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Billet de blog 23 octobre 2022

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comme un frémissement sur le front du covid

Comme un frémissement sur le front du covid. Des fissures dans le mur de la doxa. O.VERAN et JF.DELFRAISSY avouent, tout en s'exonérant. Des mises en examen commencent à tomber, des députés européens contraignent Pfizer à reconnaître des irrégularités majeures. Les erreurs ou manquements sont d'autant plus malaisés à reconnaître qu'ils sont importants. Qui s'y colle ?

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Il faudra bien que l'on se parle, un jour ou l'autre

C'est peu de dire que le sujet soulève des passions. Personne ne peut non plus nier que deux camps, deux visions se sont affronté(e)s. Ni que l'un a été ostracisé sans pitié, vilipendé, quasi criminalisé, quand l'autre était encensé et déclaré indépassable. Un tel manichéisme ne peut être accepté, et il faudra bien qu'un bilan soit fait. Objectif, argumenté, à défaut de quoi persistera comme une cicatrice indélébile dans nos sociétés.

Peu importe qui aura raison – je veux bien avoir eu tort – mais il faudra que l'on s'en explique, calmement. Des centaines de milliards déversés à l'aveugle sur décision d'un seul, sans préparation, sans suivi ni bilan sanitaire ni financier. Les moins de 60 ans paralysés et contraints à se vacciner contre une maladie certes grave mais qui – sauf comorbidités - ne décimait que les plus de 60 ans.

Le trauma a été tel qu'une véritable expérience de réconciliation s'impose. Ceux qui – de bonne foi - ont été abusés seront pardonnés, mais il y a forcément des coupables, ceux-là doivent être démasqués.

À tout seigneur (saigneur?) tout honneur, les labos

Des laboratoires (nous ne parlerons pas des vaccins « ADN » si parfaits qu'ils ont été rapidement abandonnés) feignant de découvrir miraculeusement des techniques ARN déjà connues depuis au moins 10 années, un vaccin selon le président de Moderna prêt à être fabriqué dès le 13 janvier 2021, deux jours seulement après avoir eu la séquence génétique du virus. Des études partielles ne renseignant ni sur la transmission du virus ni sur l'efficacité des vaccins chez les personnes âgées ni sur les formes graves ni sur les asymptomatiques (cf ci-dessous)

Vaccins contre la COVID19 / un point sur les essais de phase III en cours.pdf

Vaccin Pfizer/BioNTech contre la COVID19 / enfin des données à analyser !.pdf

Livraison de produits à surgeler à -80°, puis non, mais sans seringue ni aiguille, que chacun se dém...brouille. En prime, pas de dosage in vivo chez les vaccinés de l'ARN injecté, ni de la quantité de protéine spike générée par ce message dans les organismes. Or le « médicament», c'était cette protéine et non l'ARN. Ce sera un médicament dont personne ne connaîtra donc la dose, variable suivant la réceptivité des sujets : certains la reconnaitront comme étrangère et seront effectivement vaccinés, chez d'autres elle sera si peu fabriquée qu'ils n'en tireront ni bénéfice ni nuisance, chez d'autres en surdose elle produira les mêmes effets délétères que la Spike virale.

Pour finir, aucune étude réelle de phase III ne sera jamais faite : les labos vaccineront leurs cohortes « placebo », idem pour l'étude française COVIREIVAC : pas de groupe témoin, aucune comparaison possible, circulez il n'y a rien à voir. Je n'insiste plus sur la propagande éhontée faite au détriment de médicaments connus, bien supportés, peu onéreux et d'un minimum d'efficacité incontestable au profit de thérapeutiques hors de prix, dangereuses et mal étudiées, du Redemsivir aux anticorps monoclonaux jusqu'au Plaxlovid aujourd'hui proposé pour traiter un Omicron on ne peut plus bénin, AMM obtenue au terme d'une expérimentation que je résume :

20220912-aap-paxlovid-rapport-n03-21-01-2022-au-06-05-2022.pdf

10520 patients (sans groupe placebo, RAOULT doit se marrer!), 4160 retenus dont 94% étaient inexploitables. 80% étaient totalement vaccinés, donc théoriquement à l'abri de toute forme grave, un tel biais élimine de toutes façons cette étude sans rémission.. L'efficacité a donc été jugée sur 655 patients (RAOULT mort de rire!). À partir du tableau 9 on s'aperçoit que les totalement vaccinés font plus de complications que les partiellement qui en font plus que les non vaccinés. Le suivi d'effets graves de pharmacovigilance signalés s'élèvent à 170 sur 655 soit 25% dont 14 décès.

