Attirés par le bruit, chacun a pu constater ce jour vers 11 heures que se déroulait devant la maison Saint Basil's à Pau une manifestation de policiers en tenue, très dignes, en ligne, comme s'ils étaient en exercice du maintien de l'ordre, à s'y méprendre. Nous nous sommes approchés et avons cherché à savoir quelles étaient leurs motivations, mais aucun n'a su nous répondre, visiblement l'émotion était trop forte pour qu'ils puissent s'exprimer, ils nous ont simplement fait comprendre qu'ils préféraient réserver leurs remarques et revendications – « on ne nous écoute pas ! », nous dirent-ils les larmes aux yeux - à deux personnalités politiques bien connues, François BAYROU et Gabriel ATTAL, annoncés sur les lieux pour un déjeuner de travail en tête à tête incognito.
Nos modestes pandores étaient par contre accompagnés par quelques centaines de supporters en civil, probablement des familles et des amis venus témoigner de leur amitié à leur égard, à grand renfort de dispositifs portatifs sonores, de chants joyeux et rigolars où il était question – nous n'avons pas tout compris – d'une mystérieuse réforme, portant vraisemblablement atteinte aux droits sociaux des manifestants en tenue. Pour des raisons inexpliquées, les deux groupes évitaient de se mélanger, probablement un geste de pudeur et de retenue de la part des CRS ?
Attendues officiellement dès 11 heures, les deux personnalités pourtant connues pour ne pas hésiter à se mêler à la foule même contestataire auront probablement été inquiétées par cette manifestation des forces de l'ordre, au point de reculer voire d'annuler leur petit en-cas malgré une faim bien légitime. Pas très courageux ...Nous avons donc quitté les lieux après trois heures d'attente et de charivari ininterrompu, sans avoir pu obtenir sur notre dernière facture d'électricité la dédicace espérée des deux personnalités politiques annoncées. Non sans avoir au préalable assuré les forces de l'ordre de notre entier soutien dans leur légitime combat contre l'obstination du pouvoir et pour leurs droits sociaux.
Frédéric PIC
PAU