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Billet de blog 29 janvier 2024

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Baisse de la natalité : a-t-on exploré toutes les pistes ?

Baisse de la natalité, augmentation de l'infertilité  : quelles en sont les causes structurelles de long terme, et comment y remédier ? Leur importante aggravation sur les années covid impose par ailleurs de les examiner à travers le prisme cette période. On y fait des découvertes, et nous verrons que tout se tient.

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L'état des lieux

Après une embellie durant les 30 glorieuses, la natalité s'est stabilisée avec des hauts et des bas jusqu'en 2010. La baisse est surtout manifeste sur les 10 dernières années, où le décalage de l'âge de la 1ère grossesse, des 25-29 ans vers les 30-34 voire 35-39 y a très probablement contribué, associée à la réduction concomitante en volume de la tranche des 20-40 ans :

Illustration 1

Par ailleurs le graphique ci-dessous révèle que la baisse de population va toucher essentiellement les pays riches, au premier rang desquels l'Europe mais aussi l'Amérique et l'Asie-Pacifique, tandis que la fécondité importante des femmes africaines va faire accroitre la population de ce continent qui deviendra potentiellement une source d'immigration pour l'Europe vieillissante.

Illustration 2

les causes structurelles ; faut-il s'en inquiéter, et que faire ?

Multiples, ont déjà été largement évoquées : outre les flux démographiques français évoqués ci-dessus, on peut citer la crainte de s'engager face au défi climatique et aux crises sécuritaires et démocratiques. S'y ajoutent des systèmes sociaux et sanitaires favorisant le vieillissement de la population et son confort, n'incitant plus dès lors à faire des enfants pour assurer un avenir déjà bien conforté par ces avancées... et le désir légitime des femmes de s'engager dans la conduite des affaires du monde, pour ne plus se contenter de celui de mère et d'épouse, en retardant et limitant les maternités..

Mais il est un autre facteur probable que l'on ne peut ignorer, plus souterrain mais tout aussi prégnant,  celui de la toxicité ambiante de tous les produits et/ou déchets que notre ingénierie a libéré dans notre environnement, que nous les respirions ou les ingérions. Quand ce n'est pas par leur simple contact. Pouvant même entrainer, comme les perturbateurs endocriniens bien nommés, des désordres génétiques transmissibles à notre descendance. La baisse de moitié en 30 ans des capacités reproductrice de notre sperme leur est possiblement liée. Le fantastique pédagogue qu'est Christian VELOT nous l'explique ici (1) :

Faut-il s'inquiéter de cet infléchissement de la démographie ? Pour les équilibres continentaux auxquels nous étions habitués, probablement oui. Par contre, alors que la surpopulation est une menace par la surproduction qu'elle génère et la limitation du stock individuel de ressources à venir, cette menace ici s'estomperait. Employons le conditionnel, tant les prévisions sont fragiles en la matière, mais sur ce plan ce pourrait être une bonne nouvelle.

Dès lors a-t-on donc besoin de ce « grand plan de lutte contre l'infertilité » et quel doit-il être ? Va-t-on nous inciter sous surveillance de drones darmaniens à plus d'inclination les uns envers les autres (un plan  incliné en quelque sorte?) et pense-t-on vraiment qu'un tour de passe-passe échangeant un congé long et peu payé contre un mieux rémunéré mais beaucoup plus court pourra y changer quoi que ce soit ? Bien sûr que non. Quant aux femmes, elles apprécieront qu'un jeune mâle blanc n'ayant pas lui même participé à ce réarmement les y convoque toutes affaires cessantes comme armes-objets ..

Si ce plan par contre s'attaque à ce versant toxique de nos productions,  alors bravo, mais qui en parle ? Personne. Renoncer à la croissance idolâtrée dans laquelle nous barbotons voluptueusement, en voilà une idée qu'elle serait bonne. Mais vous êtes fous ? Autant renoncer à un cyclisme sans dopage, à une agriculture sans pesticides, comment voulez vous gagner (**) sinon ? Et la FNSEA d'accuser les écologistes de vouloir la mort des agriculteurs. Sauf qu'eux ne programment pas la mort que des agriculteurs, ils visent malheureusement plus large. Et s'y activent depuis des décennies.

