Le pire est que chaque fois qu'il parle, ses discours sont commentés comme s'ils étaient importants. Importants, que dis-je, essentiels, vitaux. Retours en arrière, pour voir quelle importance, justement, leur donner :
Par exemple, parlons écologie : en 2017 dans sa profession de foi :
« Le changement climatique nous oblige à re penser notre organisation et nos modes de vie. » et
« Nous placerons la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides » ou
« Car l’enjeu n’est plus de construire partout des autoroutes, des aéroports et des lignes de TGV ».Avec encore cerise sur le gâteau en 2022 :
« le quinquennat sera écologique ou ne sera pas »
Résultat des courses en 2024 : nous avions eu Sivens, il nous a offert la répression des soi-disant écoterroristes, l'A69 et le TGV Bordeaux-Toulouse. Et quand la FNSEA réclame le retour aux pesticides : accordé dans la minute , tandis que l'avion « vert » volant au kérosène issu du pillage de nos forêts est magnifié. Sans commentaire. Quant au réchauffement climatique, pas question d'arrêter d'émettre du CO2, il suffit de l'enfouir, comme un qui mettrait la poussière sous le tapis. Il paraît qu'il aurait découvert hier que nos réserves de matières premières n'étaient pas inépuisables, mais où va-t-il chercher tout ça ? Dommage qu'à L'âge de 3 ans, il n'ait pu écouter les discours fondateurs de René DUMONT... :
BLABLABLA.
Sur la démocratie :
« Si vous me faites confiance, je n’entends pas, en tant que président, intervenir sur tout et partout » :
sans rigoler ?! Non seulement il s'occupe de tout, mais il ridiculise et néglige tous les corps intermédiaires, des maires aux syndicalistes en passant pas ses propres députés. Lors de la crise covid, il s'érige en épidémiologiste en chef, supprime toutes les règles médicales en cours, bouleverse l'économie sans en référer à personne, endette le pays jusqu'au cou, le tout sans étude préalable, sans contrôle pendant ni bilan après. Et quand rien ne va, ses ministres sont morigénés comme des gamins. Quant aux citoyens, des gilets jaunes aux manifestations pour les retraites en passant par les cortèges au cri de « Liberté » contre le pass totalitaire sans oublier les 49.3 comme s'il en pleuvait, on a vu en quelle estime il les tenait. Ce que nous savions déjà depuis qu'il avait stigmatisé les « fainéants, cyniques, extrémistes, pessimistes, illétrés... » Bref, il monopolise tous les pouvoirs et méprise tout le monde mais quand rien ne va c'est la faute des autres. Il convoque un grand débat et une convention citoyenne, pour n'en rien retenir. Il multiplie les annonces, les Hauts Conseils, les projets, la France championne de l'IA, le plein emploi (y'a qu'à croire) : du vent.
N'oublions pas qu'il se présentait en 2017 comme un rempart conrte le Front National, lequel n'a fait que prospérer lors de son règne. Quant à « La présentation, par le président de la République, de son bilan national et européen une fois par an devant le Congrès » on peut toujours l'attendre. Faut-il aussi rappeler le « Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions » ?
Bref, BLABLABLA.
Au plan international, entre embrassades, copinages exagérés et foucades malvenues, il inquiète et nous ridiculise : de la déclaration de la mort cérébrale de l'OTAN à la découverte en 2024 qu'il était indispensable, de son discours incompréhensible sur la France au Rwanda en 94 à son incapacité à infléchir les positions de TRUMP sur l'Iran, le Moyen Orient et l'accord de Paris. De la réception fastueuse de POUTINE à Versailles à son « il ne faut pas humilier la Russie » (alors que POUTINE venait lui de lui offrir un accueil sibérien dans une salle immense et vide, seuls et séparés par une table de 10 mètres) ; pour finir par menacer d'envoyer des soldats français sur le front avec l'Ukraine (cette proposition était si absurde qu'elle n'était dûe selon moi qu'à la nécessité de refaire parler de lui après l'affront subi au salon de l'agriculture où il n'avait pu accéder qu'entouré d'une armée de gendarmes). En rappelant que cette déclaration contredisait les conclusions d'une réunion avec ses partenaires européens, qui ont dû apprécier et renforcer leur confiance en la France. Pris à son propre piège après cette bourde, il n'a pu que "confirmer et assumer", et les esprits faibles y ont vu l'assurance d'une mâle détermination : pitoyable. Quant à Gaza de l'après 7 octobre, de son appel du 12 octobre à soutenir les frappes à venir d'Israël jusqu'à se demande de les stopper d'urgence, après avoir vu la parole de la France définitivement décridibilisée auprès de tous les pays de la zone et ses rodomontades verbales affirmant que la reconnaissance d'un état palestinien n'était pas un tabou pour ne rien faire en ce sens, qu'en dire, sinon
BLABLABLA
Il aurait dit que l'Europe pouvait mourir, horreur, et tous les commentateurs de trembler, s'il l'a dit c'est que c'est vrai. Il aurait pu ajouter que nous vivions dans une Europe dont les français avaient rejeté les fondements en 2005, celle de la concurrence mortifère en lieu et place de la coopération, une Europe où les élus ne comptent pour rien, une Europe froide et sans projet si ce n'est le sien et celui de ses affidés : le fric. Il vient de découvrir que le capitalisme est imbécile et mortifère, mais il faut, à,l'instar de la phrase célèbre dans « le Guépard » tout changer pour que rien ne change. Il a juste omis de dire tout haut ce que tout un chacun avait compris ce que sous-entendait cette phrase : Oui, l'Europe peut mourir.... mais je suis là pour la sauver. Trop modeste. En fait, E.MACRON constate que tout va mal, et découvre l'eau chaude : son système, son action, tout ce qu'il représente est bon à jeter, mais il est le seul à pouvoir tout réparer. Lui, Lui, Lui ! Pathétique :
BLABLA BLA
Je ne voudrais toutefois pas que mon discours paraisse trop critique : nous avons en E.MACRON un champion incontesté dans une activité indispensable au vivre ensemble et à la vie, que dis-je la survie de la Nation. Reconnaissons-le, applaudissons et surtout préservons précieusement ce savoir-faire inégalable, en remerciant la Providence de nous avoir permis, petits veinards que nous sommes, de pouvoir en profiter chaque mois, chaque semaine, jusqu'à chaque jour ou deux fois par jour si nécessaire : lorsque nous n'en pourrons plus de supporter les nuisances de MACRON président, je propose qu'il soit nommé chargé à vie des commémorations nationales et de ses indispensables discours amphigouriques.
Frédéric PIC
PAU