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Billet de blog 21 mars 2022

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Des devoirs et des droits

les devoirs précèderaient et l'emporteraient sur les droits. L'obéissance – aveugle de préférence – aux diktats d'un petit nombre voire d'un seul – serait donc le premier legs fait à chaque nouveau-né : bienvenue au royaume de la servitude volontaire ! Il faut gagner sa vie, gagner les élections, le match, les marchés. Parfait pour les gagnants. Mais que fait-on des perdants ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Face à un président qui confond gouverner et soumettre. Et qui prétend soumettre à coups d'ukases et de contraintes selon son seul bon pouvoir dans un entre-soi avec des structures opaques marginalisant, quand il ne les ridiculise pas, les instances légitimes que sont le gouvernement et le parlement, le choix est vite fait. Quand le même prétend que les devoirs – c'est à dire l'obéissance – l'emportent sur les droits – c'est à dire le comment vivre, et si possible en le décidant ensemble, alors le choix est vite fait. Nous venons de vivre sur fond de peur et de propagande mensongère deux années de contraintes illégitimes qui a fait taxer notre pays d'Absurdistan par certains de nos partenaires européens, et ça n'a été possible que parce que nos institutions, déjà mal équilibrées, ont été mises à mal par un président qui en a abusé. Ajoutons-y la casse sociale à marche forcée, les inégalités tolérées jusqu'à l'obscène, le déni du dérèglement climatique (plus 30° en Antarctique par rapport à la norme ce jour) et le mépris des gens allant parfois jusqu'à l'insulte, alors oui le choix est vite fait.

Il est grand temps d'effacer cette séquence d'illusionniste qui nous a fait perdre cinq années précieuses, et ouvrir un vrai nouveau chapitre. Avec d'abord l'urgence de porter au pouvoir sans équivoque, sans hésitation, mais avec enthousiasme, Jean Luc MELENCHON. Parce que sans ce préliminaire, rien ne sera possible. Après, bien sûr, reprendre en main notre avenir en repensant nos institutions. Puis décider de quoi nous avons réellement besoin. Dans la discussion, la confrontation d'idées, voire la dispute démocratique mais - bon sang ! - au grand jour et non dans le secret du cabinet fantôme d'un pompeux haut-commissaire au plan rendant copie blanche pour cause de cumul de fonctions et de dépendance idéologique. Pour terminer, nous retrousser les manches, et faire ce qu'il y a à faire selon nos besoins et pas davantage. En n'oubliant pas que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes collectivement privilégiés, là où d'autres sont dans le marasme et la misère.

Frédéric PIC

Militant politique et associatif

Pau

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