Un indéniable élément conjoncturel supplémentaire

La baisse de la natalité est donc liée à de nombreux facteurs structurels anciens et combinés. Mais sa courbe s'est brutalement et gravement infléchie (graphique ci-dessous) sur 12 à 18 mois, devant faire obligatoirement suspecter un ou plusieurs éléments conjoncturels supplémentaires passsé jusqu'ici sous les radars. À cet égard et compte tenu des dates de cette courte période de forte aggravation il est impossible de ne pas évoquer un facteur inhérent à la période covid.

Illustration 3

Il n'y a pas que les grossesses non entamées qui font baisser la natalité, il y a aussi celles qui sont engagées mais qui n'aboutissent pas, par complication obstétricale atteignant l'enfant ou la mère, pendant la grossesse ou dans ses suites immédiates : nombre de maladies infectieuses , jusqu'à une simple grippe peuvent entrainer fausses couches, malformations foetales et morts in utero. Quant aux produits thérapeutiques, rappelons que la simple application d'une crème anti-inflammatoire est formellement contre-indiquée surtout en fin de grossesse, tant pour la mère que pour l'enfant à venir par passage transplacentaire possible. C'est dire que nombre d'éléments pouvaient  interférer lors des années covid. parmi ces éléments nouveaux, le virus lui-même, et les "vaccins" covid. Voyons ce qu'il en est :

le rôle du virus lui-même

Il était logique d'attendre, comme pour toute autre infection, des effets délétères . Entre de nombreuses publications, celle-ci

https://www-ncbi-nlm-nih-gov.translate.goog/pmc/articles/PMC8631654/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc#pmed.1003857.s003

On y note (pour 874 femmes enceintes covid sur 245 naissances) évaluées après la 22ème semaine (excluant donc à priori l'étude des fausses couches) de janvier à juin 2020 :

- une mortalité maternelle augmentée, davantage d'hospitalisation en soins intensifs, d'éclampsie, d'hémorragies post-partum et de prématurés

- mais une proportion importante de comorbidités ( âge supérieur à 40 ans, obésité, HTA, diabète) vient limiter le rôle direct de l'infection

- pas d'augmentation de mortinaissances ni d'interruptions de grossesse, de placenta praevia ou de décollement placentaire

- l'impossibilité de juger de la fréquence de thromboses (échantillon trop faible)

D'autres études, trop disparates, comme cette méta-analyse, ne permettent pas de juger valablement https://gh.bmj.com/content/8/1/e009495

cette étude https://francais.medscape.com/voirarticle/3610719#vp_1

signale une mortalité maternelle de 0,8/1000, (4 décès sur 487000 naissances) tout en rappelant que les femmes enceintes en population générale ont déjà 4 fois plus de risque de complications que les non enceintes. En soulignant encore ici la prépondérance de comorbidités relativisant le rôle du virus, et la confirmation de prématurités.

Au total les études révèlent comme on pouvait s'y attendre une souffrance maternelle et foetale, avec un nombre important de prématurités, sans mortinatalité. Le tout a pu indéniablement participer à une baisse de la natalité comme en témoigne la pente descendante accentuée en fin d'année 2020 . Quant à la mortalité maternelle évoquée dans les études, elle est marginale ou nulle comme en témoignent les graphiques  : pas de mortalité statistiquement augmentée dans la tranche d'âge 20-40, avec même une baisse de la mortalité de 6% pour les femmes de moins de 35 ans.

Illustration 4
Illustration 5

Et le ressaut spectaculaire de l'année 2021 suivant l'année 2020 « pure covid » montre que l'influence du virus par lui-même a été faible, tandis que les confinements et autres dispositions contraignantes semblent au contraire avoir boosté les envies d'enfant ! Au total, le SARS-CoV-2 a joué, sans plus, comme tout virus connu jusqu'ici, sans pouvoir être tenu responsable de la forte chute de natalité observée

Reste les années 2021 et 2022 : effondrement des courbes à partir de juillet 22 (sans le rebond habituel de septembre octobre), effondrement confirmé tout au long de 2023, d'une telle importance que l'on ne peut éviter d'invoquer un élément factuel spécifique et traumatisant. Quel peut bien être ce facteur qui a commencé à produire ses effets dès octobre 2021 (pour des naissances à partir de juillet 2022) : impossible de ne pas penser aux vaccins (aggravation des conditions du pass sanitaire au 30 septembre contraignant en particulier les plus jeunes à se faire vacciner)

