Lettre ouverte à François BAYROU
Monsieur le Maire,
Nous ne sommes pas du même bord politique, nous nous sommes croisés parfois en distribuant des professions de foi aux Halles ou au Foirail (les miennes étaient plus ternes, moins riches en un mot mais le texte croyez-moi, n'était pas mauvais) Il m'est arrivé aussi de venir vous taquiner à votre « portes ouvertes » du vendredi soir en mairie (j'avoue que j'ai un mauvais fond et que j'y ai pris plaisir) Mais jamais nos rares échanges ne se sont départis de l'urbanité que se doivent des concurrents qui se respectent.
Aujourd'hui je suis en colère contre vous. N'y voyez pas malice, mais j'avais pronostiqué votre candidature, persuadé que vous voudriez balayer le jeune impertinent prétendant marcher sur vos brisées. Et même, dans un élan d'enthousiasme (quasi) juvénile, votre possible présence au second tour. J'avais en outre, circonstance aggravante, imprudemment parié sur ces assertions. Résultat des courses, vous me devez deux bouteilles de champagne, que vous pouvez me faire parvenir par tout moyen à votre convenance.
Mais vous avez encore une autre possibilité de vous faire pardonner : vous êtes détenteur de plusieurs centaines de parrainages, qui vous sont désormais inutiles, alors que plusieurs candidats potentiels en sont réduits à les mendier auprès des élus pour avoir le simple droit de pouvoir exprimer leurs idées. Je soutiens l'un d'entre eux, peu importe lequel, tous méritent de pouvoir parler. Alors que diriez vous d'avoir – comment dire - un mouvement... démocrate ? Et les leur transmettre ?
Je puis si cela vous arrange en prendre livraison... en même temps que les bouteilles de champagne.
Très cordialement,
Frédéric PIC