Nous ne pouvons au terme de ce premier tour que constater le désastre advenu sur les ruines de la désunion mortifère au sein de la gauche écologiste. Dur pour ceux qui avaient entraperçu avec JL MELENCHON l'espoir d'une révolution humaniste et partageuse. Il ne sera pas facile de redresser la barre compte tenu des rancoeurs – légitimes - qui ne manqueront pas de se manifester.
Rancoeurs dans le désordre envers France Insoumise, le PCF et EELV.
On peut comprendre le légitime agacement de JL MELENCHON au vu du double jeu d'un PCF critiquant sans réserve la politique menée par le Parti Socialiste durant 5 ans, mais s'empressant de le rejoindre à chaque échéance électorale, pour sauver les lambeaux de postes électifs qu'il lui reste. Mais JLM a bénéficié aux présidentielles de bien d'autres voix que celle du PCF, et son rôle aurait dû être de les fédérer aux législatives. Quelle mouche l'a donc piqué pour exiger de ses autres partenaires potentiels qu'ils passent comme le PCF sous les fourches caudines de FI, en clair qu'ils soient des insoumis...soumis ?
On ne peut non plus comprendre que ce même PCF – outre son double jeu - se plaigne comme ici en Béarn du mauvais traitement infligé par FI, alors qu'avec O.DARTIGOLLES il a été le premier à s'auto-proclamer candidat dès janvier 2017, sans demander – comme à l'accoutumée du reste - l'avis de qui que ce soit. Moins unitaire que lui, tu meurs. D'autant que, ne soyons pas hypocrites, souvenons nous que le choix de l'appareil du PCF n'était pas JLM., et qu'il lui a été imposé par sa base.
Quant à EELV, on a du mal à comprendre, entre ceux qui se sont alliés avec un PCF qui reste productiviste, ceux qui veulent reconstruire une alliance avec le PS, et ceux qui sont déjà partis à la soupe chez MACRON. Bonne chance à N.HULOT quand il s'agira de discuter de Notre Dame des Landes ou du CETA !
Seuls Ensemble et Nouvelle Donne ont eu la volonté de jouer le jeu d'un partage des circonscriptions avec soutiens croisés. Mais ils ont été laminés par la haine fractricide entre le PCF et FI, qui a rendu impossible ne serait-ce que l'esquisse d'une discussion pour un possible accord. Quant au NPA, écoeuré par ces manoeuvres, il s'en est tenu à l'écart.
Reste donc à reconstruire. C'est possible. Mais il faudra se dire des choses désagréables, vider son sac, et savoir vers où l'on veut aller : fédération de partis, ou fusion sur le modèle de Die Linke. J'avais proposé il ya plusieurs années pour cet hypothétique rassemblement diverses dénominations : « Nouvelle Donne » (avant que d'autres la reprennent, mais oui !) « Alterres Égales » ou « Égaliterres », liste ouverte à toute autres propositions....
Frédéric PIC
candidat Nouvelle Donne en Béarn