Le rôle des « vaccins » covid

1/ Un brin de rappel historique :

Au risque d'être cruels, il faut rappeler que les 2 principaux vaccins utilisés (Moderna et Pfizer) n'ont été testés que 6 mois, et ont vacciné les groupes placebo, empêchant toute comparaison : exit la phase III : il n'y en a eu du reste aucune au niveau mondial (en France, l'étude Covireivac a été stoppée avant d'aboutir) Que Pfizer ne recommande pas la vaccination des femmes enceintes (sur lesquelles il ne l'a pas testé) Qu'il n'y a pas eu de tests sur les animaux, pas de test de tératogénicité. Ni d'étude du métabolisme – pourtant obligatoire - des produits injecté (ARN) et fabriqué (protéine Spike) : RAS sur l'absorption, le stockage, l'élimination. Il est clair qu'il y a eu imprudence concernant l'autorisation de mise sur le marché, que rien n'a été fait pour juger de l'éventuelle toxicité de ces produits. Et c'est une litote.

2/ceux qui disent qu'il n'y a pas de risque

On peut citer l'étude canadienne parue dans le Lancet (2), juste pour montrer à quel point elle ne démontre rien : annoncée comme ayant inclus plus de 200000 femmes enceintes, n'en a concerné en fait que 5597 dont seulement 3108 ont reçu les 2 doses. Autrement dit, près de la moitié ont refusé de recevoir la 2ème dose (seul un incident peut expliquer ce comportement chez des sujets volontaires, eet les auteurs n'ont pas cherché à savoir pourquoi...). Le suivi s'est fait par téléphone, et sur ...7 jours seulement ! En clair, étude irrecevable. Par ailleurs les fausses couches n'ont été répertoriées que sur cette période de 7 jours, alors qu'elles surviennent sur 22 semaines au moins et pas sur une seule ! Bref, poubelle pour cette étude qui bien entendu malgré sa faiblesse insigne a été reprise par tous les médias...

Cette autre étude est aussi très rassurante quant à une éventuelle toxicité des "vaccins" (3). Mais l'auteur, qui préconise de bien s'informer, s'appuie sur les déclarations de l'ANSM pour affirmer qu'il n'y a aucun effet secondaire à redouter. Sauf qu'il aurait dû lire l'intégralité des rapports, beaucoup moins rassurants que les conclusions  (voir ci-après) Il affirme de plus que l'ARN vaccinal se détruit très vite, alors que de nombreuses études le retrouvent des mois plus tard dans nombre de tissus, ainsi que la protéine spike qu'il peut continuer à faire fabriquer par l'organisme (2 ans entre autres pour cette étude suisse) (5). En sachant que ces produits traversent la barrière placentaire, et pourront continuer à nuire chez les générations à venir...

3/ Ceux qui disent qu'il y a un risque

cette étude (4) confirme que la baisse de la natalité post covid est présente dans de nombreux autres pays (ici la Suisse) et qu'elle semble clairement - les dates en font foi - secondaire aux vaccinations covid. Il y en a d'autres, mais regardons ce qu'en disent les officines officielles elles-mêmes :

4/ Les bilans de l'ANSM : malheureusementtrès parlants

cette étude (6) fait le bilan des 6 premiers mois de vaccination covid. Résultat ; sur 74 grossesses, on relève

- 46 effets secondaires graves : 63% !

Illustration 6

Et on ne s'affole pas ? Parmi ces effets secondaires graves

- 27 fausses couches : 36 % , pour 15% environ hors covid : 2 à 3 fois plus !

- 3 morts in utero : 4% contre 1 à 3/1000 hors covid : 13 à 40 fois plus,

et on n'arrête pas ??

Sur les rapports intermédiaires apparaissent aussi des malformations congénitales chez le fœtus et des syndromes de pré-éclampsie chez les mères

Et pour le rapport n° 12 ( du18/5/21 au 24/2/23) (7) :

- 70% d'effets secondaires graves (70% ! réponse : circulez il n'y a rien à voir)

- 322 fausses couches pour 845 grossesses : 38 % des cas !

