Il est très probable qu'au soir des présidentielles les français aient élu l'un ou l'une de ceux qui nous bassinent depuis 30 ans, et qu'ils s'en repartent en leurs pénates penauds en pensant (et m...e!) qu'ils n'en ratent pas une et que c'est bien fait pour leur tronche.
Sauf si..
Sauf s'ils ont préparé le terrain pour un vote massif aux législatives d'un maëlstroem porté par toute la vraie gauche écologiste à la gauche gauche du PS, associant EELV, le PG, ND (sortie de réa après sa seconde tentative de suicide), Ensemble, le PC (s'il veut bien jouer le jeu) , le NPA..et surtout les abstentionnistes en mal d'espoir.
Ce qui suppose qu'effaçant pour un temps leurs égos, tous se retrouvent soudés dans une même primaire, de Montebourg à Hamon en passant par les frondeurs (s'ils osent - enfin - exister), Filoche, Lienneman, l'élu(e) EELV, Larrouturou, Poutou, Clémentine Autain, P.Laurent et bien entendu JL Mélenchon qu'il faut convaincre de s'y plier (on nous serine qu'il est le meilleur pour le rôle, qu'il le prouve donc là, où est le problème ?)
Parce qu'ayant tant en commun, tous ce faisant se démarqueraient collectivement et logiquement d'un PS avec lequel ils n'ont strictement rien à faire (comment Hamon peut-il dire à l'inverse sans rire que si Hollande - qu'il vomit - gagne une primaire "du PS" à laquelle il participerait, il le soutiendrait "évidemment" à la présidentielle ??)
Le vainqueur pourrait mutualiser les parrainages de tous les autres qui le soutiendraient au premier tour sans réserve, et ses chances ne seraient pas nulles de participer au second .
Mais qu'il y parvienne ou non, il représentera là un bloc qui pourra en se partageant aux législatives les circonscriptions au prorata de leur scores à cette primaire donner une majorité - enfin – aux citoyens orphelins d'un monde partageux désireux de s'extirper du mégalocène (*) mortifère que nous vivons.
Il est temps pour tous de savoir s'ils veulent exister pour leurs plans de carrière, ou pour le bien commun. Et de choisir leur camp.
Frédéric de Pau
* terme emprunté à un auditeur de France Inter lors de l'émission sur l'anthropocène le 14.09