Propre sur lui, notre sémillant ministre des économies et de la finance a donc déclaré sans trembler, en réponse à Sandrine ROUSSEAU lors du débat budgétaire, que le programme qu'elle proposait conduirait à rien moins que l'apocalypse. Sauf que l'Apocalypse avec un grand A, nous y sommes déjà, cher Bruno. Ici, à Bordeaux, dans l'Hérault, en Bretagne, comme ailleurs en Australie, en Californie ou dans la toundra russe. Tandis que l'eau partout se raréfie (tant que c'était en Afrique, bof …) ou déferle, que les océans dégueulent du plastique, que nos pesticides font leur boulot de tueurs en détruisant flore et faune et que, bref, nous y sommes jusqu'au cou. Alors, cher Bruno, cette mouise dans laquelle nous barbotons, elle ne serait pas plutôt due, au moins, à votre programme, à celui que vous défendez depuis des années avec votre non moins sémillant mentor et vos amicaux soutiens depuis des décennies ? Non, bien sûr !
Sauf que si, et que ça nous coûte un pognon de dingue, beaucoup plus cher que les mesures préventives qui permettraient d'en atténuer les effets. À ce propos, je salue ici votre attachement viscéral à la rigueur budgétaire... Un peut récent toutefois pour un qui a organisé aux ordres de qui vous savez la gabegie du « quoiqu'il en coûte » aveugle, lancé sans la moindre estimation et prolongé sans le moindre contrôle. Des centaines de milliards entre l'aide directe aux entreprises (dont certaines ont continué à verser des dividendes contrairement à vos promesses), les prêts garantis (même si tous n'incomberont pas à l'État) les salaires payés jusqu'à 4,5 smic sans barguigner, les arrêts de travail imputés à la Sécu et/ou à l'assurance chômage. Tandis qu'une génération d'enfants et d'adolescents était maltraitée, réduite à la portion congrue, mensongèrement culpabilisée, privée d'enseignement, de formation et de toute vie sociale.
Au fait, à ce propos, à quand un audit en lieu et place du sempiternel « nous-avons-bien-fait-nous-avons-sauvé-des-entreprises-et-des-vies... » Car ce flot financier pourrait bien être en partie au moins responsable et de l'inflation, et du sauvetage indû de certaines entreprises (dont le nombre de faillites diminué par deux lors de la crise covid commence à dangereusement réaugmenter) et d'une baisse du chômage (c'était bien la moindre des choses !!) bienvenue mais qui pourrait n'être qu'un trompe- l'oeil. Comme du surplus de recettes fiscales de 50 milliards dont vous ne parlez guère en présentant votre plan de … 20 milliards seulement rendus à tous les français, riches et pauvres confondus .
À votre décharge, ce laxisme dont pas mal se sont goinfrés (si vous voulez taxer des super profits, n'oubliez pas vos amis Pfizer et Moderna *) n'était qu'un accident de parcours : nous n'oublions pas votre rigueur intransigeante – je devrais plutôt dire votre cruauté cynique du « il n'y a pas d'argent magique » - face aux soignants qui vous suppliaient à genoux de secourir un système de santé public à l'agonie. Mais il est vrai que le service public, pour ce que vous en avez à faire...
Mais alors, si la planète brûle et si les solidarités s'effilochent là où elles devraient se renforcer, où chercher la cause de votre inaction, de votre paralysie face au désastre ? Le neurologue Sébastien BOHLER parlait l'autre jour de notre striatum sur France Culture (service public insupportable, crac la redevance, il paraît que ce sera une économie, comme si les dépenses afférentes allaient disparaître ). Notre striatum donc, formation profonde de notre système nerveux central, intermédiaire anatomique, physiologique et phylogénétique entre d'une part nos structures les plus anciennes (reptiliennes?), purement réflexes et automatiques et le néocortex porteur des capacités volontaires de raisonnement et de création **serait à incriminer.
En fait ces structures – intermédiaires donc entre le purement automatique et le purement volontaire - régulent ces deux capacités en incluant des potentialités modulatrices faisant intervenir la mémoire et – surtout – les émotions. Sécrétant entre autres (mais pas que) de la dopamine, «hormone du bonheur » , du fait de la débauche de plaisir(s) que nous offre la société de consommation (du moins à certains) . Et nous serions devenus sous l'effet de cette hormone accros à ce confort, incapables de nous en séparer alors même que ses excès sont devenus mortifères, mettant en jeu jusqu'à la survie de l'espèce humaine. Il faut croire que nos décideurs soient parmi les plus accros, peut-être parce qu'ils sont parmi les mieux nourris, les plus puissants, les plus reconnus, les mieux informés, les plus riches souvent, et qu'ils ne songent, allez savoir, qu'à accroitre ces plaisirs dont ils sont gavés ? Il est temps qu'ils retombent sur terre.
Car face au danger nous avons en fait trois possibilités. L'ignorer : « même pas peur, d'ailleurs nous sommes à la pointe de la transition écologique » (MACRON, version start-up de la tête de l'autruche dans le sable), le fuir (« l'écologie, ça commence à bien faire ») ou l'affronter (Greta THUMBERG) : c'est douloureux, ce le sera d'autant plus que nous attendrons mais il faudra bien y venir...
À ce titre si la jeune génération semble plus intelligente et plus concernée par le désordre environnemental que celles qui l'ont précédée, je suis surpris du nombre d'ados qui roulent sur des vélos ... électriques. Ben alors, les jeunes, fatigués de pédaler ? Pas comme les forçats de la route, nos valeureux cyclistes professionnels qui roulent aujourd'hui plus vite qu'à l'époque de l'EPO. Et qui sont miraculeusement à l'abri du covid : à part deux ou trois positifs en parfaite santé, zéro sur l'échantillon suivant sur plus de 150, alors que les tests étaient positifs le même jour chez 30% de la population tout venant ! J'espère que les coureuses, qui nous offrent un superbe spectacle sportif ne seront pas soumises à cet absurde protocole. Mais au fait, pourquoi isoler ou exclure des coureurs positifs (dont on se demande comment ils le sont après avoir été survaccinés par ces produits formidables les protégeant d'une maladie qui ne leur aurait d'ailleurs fait ni chaud ni froid?)... ? Mais c'est bon sang bien sûr, pour ne pas contaminer leur entourage ! Sauf que cet entourage est vacciné et survacciné, donc en théorie forcément parfaitement protégé, arrêtez-moi si je me trompe ? À moins que ? Non ! ne me dites pas que ces vaccins ne seraient pas aussi, autant que ...?
Sans commentaires...
Frédéric PIC
* ainsi que les laboratoires d'analyses : Un milliard d'euros de tests pour le seul mois de décembre 21. Tandis qu'un consortium soutenu par Bill GATES et SOROS achète MOLOGIC, le labo fabricant des tests PCR covid. Par pure philantropie, of course.
** https://www.goodplanet.info/vdj/le-striatum-region-du-cerveau-responsable-de-notre-inaction-face-au-dereglement-climatique/