- 85 morts in utéro : 4 % des cas , proportion énorme confirmée

- 85 cas de malformations congénitales : 10%, 2 à 5 fois trop

le tout assorti la plupart du temps du commentaire : « le lien avec la vaccination ne peut être établi ». On se demande qui sont les experts ANSM qui ont rédigé ces rapports (pas de signatures) Mais quoiqu'il en soit il est difficile de ne pas voir que ces "vaccins"  ont impacté de façon très négative toute une série de grossesses. Et qu'une part importante doit clairement lui être attribuée  dans le fléchissement de natalité de 7% entre 2022 et 2023, en l'absence d'autre cause identifiable.

Conclusion

Les laboratoires pharmaceutiques sont des géants financiers qui contrôlent la presse médicale, donc les publications, donc l'information. Ils sponsorisent les jeunes médecins « entreprenants » en leur confiant leurs expérimentations, soutenant leurs publications, donc leur avancement. Ces derniers deviennent enseignants et privilégient la doctrine thérapeutique des labos. Lesquels contrôlent ainsi toute la chaîne : université, presse, visite médicale finançant la « formation » post-universitaire des libéraux installés (repas, voyages, séminaires, le tout autorisé sous la houlette du Conseil de l'Ordre dont les membres ne crachent pas dans cette bonne soupe)

L'information mondiale est contrôlée par la finance pour l'essentiel. Regroupée au sein de la Trusted News Initiative, elle s'est donnée pour mission de « lutter contre les fake news ». Vertueuse mission, comme l'a bien compris James SMITH, qui à la période covid était PDG de l'agence Reuters et siégeait en même temps au CA de … devinez qui ? Pfizer. Et l'une des premières déclarations anti-fake news de ce vertueux groupement a été de condamner avec la dernière fermeté les « complotistes » critiques envers la vaccination covid. Les mêmes contrôlent l'OMS qui conforte la vision des labos et en particulier les vaccins tous azimuts. Leurs amis ou actionnaires croisés possèdent des chaines TV qui invitent les « bons » médecins...

Parallèlement Pharmacia fusionne avec les OGM de Monsanto, et Pfizer achète Pharmacia. Mariage donc avec les agroalimentaires, dont un des plus puissants en France est Avril, dont le PDG est... Arnaud ROUSSEAU, président de la FNSEA : la boucle est bouclée, ce syndicat qui quand il n'est pas à la tête du ministère de l'agriculture lui dicte sa loi : promoteur acharné des pesticides, il contraint l'Etat à les prolonger et ferraille contre les méchants écolos qui voudraient les interdire en même temps que les perturbateurs endocriniens ... dont les pesticides sont une des premières sources. Si avec tous ces toxiques on n'arrive pas à créer quelques pathologies pour lesquelles les labos s'empresseront de trouver des remèdes adéquats, ce serait à désespérer !.

Alors, va-t-on en rester au « tout a été bien fait » ou se décidera-t-on enfin, comme le veut la simple logique après une crise de cette importance, à ouvrir les yeux sur l'évidence et faire l'indispensable audit sur sa gestion, tant économique que sanitaire ?

Dr Frédéric PIC

PAU

(1) https://crowdbunker.com/v/KiRRvJkgpY

(2) https://doi.org/10.1016/s0140-6736(22)02467-9

(3) https://francais.medscape.com/voirarticle/3607574#vp_3

(4) La vaccination covid a dévasté la natalité en Suisse, a-t-elle aussi détruit l'espérance de vie aux .pdf

(5) Les vaccins anti-Covid produisent toujours la protéine spike après deux ans..pdf

(6) https://ansm.sante.fr/uploads/2021/06/18/20210618-covid-vaccins-femmes-enceintes-rapport-2-27-12-2020-15-06-2021.pdf

(7)https://ansm.sante.fr/uploads/2023/08/28/2023-06-rapport-12-enquete-rga.pdf

(*) avez-vous remarqué qu'il faut obligatoirement – et toujours - gagner ? : gagner le match, gagner les marchés, gagner son pain, gagner un point de croissance (avec les dents s'il le faut), gagner les élections , sans oublier bien entendu de gagner sa vie. Question : que fait-on des perdants ?

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