Frédéric PIC

Abonné·e de Mediapart

262 Billets

0 Édition

Billet de blog 20 janvier 2022

Frédéric PIC

Abonné·e de Mediapart

Enfoncement du petit bout de bois dans les oneilles

Cette intrusion pernicieuse était la punition que Père UBU aimait par dessus tout infliger à ceux qui ne se pliaient pas à ses caprices. Les foules abusées par une boutique de décervelage après qu'il eut ouvert grande la pompe à phynance, il espérait en retirer à terme le plus grand bénéfice pour sa grande gidouille. Rien de nouveau sous le soleil

Frédéric PIC

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Oui, décidément père UBU et de retour. Sauf que l'enfoncement du petit bout de bois se fait dans les narines, et tous de courir dans tous les sens, au premier chef ceux qui ne risquent en rien la maladie pour rechercher le précieux sésame et vérifier s'ils ne seraient pas par hasard dangereusement bien portants sans le savoir et - qui sait - potentiellement contagieux, la santé s'attrape si facilement … Mais que s'est-il passé au fait ?

le bon peuple ayant été prié d'attendre sagement sans barguigner l'arrivée annoncée, alleluia ! d'une potion si merveilleusement utile que tout autre traitement s'avèrerait vulgaire et superfétatoire, les plus fragiles du bon peuple obtempérèrent et s'en allèrent survivre pour les plus chanceux en des hôpitaux rendus impuissants par l'absence de phynance magique, les recalés étant sadiquement reclus et laissés seuls, même à l'article de la mort, sans leurs proches. Les soignants, pour héroïques et dévoués qu'ils furent, n'en pouvaient mais.

Durant ce temps suspendu, UBU décida alors en toute logique knockienne que tout bien portant était un malade qui s'ignorait, que simplement péter le feu pour ceux qui n'étaient pas en danger ne permettait pas d'aller travailler, faire la bringue ou s'instruire, et que comme tout traitement était fallacieux et superfétatoire, il était urgent que chacun se calfeutre, toute tentative de fuite d'individus déviants repérés isolés en forêt, montagne ou bord de mer sans papier timbré tamponné confirmé authentifié étant susceptible de déclencher la tacatacatique du gendarme et l'amende idoine.

La merveilleuse potion étant enfin advenue sous les vivats de la foule enthousiaste, à l'enfoncement des petits bouts de bois dans les narines fut adjoint l'enfoncement de petites aiguilles pour injection de la potion. Et UBU décida en sa grande générosité autoritaire que tous devaient y passer. Et sa cruauté n'épargna pas même les enfants, bien au contraire, sale engeance susceptible à la fois d'exhiber une insupportable bonne santé et d'aller contaminer, sales gosses, aïeux ne plaise, leurs grands parents pourtant intégralement protégés. Piqués donc ils seront, repiqués et testés à coups itératifs de petits bouts de bois. UBU est cruel, c'est sa nature, pourquoi changer, cornegidouille ?!!

On connaît la suite : la pompe à phynance écoulant des ducats à n'en plus finir, une potion dont les effets bénéfiques et la nécessité étaient vantés par la boutique de décervelage à coups d'études bidonnées (la dernière en date de quelques jours, du CAE, une merveille du genre), volontairement angoissantes et d'injonctions associant l'absurde au contradictoire sempiternellement rabâchées à longueur de journées et de semaines en une lancinante propagande recouvrant toute tentative ne serait-ce que d'esquisse de discussion. À coup de mouvements de menton, de discours verbeux et amphigouriques associant retours en arrière, promesse non tenues, menaces et virages à 180°, et ce d'autant plus que les effets de la potion se révélaient chaque jour plus incertains : ça ne marche pas, c'est bien la preuve qu'il faut continuer. Les événements m'échappent, faisons semblant d'en être l'instigateur.

Et d'ajouter au fiasco le ridicule de protocoles hallucinants et le sale procès fait à coup de mensonges éhontés à ceux qui osaient critiquer l'autocrate : eux les mauvais malades (oui, il y a les bons et les mauvais), ils l'ont fait exprès, ils privent les autres de soins, ils sont responsables de leur mort peut-être. Et peu importe que la potion et le pass s'y rapportant s'avèrent aujourd'hui inefficaces d'une part et inutiles par extinction spontanée de l'épidémie, nous poursuivrons les non vaccinés, même s'il ne reste à leur injecter du vaccin que ce qui lui reste, à savoir les très nombreux effets délétères. Et merdre, à la trappe les non vaccinés !

Frédéric PIC

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.