai. Dans les frontières de 67. Et si des israélîens se retrouvent en territoire palestinien, ils pourront y rester soit en tant qu'immigré avec des droits garantis, soit en tant que citoyens palestiniens, après avoir dédommagé les palestiniens du coin pour les expropriations et autres exactions. Ce ne sera que rétablir le simple respect du droit international, et enlèvera une justification, au moins symbolique, au terrorisme.
2/ à plus long terme
- refaire ce qu'ont fait les Lumières : y a du boulot . On s'y met ?
Frédéric PIC