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Billet de blog 27 mars 2017

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Problème au PS : comment estourbir Hamon sans l'achever ?

Benoît HAMON risque de payer cher le crime de lèse-majesté qu'il a commis en étant élu à la primaire du PS par des électeurs qui ont clairement montré qu'ils voulaient éliminer la ligne VALLS-HOLLANDE. IL va subir la loi du python PS qui va lentement l'étouffer – juste le nécessaire – d'ici au 23 avril.

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C'est peu de dire que Benoît Hamon n'est pas le candidat "naturel" du PS qui ne le tolère que parce qu'il est le seul "officiel" et qu'il en a donc besoin. Mais le PS le lâchera petit à petit, à petits coups de trahisons dosées, mais le lâchera d'ici le 23 avril pour qu'il baisse dans les sondages. On peut le regretter pour B.HAMON qui fait une bonne campagne, mais c'est écrit. Rien de plus normal du reste, qui pourrait s'étonner que le PS cherche à reconstituer pour les législatives l'équipe du quinquennat Hollande-Valls-Macron ?

Nous assisterons donc à ce spectacle fascinant d'un PS étouffant son propre candidat juste assez pour ne pas s'auto-asphyxier mais suffisamment pour le déconsidérer afin de pouvoir l'écarter aux législatives, lui et ses appuis, au profit d'une alliance avec E. MACRON.

Dommage pour Hamon, qui pouvait s'estimer légitimé par la primaire, et qui a lui aussi besoin du PS, ne serait-ce que pour lui payer sa campagne. Les deux se tiennent par la barbichette, mais à ce jeu il est clair que HAMON a perdu d'avance. Il aurait à mon avis gagné en crédibilité en coupant clairement les ponts avec le PS (seul cas de figure où il aurait pu contester le leadership de JLM) ; et se serait grandi à le faire avant que le PS ne le détruise à petit feu, mais bon, c'est ses oignons.

S'il n'en prend acte qu'après le 23 avril, HAMON aura certes toujours toute se place aux législatives au sein d'une coalition de la vraie gauche allant des Insoumis et au PG au PCF (toujours présent pour voler au secours de la victoire) en passant par Ensemble, EELV et Nouvelle Donne.

Mais s'il en prenait acte avant le 23 avril, son renoncement ne serait pas une défaite personnelle, mais une victoire de l'espoir.

Alors, rêvons ?

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