Il n'est pas inutile de rappeler ici que par son comportement erratique, improvisé souvent, à courte vue toujours, mensonger à plusieurs reprise, chaotique en un mot, le pouvoir a brisé la confiance sans laquelle aucune adhésion n'est possible à quelque mesure que ce soit. Ajoutons-y que nous sommes l'un des deux ou trois seuls pays à avoir exigé des attestations infantilisantes rendant caduques toutes les exhortations à la responsabilité, et l'on comprendra que la défiance se soit légitimement installée à grande échelle, et qu'elle n'épargne pas l'idée de vaccination.
Défiance ou pas, la vaccination doit interpeller notre raison. Déjà, nous vacciner tous pour nous protéger d'une maladie qui n'est mortelle que pour 0,1% de la population peut poser problème. Mais parlons du Pfizer, puisqu'il est le plus rapidement apparu sur le marché. Outre que les scores d'efficacité "à la soviétique" sont suspects en médecine, que dit sa fiche technique ? Qu'il a été testé sur 43 000 volontaires de 12 à 85 ans (les plus jeunes ayant ensuite été exclus de l'étude, nous y reviendrons) et les résultats définitifs arrêtés sur 170 malades, ce qui fait statistiquement très peu. Et pourquoi diable tester ses effets sur des sujets jeunes (selon la fiche Vidal, seuls 21 % avaient plus de 65 ans) alors que 93% des décès frappent les plus de 65 ans ? Quel intérêt de savoir que l'on peut protéger ceux qui ne seront que très rarement symptomatiques, et exceptionnellement vraiment malades ? Nul risque par ailleurs qu'ils contaminent les plus âgés, si ceux-là sont protégés par le vaccin !
Enfin l'on apprend :
- que sont survenus quelques cas de paralysie faciale, des chocs anaphylactiques et des syncopes, généreusement attribuées au stress de la piqûre (?)
- que l'on ne sait rien sur la transmission du virus par les sujets vaccinés ni sur la toxicité éventuelle à long terme.
- que si le vaccin semble bien protéger contre les formes légères à modérées avec une bonne immunité humorale, « les résultats présentés ne peuvent pas confirmer l’efficacité de ce vaccin contre les formes graves de COVID-19, ni contre les formes asymptomatiques, ni chez les personnes de plus de 75 ans » ! Alors que c'est cela surtout qu'il était intéressant de connaître !
Et puis, il ne s'agit pas d'une publication indépendante, mais d'un rapport d'un laboratoire sur sa propre marchandise. Pour les avoir côtoyés durant des décennies, je puis témoigner que les présentations des labos, qui s'assimilent de fait à de l'auto-promotion, sont plus souvent élogieuses que critiques, on s'en serait douté. Il est certes possible que ce vaccin soit efficace et bien toléré, mais de la même façon que Pfizer a retiré les cas les plus jeunes pour des raisons statistiques, rien ne dit que d'autres cas ne l'ont pas été pour rendre la mariée plus belle. Enfin les sommes énormes mises en jeu (on parle de vols possibles de containers par des mafias !), les écarts de prix étonnants entre produits, les montants (secrets) engagés tant pour l'aide à la recherche que pour des précommandes et les conflits d'intérêt révélés chez nombre de médecins influenceurs auraient dû à mon avis inciter à davantage de prudence.
Rappelons aussi que cette virose est une maladie qui ne relève pas que de la vaccination et qu'elle nécessite d'être traitée. La soudaineté et la violence initiale de sa survenue sur une population vierge de toute immunité ont pu générer des erreurs pardonnables dans sa prise en charge initiale. Mais là où le corps médical a fait son travail avec peu de moyens en mettant en route une stratégie thérapeutique vite adaptée (corticoïdes, anticoagulants, meilleur dosage de l'assistance respiratoire, etc...), force est de constater que les pouvoirs publics ne leur ont pas donné les moyens nécessaires à un traitement pour tous : nous devions être prêts pour une seconde vague, avec 10 à 14 000 lits de réanimation. Or les chiffres sont là, si l'on fait une règle de trois à partir des pourcentages officiels d'occupation des services, nous en sommes à 5070 lits de réanimation, pas un seul lit n'a été créé, ni en matériel ni en personnel depuis mars (bien au contraire, le mépris dans lequel ont été tenus les soignants s'est soldé par des démissions). Ce qui a coûté cher en termes de vie, qu'il s'agisse de patients « covid » qui n'y ont pas eu accès, ou d'autres pathologies momentanément négligées et/ou non traitées. Et tandis que durant des mois des millions de tests ont été dépensés en pure perte par déficit de politique d'isolement des malades ou positifs, les possibilités d'autres options ont été sabordées, au premier rang desquelles l'hydroxychloroquine.
