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Billet de blog 18 février 2021

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Inquiétants vaccins

On se bat aujourd'hui comme des chiffonniers pour se procurer des vaccins dont l'agrément a été marqué par l'abandon au niveau européen des précautions minimales habituelles de mise sur le marché. Avec une légèreté coupable, l'UE a ainsi décidé au nom de la sécurité sanitaire de nous mettre ... en insécurité sanitaire

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Invoquant l'urgence sanitaire, l'UE a en effet décidé dans le cadre de la covid 19 de supprimer les règles habituelles de biosécurité, comme indiqué au paragraphe 17 du règlement 2020/1043 du 15 juillet 2020 :

«   Dans la situation d’urgence de santé publique sans précédent créée par la pandémie de COVID-19, il est nécessaire que la protection de la santé publique prévale. Il est dès lors nécessaire d’accorder une dérogation temporaire aux exigences d’évaluation des risques pour l’environnement et d’autorisation ou de consentement préalable prévues par les directives 2001/18/CE et 2009/41/CE pour la durée de la pandémie de COVID-19 ou tant que la COVID-19 constitue une urgence de santé publique. »

En clair l'UE au nom de la sécurité sanitaire nous a volontairement plongés dans l'insécurité sanitaire. En cédant à la panique ambiante , nous pourrions dire « pourquoi pas ? » mais au moins que nous en soyons clairement informés, ce qui évidemment n'est pas le cas, puisque personne n'en dit mot.

Qu'en est-il en clair ? Les dangers inhérents aux vaccins « à ARN messager » type Pfizer et Moderna ou « à adénovirus » type Spoutnik ou Astra-Zeneca sont de deux types : pour les deux, risque de recombinaison entre ce matériel génétique viral introduit dans nos organismes avec le matériel d'un autre virus de passage dans nos cellules, recombinaison susceptible de donner naissance à un nouveau virus, mutant, possiblement innocent, mais aussi possiblement aussi agressif que notre covid actuel. Et ce à l'échelle de l'humanité, un seul cas pouvant entrainer une pandémie. Pour les vaccins à transport par adénovirus, le risque est individuel et a été mis en évidence lors des essais de thérapie génique ou d'immunothérapie (qui reposent sur strictement le même principe) : risque d'interférence de l'ADN viral avec notre ADN, avec comme cela s'est déjà produit risques de déclenchement de tumeurs malignes ou de maladie auto-immune.

Christian VELOT biologiste généticien au Crigen et le Pr Jacques TESTART l'expliquent lumineusement, mais les relais ne sont pas nombreux, et c'est une litote. Axel KHAN lui-même disait le 3 décembre dernier «  Je me ferais vacciner sans problème par le vaccin chinois ou celui de Sanofi. En revanche, j’avoue que j’attendrais pour les vaccins adénovirus recombinants qui sont des vaccins OGM pour lesquels il convient d’exiger une étude d’innocuité très poussée » ...avant de se faire injecter, allez comprendre, le vaccin Pfizer.

Ces risques certes sont statistiquement très faibles, mais deviennent moins improbables avec le nombre considérable de vaccinés, à l'échelle de milliards d'injections prévues. Enfin, là où un risque sanitaire peut s'accepter lorsque l'on injecte un produit possiblement toxique à un patient gravement malade, la balance bénéfice/risque ne peut être ici évaluée de la même façon : l'injection d'une substance vaccinale à un patient supposé SAIN exige bien entendu au plan éthique des mesures de sécurité sanitaire non pas dévaluées, mais bien au contraire draconiennes.

Ce qui n'est pas le cas. Voilà pourquoi, à l'heure où les pouvoirs publics appellent à se vacciner au nom d'un impératif civique, c'est au nom de ce même impératif – pour ne pas prendre le risque même très faible de déclencher une pandémie - que je ne me ferai pas vacciner tant que des produits aux techniques éprouvées (vaccin chinois à virus atténué ou Sanofi à protéine recombinante) ne seront pas disponibles.

Frédéric PIC

Pau

Médecin retraité

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