J'écoutais JL.MELENCHON ce matin sur Inter, et je posais à la rédaction la question suivante à lui proposer (mes questions ont peu de chances de passer à l'antenne depuis qu'e Benjamin DUHAMEL - journaliste non engagé comme chacun sait - y sévit) :
« JL.MELENCHON, ce que nous fait vivre E.MACRON au minimum depuis juillet 2024 n'est rien d'autre qu'un coup d'état institutionnel. Dès lors je me demandais si tous ceux qui ont prêté la main à ce coup d'état – ou se préparent à le faire – ne devraient pas relire le discours de la servitude volontaire de La BOËTIE, qu'en pensez-vous ? »
À qui pouvait-on penser quand je parle de ces complices ? Au premier chef aux carambouilleurs qui ont saisi la perche du pouvoir auquel ils n'avaient aucun droit de prétendre, les BARNIER, BAYROU et LECORNU bien entendu, mais les partis qui les soutiennent et qui pensaient se refaire la cerise en termes de pouvoir et de subsides à cette occasion. Les ministres qui sont allés à la soupe, tel un RETAILLEAU sorti par miracle de l'ombre où il végétait pour se croire d'un coup personnage important et indispensable ( si si !, il l'a cru !) Mais comment ne pas penser aussi au PS prêt à aller à Canossa et se vendre pour une bouchée de pain. Car il ne s'agit pas d'obtenir une miette sur la réforme des retraites pour que change la vie des français ni la politique de la France.
Et JL.MELENCHON a raison de dire que le vrai problème est E.MACRON et qu'il doit donc partir. Problème : pour ne serait-ce qu'envisager la destitution, il faut une once d'audace, et ceux qui préfèrent la servitude volontaire en manquent cruellement. Et pourtant, faut-il rappeler le palmarès du monarque qui voulait que chaque enfant français ait l'ardent désir de devenir milliardaire ? :
Les gilets jaunes : mains arrachées, yeux crevés. Lers manifestations contre la réforme des retraites ou les lois « travail » : des chars dans Paris, circulez il n'y a rien à voir. Le covid : je décide seul dans mon bunker, des centaines de milliards dilapidés sans étude d'impact ni bilan. Les opposants insultés, criminalisés. Réponse aux questionneurs scientifiques : « j'ai bien envie de les emmerder » (et je le fais). Son insondable mépris vis à vis des français « fainéants, cyniques, extrêmistes, égoïstes, ou pessimistes » auxquels il ne concèderait rien . Sans oublier « des femmes (ici) dont beaucoup sont illétrées », " les gens qui ne sont rien », les salariés « trop payés », « les travailleurs trop protégés sont la cause du chômage de masse » ou l'ineffable « Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller chercher des postes. » en passant par le « Je n’aime pas ce terme de “modèle social”. » ou le « Je suis pour une société sans statuts. » sans oublier le très révélateur « Les Britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher. » : sans commentaires.
Au plan international le même mépris, la même arrogance, entre les insultes au président burkinabé ou aux ambassadeurs africains convoqués à Paris. La perte insondable d'influence de notre pays, entre le « il ne faut pas humilier Poutine » (c'est réussi) et le soutien inaliénable au génocidaire israélien en l'appelant dès le 12 octobre 2023 à « une réponse forte parce que juste » (j'espère qu'il l'a trouvée assez forte) avant de changer de ton après tout le monde, devant l'indéniable. Ne disons rien du fait que sur tous les plans nous sommes devenus le cancre de l'Europe en matière économique, chapeau l'artiste.
Je n'oublie pas l'abandon de toute ambition environnementale (a-t-on déjà oublié le départ de N.HULOT ?), le sabordage des services publics ni le ruissellement à l'envers appauvrissant les pauvres et enrichissant son clan. Ni le RN (pour lequel « plus personne n'aurait envie de voter après son mandat »). Ou les sans-abris : « plus personne ne doit dormir dehors d'ici un an » : t'as qu'à croire. Plus près de nous donc : les élections de 2022 perdues, je passe en force. Celles de 2024 perdues, je fais comme si de rien n'était, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois.
Alors oui nous sommes dans la mouise, grâce à lui. Et l'on imagine que le trasparent Sébastien LECORNU va nous sauver la mise ? Oui nous avons des mois d'emm...nuis devant nous, une probable dissolution avec des législatives précipitées. Ce sera mieux que rien. Mais franchement, LECORNU ou MELENCHON, qui se pose encore la question ?
Frédéric PIC,
PAU