On croit rêver. Les superlatifs manquent. Après une 5ème vague soi-disant « fulgurante » (7 fois moins de décès au quotidien qu'en avril 2020, 6 fois moins qu'en Novembre de la même année et 4 fois moins qu'en avril 21, Gabriel ATTAL va peut-être devoir revoir son vocabulaire ?) voici un variant « se propageant à une vitesse jamais vue » (rappelons que le delta avait déjà obtenu quelques félicitations, « mille fois plus présent dans le nez et 4 fois plus contagieux que le précédent » qui l'était déjà infiniment plus que les premiers) Et tous les médias de se demander avec angoisse à l'unisson des politiques (et des labos) : « ce variant va-t-il, au moins, être sensible au vaccin ? ». Peut-être serait-il plus logique de se demander d'abord s'il est dangereux ? Car un mort (malheureux, je le reconnais) en 23 jours pour l'ensemble de la planète, ça peut certes s'aggraver, mais ce vol d'Omicron ne paraît pas plus dangereux à priori qu'une escadrille de papillons. Alors pourquoi ce vent de panique ?
Si l'on se souvient que tous les décès « ehpad » et nombre de ceux des hôpitaux des 1ère et 2ème vagues ont été systématiquement attribués au covid (on ne mourait plus d'insuffisance rénale ou cardiaque ni de diabète ou de cancer) et que de nombreux « positifs » le sont grâce à des tests PCR allant jusqu'à 40 cycles d'amplification alors qu'au delà de 27 on ne retrouve plus que des débris de virus, on se demande si l'on ne voudrait pas par hasard nous faire peur et nous contraindre à se vacciner, la contrainte (illégitime, illégale, insupportable) étant inversement proportionnelle à la rationalité de cette proposition. Tandis qu'au quotidien la même panique est entretenue en parlant de dizaines de milliers de « contaminations » qui ne sont en fait pour l'essentiel que des porteurs sains ou de faux positifs, tant il est évident qu'évoquer 50 000 contaminations parle 1000 fois plus que d'annoncer 50 décès (de trop, mais toujours chez des patients âgés et mal en point)
Si l'on se souvient également que nombre de décès sont dûs à la politique du « restez chez vous et attendez d'aller très mal pour aller à l'hôpital » associée à une sidération des médecins de ville interdits de soigner sous peine de poursuite par les ARS et les Conseils de l'Ordre, tandis que les effets indésirables des vaccins, bien réels et parfois graves – voire mortels - sont totalement déniés et que l'on s'acharne à brutaliser enfants, ados, femmes enceintes et sportifs en pleine forme (et les contaminés spontanés, du jamais vu médical) en les contraignant sans la moindre base scientifique avérée à se multi-vacciner ou se multi-tester en serinant encore le mensonge du vaccin protecteur des autres et limitant la circulation du virus, on peut se demander si nous ne sommes pas en proie à une peur millénariste entretenue par une propagande hypnotisante organisée on ne sait trop pourquoi, sur fond de prévisions bidonnées cataclysmiques de l'Institut Pasteur?
Au fait, pourquoi ? Pour les laboratoires, on comprend, ils font leur boulot de corrupteurs corrompus cyniques, et le font bien. Mais les politiques ? Peut-être pour passer à terme pour des sauveurs quand l'épidémie se sera tarie d'elle même ? Pas impossible, mais qui sera dupe ? Mais les médecins, les vrais, où sont-ils, que disent-ils ou ne disent-ils pas ? Mais les parents ? Les mères de famille, les enseignants, les éducateurs, comment acceptent-ils que l'on brutalise ainsi les plus jeunes, qu'on les prive de vivre et qu'on les culpabilise (imaginez le trauma d'un enfant dont un grand-parent décède et qui aura été montré du doigt des semaines durant sur tous les médias comme potentiel vecteur de mort)
Un mot quand même des experts des plateaux télé (j'allais dire des plateaux-repas) Tout a été dit sur les conflits d'intérêt de nombre d'entre eux. Ajouté au conformisme propre au monde des mandarins et à l'envie (comment y échapper ?) de se faire mousser et d'apparaître sur le petit écran, on comprend mieux. Je ferai une exception pour la juste colère des réanimateurs, écrasés par la misère des hôpitaux qu'ils dénonçaient dès avant la crise sanitaire et submergés par à la fois la panique des patients abandonnés à leur sort ( 77% entrés à tort en Aquitaine dans les services dédiés sur une période selon la Cour des comptes) et surtout, surtout, à la criminelle interdiction de traiter décrétée par le tout petit nombre de décideurs autour du président et du ministre VERAN. Mais je voudrais insister sur l'erreur fondamentale à mon sens de ces amoureux inconditionnels de la technique, ou plutôt de la technicité. Aveuglés par la multiplication de nos connaissances, enivrés par l'hubris de leur toute puissance supposée de ce fait, ils ont oublié que beaucoup de nos certitudes seront des erreurs dont on rira demain. Et ils ont surtout oublié que le médecin doit surtout rassurer son patient, s'en occuper, et qu'un scanner de plus ne remplacera jamais une main que l'on tient au pied du lit.
Enfin, ils n'ont pas compris me semble-t-il qu'il existe une écologie des interactions des espèces, un équilibre qui fait que si l'on supprime un virus, un autre le remplacera (200 environ sont connus comme potentiellement pathogènes, imaginer tous les détruire par des vaccins, désir insensé de toute-puissance, bon courage) Alors qu'en fait en cours d'évolution, des interactions douces ont succédé à la brutalité des premières rencontres, quand les virus ou bactéries ne sont pas carrément entrés en coopération avec nous (biotope intestinal) après que l'on se soit habitués les uns aux autres ou encore se sont carrément intégrés par fragments à notre génome, voire à nos cellules (comme les mitochondries..) Qu'ils sont possiblement les premières ébauches à l'origine de notre espèce, et qu'ils nous survivront longtemps après que notre suffisance nous aura fait disparaitre. On va d'ailleurs sûrement beaucoup leur manquer !
Alors oui, quand retrouvera-t-on ne serait-ce qu'un peu de bon sens ? En vaccinant les seul malades âgés qui le désirent après information, que l'on laisse les autres vivre, et surtout que l'on recommence à soigner en ville dès les premiers symptômes chaque fois que nécessaire, comme l'on n'aurait jamais dû cesser de le faire.
Frédéric PIC
Pau