On ne peut non plus passer sous silence la violence avec laquelle toute voix discordante a été évacuée, jusqu'à la scandaleuse mise à pied du Professeur PERONNE, coupable d'avoir dit, entre autres, la vérité sur le scandale de la publication mensongère du Lancet du 22 Mai.
J'ai relu toutes les publications parues (ou le peu qui en a transpiré sur celles qui n'ont pas paru) concernant l'hydroxychloroquine (HCQ) J'invite tout un chacun, et surtout les journalistes scientifiques, à les examiner de près. Celles du Pr RAOULT , avec les biais de méthodologie qu'il a lui-même soulignés du fait de son travail de médecin plus que de statisticien, donnent toutefois d'indiscutables résultats y compris sur une diminution de la mortalité. Quant aux autres études elles ont été opportunément stoppées par l'article du Lancet (qui aurait dû conduire à la démission, voir à la mise en examen de son comité de lecture) Pourquoi cet article, sinon pour démolir l'HCQ ? Et pourquoi démolir l'HCQ, si ce n'est pour l'éliminer du marché ? Et pourquoi l'éliminer du marché, par philanthropie ou pour se protéger d'un concurrent commercial médicalement efficace ? Pandémie mondiale, marché mondial, tout est dit.
Pourquoi les études solidarity et autres ont-elles été stoppées sur cette seule fake news ? Comment un médecin comme le Dr VERAN a-t-il pu prendre une décision d'interdiction sur cette seule même fake news ? Pourquoi ces études n'ont-elles pas été reprises alors que leur intérêt scientifique était majeur ? Pourquoi leurs résultats, même non valables statistiquement n'ont-ils pas été publiés ? Sur Solidarity, l'OMS dit que pour le bras HCQ, « il ne paraît pas augmenter la mortalité et ne la diminue que légèrement »- donc il la diminue. Idem, quoi qu'en disent et répètent comme des perroquets les commentateurs pour discovery, avec là encore une tendance à la réduction de la mortalité qu'il est criminel de ne pas avoir cherché à confirmer (ou, au pire, à infirmer) L'étude britannique Recovery est plus que sujette à caution (surdosage massif, méthodologie critiquable, voir l'article détaillé de France Soir du 06.08.2020). Quant à l'étude Hycovid de Nantes, elle met en évidence une diminution de 50% de la mortalité au 28ème jour, alors même que l'étude portait sur des sujets à risque, soit âgés de plus de 75 ans, soit porteurs de comorbidités ! Qu'en pense son instigateur ? Que ce résultat est statistiquement peu probant du fait d'un nombre insuffisant de sujets testés ... alors qu'il a décidé seul de l'arrêt de l'expérimentation !
Mais pour en revenir au volet thérapeutique, n'oublions pas que le Pr RAOULT a surtout insisté sur le rôle potentiellement préventif de l'HCQ en tout début d'évolution. L'avoir sciemment négligé s'il devait se confirmer serait lourd de conséquences. Les résidents en EHPAD représentent 1,1% de la population, mais 30% des décès dûs au covid. Il est clair qu'ils ont été abandonnés faute de moyens. Envisager l'option de les placer préventivement sous HCQ aurait peu coûté et aurait possiblement pu sauver nombre de vies. Ne pas le faire encore aujourd'hui est toujours possiblement une erreur.
Au total tout semble avoir été fait dans un premier temps pour favoriser des médications coûteuses comme le remdesivir, inefficace et dangereux, et dans un second temps pour rendre très vite l'idée de la vaccination de masse, également hors de prix, inéluctable et irremplaçable. Alors, tous vaccinés, vraiment ?
Frédéric PIC
PAU