Résultat : AMM accordée immédiatement sous les applaudissements de la foule. Sans commentaire (RAOULT hospitalisé en s'étranglant de rire)

Quant aux nouveaux vaccins censés être efficaces contre Omicron, France Soir du 14 août (journal censuré pour fausses nouvelles par les détenteurs exclusif des vraies ) note sur le site du régulateur européen que

« l'examen portera initialement sur les données des études de laboratoire (données non cliniques) et sur les données relatives à la chimie, à la fabrication et aux contrôles, qui concernent la fabrication du vaccin ».

Par là, il faut comprendre que ces candidats vaccins pourraient se voir délivrer une approbation sans qu'aucun essai thérapeutique n'ait démontré que le traitement était suffisamment actif et non toxique pour obtenir une autorisation d'utilisation, même en urgence. Pas de problème.

les supposés sachants et les décideurs

Aujourd'hui O.VERAN nous fait le coup du gamin qui a volé des pommes et crevé les pneus du vélo d'un copain et qui va se confesser en disant qu'il a pêché par gourmandise en mangeant 3 fois des bonbons dans la semaine. Il « reconnait » s'être trompé sur les masques, mais ajoute que c'est parce qu'il n'a fait que suivre les recommandations des publications de l'OMS faisant référence à l'époque. En clair, je me suis trompé parce que l'on m'a trompé, donc en fait je ne me suis jamais trompé.

Nous n'allons pas tirer sur une ambulance. Tout le monde peut se tromper, et l'évolution des événements peut amener à modifier sa stratégie. Néanmoins, certaines déclarations n'ont pas fait dans la nuance, et n'admettaient pas la moindre mise en doute. Rappeler toutes celles d'O.VERAN et les accoler ferait au montage un film du plus haut comique, épargnons-nous-les. Rappelons juste ce qu'il disait avant que ne débute la vaccination, le 26/12/2020 (interview au JDD):

« La vitesse, la précipitation, non : je ne veux rogner sur aucun des principes sur lesquels je me suis engagé : liberté de choix, aucune obligation de se faire vacciner ... sécurité assurée avec la mise en place de circuits de pharmacovigilance dès demain ; et communication en transparence »

ou cette déclaration prise sous sa dictée, au vol :

« pour que cette vaccination soit efficace il faut établir la confiance et cette confiance ne peut pas être une injonction verticale émanant des autorités de l'Etat.. »

Jean CASTEX faisant à l'Assemblée le 16 décembre 2020 cette mâle promesse n'engageant que les députés qui l'écoutaient n'était pas mal non plus :

 « C’est au plus près de nos concitoyens que la confiance se gagnera, dans le cadre du lien de proximité qui les unit aux professionnels de santé et aux médecins traitants. Pour établir cette confiance, une consultation médicale sera proposée en amont de l’acte de vaccination, qui devra toujours être organisé sous supervision médicale. Aucune vaccination, y compris dans les EHPAD, n’aura lieu sans que le consentement éclairé n’ait pu être exprimé »

Et il ajoutait (n'en jettez plus!) :

«  à partir du mois de janvier, chaque personne positive se verra proposer une visite à domicile par une équipe soignante, et un accompagnement social ».

Tandis qu'O.VERAN renchérissait :

« L’organisation de la campagne de vaccination reposera d’abord sur la réalisation de consultations prévaccinales, prioritairement par les médecins traitants, qui en ont l’habitude...Enfin, le jour de la vaccination, un dernier examen permettra d’évaluer l’état de la personne avant l’injection, qui devra se dérouler en présence d’un médecin. » 

Quant à JF DELFRAISSY, qui a co-dirigé toute la politique sanitaire « covid » jusqu'à cet été, il soulignait dans cette lettre au Lancet dès février 21 que l'émergence de variants échappant à la protection vaccinale rendait illusoire la notion d'immunité collective et ajoutait  in

Immune evasion means we need a new COVID-19 social contract - The Lancet Public Health.pdf

« Par conséquent, il est temps d'abandonner les approches fondées sur la peur basées sur un confinement généralisé apparemment aléatoire comme principale réponse à la pandémie ; 

« Les populations ont jusqu'à présent été relativement complaisantes, mais leurs doutes et leur méfiance sont visibles dans des mouvements de protestation dans plusieurs pays. L'impact du confinement généralisé sur des économies entières a été dévastateur, le pire étant encore à venir en termes de taux de chômage et d'endettement national. Les conséquences sociales et sanitaires (y compris la santé mentale) sont également colossales, en particulier pour les jeunes générations, malgré elles, étant à faible risque en termes de morbiditée t de mortalité par infection par le SRAS-CoV-2.

