L'écologie, la bible et le coran
Après avoir décidé, seul, absolument seul, d'écarter 3 des principales propositions de la convention pour le climat qu'il avait pourtant promis de présenter au gouvernement et au parlement sans filtre et en avoir édulcoré ou ignoré une bonne moitié des autres, le président a eu cette phrase troublante :
«Je ne veux pas dire que parce que les 150 citoyens ont écrit un truc, c’est la Bible ou le Coran». Outre qu'elle comporte la dose habituelle de mépris dont il use larga manu, cette affirmation tend subliminalement à faire accroire que la Bible ou le Coran, eux, ne se discuteraient pas, autrement dit que ces deux livres seraient intrinsèquement supérieurs aux propositions élaborées par les représentants du peuple. Assertion gênante alors qu'il réaffirme à qui veut l'entendre son attachement à la laïcité, qui plus est au moment où les religions n'ont de cesse de se pousser du col.
Ajoutée à sa précédente réflexion sur le modèle Amish vers quoi nous entrainerait le refus de la 5G, cela commence à faire beaucoup pour un inconditionnel défenseur du capitalisme néolibéral qui, lui, du coup, nous mène directement au retour à la bougie si ce n'est à la mise en cause de la survie de l'humanité.
Frédéric PIC
Pau