Frédéric PIC

Abonné·e de Mediapart

259 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 décembre 2023

Frédéric PIC

Abonné·e de Mediapart

La dissolution, évidemment !

Un président sans majorité et donc sans programme validé, ne nous étonnons pas de barboter depuis un an et demi dans une bouillie de démocratie. Sauf à vouloir durer pour durer, le président n'a qu'un choix responsable, la dissolution et le retour au seul sondage qui vaille, celui des urnes.

Frédéric PIC

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

E.MACRON après avoir jugé qu'il n'avait ni à faire campagne (ni à se rabaisser – lui qui gérait les affaires du monde - à débattre avec ses concurrents) n'a recueilli que 20% des inscrits au 1er tour de la présidentielle, 14 et 16%. aux législatives (en empruntant sans vergogne rappelons-le, car c'est une des marques de la macronie, le nom d'un parti déjà existant, Ensemble). C'est peu, mais s'il avait par le jeu de notre système électoral biscornu obtenu une majorité de sièges, il aurait été légitimé à appliquer son programme. Ça n'a pas été le cas . E.BORNE a feint de l'ignorer, comme si les législatives n'avaient pas existé (tout en se gardant bien de demander la confiance de l'assemblée lors de son discours de politique générale).

Mais sans programme validé, sans majorité, elle se retrouve en apesanteur politique et gouverne forcément à l'aveugle, même si son fond politique de droite a pu trouver ici ou là le soutien des LR ...et du RN (soutien jugé honteux quand il vote avec la gauche mais visiblement bienvenu pour elle). Sans cap, les lois sont proposées sous la pression du président ou l'ambition capricieuse de tel ou tel ministre. On ne saurait donc s'étonner de voir surgir ce projet de loi immigration surréaliste sortant de partout et de nulle part à la fois, portant en cela la marque schizophrénique du « en même temps ».

Il est clair aujourd'hui après 18 mois de cacophonie que ce gouvernement, condamné à l'impuissance ou au passage en force, mène la France à une impasse. La dissolution s'avère donc une absolue nécessité. Je dirai même plus : si E.MACRON avait la stature d'un vrai président elle aurait dû advenir au soir des législatives avec ce discours : « vous avez invalidé mon programme sans en valider aucun autre, j'en prends note. La France ne peut être gouvernée, je dissous donc. Et si aucune majorité ne se dégageait à nouveau, il va de soi que je serai amené à démissionner dans l'heure  et à convoquer pour le bien du pays de nouvelles élections présidentielles »

On comprend dès lors pourquoi E.MACRON s'y refuse avec la dernière énergie : ce serait reconnaître non seulement son erreur (pire que la mort !), mais qu'il n'a pas, de fait, la stature d'un Homme d'Etat digne de ce nom.

Frédéric PIC

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.