Le même le 8 décembre 21 déclarait, interrogé sur  l’intérêt du pass sanitaire :

« maintenant que l’on sait que les personnes vaccinées contaminent», est-ce que le pass protège réellement ? Vous avez la réponse. La réponse est non», « Le pass a eu un rôle majeur et je pense qu’il continue à l’avoir pour pousser à la vaccination. C’est pour cela qu’on l’avait recommandé »

Gros mensonge puisque la loi du 5 août qui l'instituait le faisait « à l'unique fin de limiter la propagation du virus » 

et d'ajouter le 31 juillet dernier

« mon premier regret qui me suivra tout au long de ma vie est d'avoir fait passer en juin 2020 la santé avant tout au détriment, peut-être, d'une forme d'humanité. À cet égard, la décision la plus difficile que j’aie eu à prendre depuis le début de cette crise sanitaire, c’était la suspension des visites en établissements pour personnes âgées. Mon deuxième regret, c'est qu'on aurait pu prendre des décisions avec les citoyens",

Il regrette par ailleurs que durant cette crise l'OMS "n'ait pas pris le pouvoir sur les vaccins". "C'est à elle de guider les industriels et non à eux de dire à quel moment il faut les adapter",

Rapportant par ailleurs des désaccords avec le pouvoir, on se demande pourquoi il n'a pas pris en temps utile la sage décision de nous dire ses vérités d'aujourd'hui, en démissionnant dès qu'il en avait eu conscience ?

Quant à la DREES, l'inimitable organisme officiel de statistique qui disait fin 2021 qu'il y avait 10 fois plus de non vaccinés que de vaccinés à l'hopital en oubliant que les vaccinés n'étaient jamais comptés covid car jamais testés (et en incluant dans les non vaccinés ceux qui n'avaient pas leurs 3 ou 4 doses) , elle vient d'inventer un mécanisme astucieux d'évaluation : à dater du 22 juillet, on ne compare plus vaccinés et non vaccinés (« cela tient à des difficultés techniques qui rendent de moins en moins fiable une telle estimation à partir des données disponibles » ajoute-t-elle sans préciser - par discrétion probablement - quelles sont ces difficultés)

Résultat : à partir de maintenant, on compare les très vaccinés avec les moyens ou les peu vaccinés. Les pas du tout peuvent aller se faire voir, aucun intérêt.

J'ai gardé le meilleur pour la fin

je reviens au débat en apportant des arguments sur une séquence dramatique, celle que déplorait JF DELFRAISSY qui a vu les pensionnaires des Ehpads être, à mon avis, abandonnés à leur sort quand ce n'était pas pire. Explications quant au rôle, en particulier, d'O.VERAN et, à moindre titre, d'Edouard PHILIPPE.

Il s'agit du décret n°2020-360 du 28 mars 2020 qui stipule :

Art. 12-3.-II.-Par dérogation à l' article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril ® sous forme injectable peut faire l'objet d'une dispensation, jusqu'au 15 avril 2020, par les pharmacies d'officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d'être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l'état clinique le justifie sur présentation d'une ordonnance médicale portant la mention “ Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ”.

« Lorsqu'il prescrit la spécialité pharmaceutique mentionnée au premier alinéa en dehors du cadre de leur autorisation de mise sur le marché, le médecin se conforme aux protocoles exceptionnels et transitoires relatifs, d'une part, à la prise en charge de la dyspnée et, d'autre part, à la prise en charge palliative de la détresse respiratoire, établis par la société française d'accompagnement et de soins palliatifs et mis en ligne sur son site.

En clair, cela veut dire que l'on autorise la prescription de RIVOTRIL injectable à des patients susceptibles d'être malades du covid et présentant une dyspnée (essoufflement en jargon médical) voire une détresse respiratoire.

Voyons ce qu'en dit le Vidal : Clonazépam, de la famille des benzodiazépines. Contre-indications : insuffisance respiratoire grave, syndrome d'apnée du sommeil. En clair, on autorise la prescription à des insuffisants respiratoires d'un dépresseur respiratoire, dans le cadre «d'accompagnement de soins palliatifs » qui ici, clairement, ne peuvent aboutir qu'au décès rapide du ou de la malade. Chacun donnera le nom auquel il pense concernant cette pratique.

Comme le montre le schéma ci-dessous, cette recommandation a été suivie à la lettre tout le mois d'avril.

Illustration 1

Le décret est signé d'O.VERAN, médecin ne pouvant ignorer les conséquences de cette autorisation. Et d'Edouard Philippe, non médecin et qui n'avait peut-être pas les connaisances suffisantes pour connaître la portée de sa signature, mais qui aurait pu demander à O.VERAN ce qu'il en était, avant de signer.

Frédéric  PIC
PAU

Un exemple par contre de médecine consciencieuse : PROTOCOLE-COVID-HDJ-29-JAN-2020.pdf

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