Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Il est des situations, proches du chaos, où se révèlent des personnalités charismatiques sous la pression des événements. C'est pourquoi je me demandais au terme du discours de François BAYROU pourquoi le béarnais avait-il préféré la « barniérisation » triste et sans espoir imposée par un MACRON définitivement démonétisé à l'audace – et donc au panache - d'une proposition d'alliance sans ambiguïté avec tout ou partie de la gauche et de son programme. Après tout, celle-ci a bel et bien gagné les dernières élections : souscrire à la démocratie en même temps qu'offrir aux français un espoir de sortir du marasme, voilà qui aurait pu donner à François BAYROU la stature d'homme d'état à laquelle paraît-il il aspire. Il lui reste peu de temps – quelques jours peut-être – pour avoir le courage de sauter le pas. Je crains malgré tout de le surestimer en pensant qu'il puisse y arriver. Et sans doute est-ce préférable : autant crever l'abcès jusqu'à l'échec total et définitif du macronisme et que s'impose l'évidence, sans besoin d'un quelconque marche-pied, de la légitimité de la gauche au pouvoir.
Frédéric PIC
Pau
PS je comprends que l'accumulation des mécontentements puisse conduire au désespoir et au vote RN. Le 7 juillet toutefois les français en un sursaut aussi spectaculaire qu'inespéré (comme quoi...) ont clairement dit qu'ils refusaient par contre de lui donner les clés du pouvoir. À ceux qui au delà du légitime mécontentement pensent encore que le RN puisse être la solution je conseille de réécouter le discours d'hier de Jean Philippe TANGUY à la tribune de l'assemblée : je ne pense pas me tromper en disant que j'ai entendu un quart d'heure de vociférations haineuses à faire froid dans le dos : le RN enfin tombe le masque et remontre aujourd'hui - pour ceux qui l'auraient oublié - son vrai visage.
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